mardi 14 mai 2019

E.MACRON/E.PHILIPPE nos deux dirigeants du pays et du gouvernement sont totalement dépassés pour ces élections européennes plus qu'incertaines qui risquent de leur revenir dans la figure !


Édouard Philippe et ces drôles de droites

ANALYSE. Dans son entretien au Figaro, le Premier ministre redéfinit les contours de la droite française pour mieux sauvegarder la jambe droite du macronisme.

En politique, il est des coïncidences d'une rare ironie. C'était le cas ce dimanche 5 mars 2017, en pleine campagne présidentielle. L'épilogue d'un terrible week-end pour une droite – elle ne le sait pas encore – au carrefour de son histoire. Après le coup de force de François Fillon au Trocadéro, quelques ténors des Républicains croient à l'option « Alain Juppé ». Certains bombardent de SMS l'édile de Bordeaux pour l'en convaincre quand Gilles Boyer et Benoist Apparu, deux de ses prophètes, foncent en voiture dans la nuit pour le voir. Et au milieu de ce tohu-bohu, Édouard Philippe joue à Tetris. Le joueur doit y déplacer des formes différentes pour tenter de former un bloc unifié. « Jouer à ça, c'est jouer à reconstruire la droite : vous avez des pièces différentes, si vous n'êtes pas cohérent, c'est vite le bordel et c'est un jeu sans fin ! » s'amuse aujourd'hui un ami du Premier ministre. « Il avait tout compris, Édouard ! » ajoute-t-il.

Inquiétudes et certitudes

Quand tout un bloc électoral de la droite s'est rangé derrière Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, Édouard Philippe s'est calé à la droite de Jupiter. Non pas pour occuper cette fameuse jambe droite du « en même temps » macronien, mais plutôt pour la cristalliser et l'incarner à Matignon. Comme un « Tétrimino » se rangerait pour compléter une ligne. Indispensable. « Certains observateurs et quelques prophètes de La République en marche sont convaincus que ni la droite ni la gauche ne renaîtront un jour de leurs cendres. C'est une erreur stratégique que de le croire et une faiblesse intellectuelle à laquelle, j'en suis convaincu, le Premier ministre n'a jamais adhéré », ose un ministre influent du gouvernement.
Mais deux ans plus tard, voilà que cette jambe électorale de droite a filé, déçue par les deux premières années du quinquennat et/ou de plus en plus séduit par la « Bellamymania ». D'autant que depuis plusieurs semaines, la tête de liste LR François-Xavier Bellamy a le sondage gai, plafonnant autour des 14 % d'intentions de vote pour les européennes après avoir côtoyé les 10 %. Le récent soutien d'Arnaud Robinet, maire LR de Reims jusqu'alors macron-compatible, au candidat Les Républicains n'a fait que confirmer les inquiétudes et les certitudes du Premier ministre sur cette « autre » droite qui respire encore.
Je ne suis pas philosophe [...]. Je suis dans l'action
Ne nous y trompons pas, Édouard Philippe se dit toujours de droite. « Je crois en la liberté, je suis prudent quand l'État intervient à l'excès, je suis un homme d'ordre et je suis soucieux des équilibres budgétaires », jure-t-il dans un grand entretien auFigaro, tout en admettant : « Je suis évidemment très proche de La République en marche. » C'est son « en même temps » à lui, ET marcheur ET de droite. « Je ne suis pas philosophe, même si j'aime la philosophie », expose Philippe. Comment ne pas y voir un tacle à François-Xavier Bellamy ? Non, lui se réclame plutôt de cette droite de gouvernement, gestionnaire ; celle de « l'intendance » – pour paraphraser le général de Gaulle – qui est « dans l'action », dixit Édouard Philippe.
Et le locataire de Matignon de lister le travail à l'agenda, dont beaucoup de totems : « la transformation de la fonction publique, celle de l'assurance chômage [... et de] notre système de retraite ». Un courant de la droite – son courant ? – issu du « juppéisme réformateur et des valeurs chiraquiennes », analyse un de ses proches, qu'Édouard Philippe oppose à « la droite Trocadéro ». L'attaque est à peine voilée. « Qu'il y ait en ce moment une reconstruction de la droite du Trocadéro, sans doute […] », concède-t-il au quotidien, avant d'attaquer : « [Elle] était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles mais, je le constate depuis que je suis à Matignon, elle n'a que des postures politiciennes à opposer à ceux qui font des choix courageux. »

Droites irréconciliables

Celle-là, le Premier ministre ne la comprend plus. Surtout quand elle dit que le gouvernement « va trop loin » dans la réforme de l'État alors même que son candidat François Fillon proposait de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires. Celle, dit-il, qui « s'emporte contre un projet de privatisation en alliant [ses] forces à celles de La France insoumise et du Parti communiste ». « Il semble loin le temps où François Fillon préconisait une accélération des privatisations », canarde-t-il une dernière fois.
Et entre les lignes de cet entretien, on lit la définition que fait Édouard Philippe de cette droite incarnée par le duo Wauquiez-Bellamy : bien moins européenne et libérale qu'elle n'est catholique, venue de l'Ouest français, celle de Sens commun, « légitimiste » disent même certains autour du Premier ministre. Et le Premier ministre n'en oublie pas non plus la branche bonapartiste, plus sociale et souverainiste. Elle est à ses côtés au gouvernement, à l'en croire. C'est celle du ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin et de l'ex-président Nicolas Sarkozy. À ce dernier, il offre un clin d'œil si visible : « Je suis pro-européen, mais je ne suis ni fédéraliste ni euro-béat. Simplement si on veut avoir une France forte, on a besoin d'avoir une Europe solide. »
Sans doute ne faut-il lire dans cet entretien qu'un besoin pour Édouard Philippe de rappeler aux Républicains que l'on ne peut plus dire « je suis la droite » mais au mieux « je suis de droite ». Sans doute ne faut-il y voir qu'une main tendue à la jambe droite de la macronie, deux jours après celle de Jean-Yves Le Drian à la jambe gauche dans Le Parisien. Reste que la charge du Havrais contre son ex-famille politique laissera peut-être des traces. À la manière d'un Manuel Valls qui, en 2016, théorisait les gauches « irréconciliables », lui veut redorer le blason des trois composantes de la droite définies par René Rémond (Les Droites en France, Aubier, 1954) : bonapartiste, orléaniste et légitimiste. Mais où donc s'inscrit-il, lui ?
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Ce n’est pas nouveau tous nos dirigeants passés ont plus ou moins subi cela du fait que les français ne comprennent rien ou peu à cette élection européenne, car ils n’ont jamais la parole sur les suites ou décisions !

Car les décisions prises à ce parlement européen ne représentent peu, ce que désire les français lambda de base et que les députés élus sont des inconnus bien éloignés des demandes des français, ce qui augmente à contrario le nombre d’Euro septique qui grossit et surtout favorise les extrêmes et transforme les votes de ceux qui viennent voter en protestation contre les dirigeants actuels en place !

Et notamment cette année avec ces vagues de contestations en France gilets jaunes et autres assorties de manifestations diverses voire violentes qui se succèdent tant la colère du peuple est bien présente et ne cesse pas !

Notons aussi le ridicule de cette propension à critiquer,tout  comme ces 34 listes électorales si nombreuses pour un siège de « planqué » au parlement européen !

Elus que l’on oublie après et qui profitent comme des coqs en pâtes !

Donc pour résumé ces élections on la seule utilité de donner une dernière fois par le vote aux français un moment de protester contre leurs dirigeants sur leur politique intérieure, voire internationale !

Pour autant ces élections ne sont pas faites pour cela, mais ne correspondent pas à ce que les français attendent de l’UNION EUROPÉENNE !

Jdeclef 14/05/2019 10h46LP

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