Trump veut-il la guerre avec l'Iran ?
VIDÉO. Officiellement opposé à un nouveau conflit au
Moyen-Orient, le président américain est poussé par ses conseillers à une
dangereuse escalade avec Téhéran.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Il faut dire qu'entre-temps, Donald Trump s'est retiré le 8 mai 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien, qui limitait considérablement le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions, et que Téhéran respectait pourtant selon les multiples rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Las, le président américain, qui se fait un plaisir de détricoter la totalité de l'héritage de son prédécesseur démocrate Barack Obama, souhaiterait arracher à l'Iran un nouvel accord global : en plus de la question nucléaire, il souhaiterait limiter le programme balistique iranien et faire cesser le soutien de la République islamique aux groupes et pays hostiles aux intérêts des États-Unis au Moyen-Orient (milices chiites en Irak, rebelles houthis au Yémen, régime syrien, Hezbollah libanais, Hamas et Djihad islamique palestinien).
Coïncidence ou pas, lundi, l'Arabie saoudite a annoncé que des « actes subversifs », non revendiqués, avaient été menés la veille contre deux pétroliers saoudiens, un navire norvégien et un cargo émirien au large de l'émirat de Fujairah, qui appartient aux Émirats arabes unis. Mardi, le royaume al-Saoud a déclaré avoir cessé ses opérations sur un oléoduc majeur dans la région de Riyad après avoir été visé par des attaques de « drones armés ». Elles ont été revendiquées par les rebelles yéménites houthis, soutenus par l'Iran, que l'Arabie saoudite accuse ouvertement d'être derrière l'attaque.
Comprenant notamment des interceptions téléphoniques et des imageries satellites, ce rapport indiquerait que l'Iran a ordonné à ses milices de se préparer à attaquer les forces américaines dans la région. Selon le site d'informations américain Axios, ce sont les services de renseignements israéliens qui auraient transmis à Washington les informations sur de possibles attaques iraniennes contre « une cible américaine dans le Golfe ou des alliés des États-Unis comme l'Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis ». Pourtant, à Washington, le sénateur démocrate Bob Menendez a déploré mercredi que « l'administration Trump [n'ait] fourni aucune information » au Congrès « sur les renseignements qui motivent ses décisions, ni sur ce qu'elle entend faire ».
Flou sur les
« informations » américaines
Le
flou qui règne sur ces « informations » américaines est renforcé par
le démenti opposé mardi par le commandant adjoint de la coalition
internationale contre l'État islamique, dirigé par les États-Unis. « Non,
il n'y a pas eu d'accroissement de la menace posée par les forces
pro-iraniennes en Irak ou en Syrie », a souligné à des journalistes
américains le major général Chris Ghika, qui s'exprimait depuis Bagdad, où il
est basé. Or, ce haut gradé britannique a été rapidement contredit par le
commandement militaire américain au Proche-Orient (Centcom). « Les récents
commentaires du commandant adjoint de l'opération Inherent Resolve (OIR)
contredisent les menaces crédibles reçues des services de renseignements
américains et alliés concernant les forces pro-iraniennes dans la
région », a insisté dans un communiqué le commandant Bill Urban,
porte-parole du Centcom. « Par conséquent, l'OIR est aujourd'hui à un
niveau d'alerte élevé et nous continuons à surveiller étroitement les menaces
crédibles et peut-être imminentes contre les forces américaines en Irak. »« Les responsables américains affirment que l'Iran a donné l'autorisation à ses alliés régionaux pour attaquer les intérêts américains sans montrer de preuves », souligne dans une récente analyse le think tank International Crisis Group. « Que l'Iran soit directement ou indirectement derrière les récentes attaques (...) et que Washington soit en train de fabriquer des accusations pour justifier un pic de ses activités militaires, tous les ingrédients pour une escalade sont présents », s'alarme l'organisation, qui ajoute : « Toute cette montée de tensions était entièrement prévisible et la plupart d'entre elles ont été provoquées par les États-Unis. »
Fait rarissime, en raison du « flux de menace accru », le département d'État a ordonné mercredi au personnel américain non essentiel de l'ambassade des États-Unis à Bagdad et du consulat américain à Erbil de quitter l'Irak. Pour l'heure, l'Iran semble vouloir calmer le jeu. Accusant jeudi les États-Unis de provoquer une « inacceptable » « escalade de tensions » contre l'Iran, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a indiqué que son pays agissait « avec le maximum de retenue ». La veille, en représailles au retrait américain de l'accord sur le nucléaire un an plus tôt, Téhéran a officiellement cessé de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, deux mesures qu'elle s'était pourtant engagée à respecter en vertu de l'accord, mais qu'elle est en droit de rompre en cas de manquement de l'une des parties au texte. Écartant toute négociation avec les États-Unis, la République islamique a donné deux mois aux Européens pour trouver une solution afin de desserrer l'étau autour de ses secteurs bancaire et pétrolier. Dans le cas contraire, elle a indiqué qu'elle accentuerait la reprise de son programme nucléaire.
« L'Iran ne veut pas tomber dans le piège de Donald Trump, à savoir sortir à son tour de l'accord sur le nucléaire. Mais cela fait un an que l'Europe lui promet un mécanisme de compensation (Instex), sans qu'un seul dollar ait été échangé », rappelle la source orientale précitée. « L'Iran ne sera pas le pays qui déclenchera une guerre avec les États-Unis ou tout autre pays de la région. Mais ce pays ne peut pas non plus se rendre aux Américains. »
Étonnamment, le risque accru de guerre entre les États-Unis et l'Iran entre en contradiction avec la promesse de campagne du candidat Trump de ne plus intervenir dans des conflits à l'étranger. Depuis son arrivée au pouvoir, le président américain a d'ailleurs réduit les contingents américains en Syrie et en Afghanistan. Et s'il a mis en garde l'Iran en cas d'attaque des intérêts américains, le milliardaire a répété jeudi matin son souhait de négocier directement avec les dirigeants iraniens. « Tout dans la politique de son administration vis-à-vis de l'Iran pointe vers une direction étonnamment différente : la guerre, par volonté ou par erreur », avertit néanmoins l'International Crisis Group. « Une crise qu'il ne souhaite peut-être pas, mais qui ne dérangerait pas certains de ses conseillers et qui serait sur le point d'éclater. » Interrogé jeudi soir sur le parvis de la Maison-Blanche sur l'éventualité d'une guerre contre l'Iran, le président américain a simplement répondu par un laconique : « Je n'espère pas. »
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Comme le sont hélas, depuis l'après et
la fin de la 2eme guerre mondiale avec aussi cette guerre froide qui a suivi qu’on
fait les USA !
Pourtant depuis la guerre du VIETNAM et
celles qui ont suivi moyen orientales et autres marginales, ils n'ont enchaîné que des échecs...
Voulant soi-disant jouer au gendarme du
monde en les poussant vers la catastrophe, par certains qui ne veulent pas se
laisser faire sans réagir !
Et mais malgré cela et la chute du mur
de BERLIN et de la puissance russe pour autant pas totalement éteinte avec en
plus une Chine qui elle grandit en puissance militaire et économique !
D.TRUMP veut asphyxier d’autres pays et
même les européens alliés avec son hégémonie économique en dictant ses règles et
s’il tire trop sur la corde elle va lâcher, car il veut que les USA soient les
seuls sans partager les ressources du monde économique ne se souciant déjà plus
de l’écologie ou du réchauffement climatique auquel ce président ne veut pas
croire, car seul le profit contre !
Certains voyaient ce personnage comme un
clown triste orgueilleux, mais c’est surtout un dirigeant dangereux autant que
certains dictateurs à petits pieds !
C’est pourquoi le vieux continent de
cette Europe devrait vite s’unir au lieu de se diviser comme elle le fait depuis
l’après-guerre mondiale car les USA ne sont plus les sauveurs, mais des rapaces !
Jdeclef 18/05/2019 12h46LP