vendredi 17 mai 2019

Dommage mais pas étonnant de la part d'un 1er ministre qui veut récolter des voix pour son camp...


80 km/h : chronique d'un recul annoncé

CHRONIQUE. Jusqu'alors « droit dans ses bottes » sur cette mesure impopulaire, le Premier ministre lance une patate chaude aux départements.


Cela ressemble à une énorme concession. Édouard Philippe s'est dit prêt, ce jeudi matin au micro de Franceinfo, à aménager sensiblement la limitation de la vitesse à 80 km/h sur le réseau des routes secondaires, devenue effective le 1er juillet 2018. Cette mesure a été la première étincelle sur les braises du mécontentement qui a donné naissance, quelques mois plus tard, aux Gilets jaunes. Mais le Premier ministre, à l'époque, ne voulait rien entendre. Au nom de la sécurité routière, il s'est arc-bouté sur sa décision. Les critiques sont pourtant allées crescendo. À la grogne des automobilistes s'est ajoutée l'incompréhension des élus locaux. Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France qui fut secrétaire d'État aux Transports durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, a expliqué sur tous les tons que ce sujet devait être traité à l'échelon local plutôt que soumis à un oukase venu de Paris. Pourquoi, en effet, les départements ont-ils la compétence sur la majorité du réseau routier (gestion, entretien…) sans exercer la responsabilité entière de sa sécurité ?
Dès le début du « grand débat national », la suppression des 80 km/h est revenue en force dans la liste des doléances. Et, très vite, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d'un « assouplissement », en contradiction avec la rigidité affichée par son Premier ministre. Celui-ci vient donc d'en prendre acte, mais à sa façon.

Incertitudes

« Si les présidents de conseil départemental souhaitent prendre leurs responsabilités, je n'y vois aucun inconvénient », a déclaré l'ex-maire du Havre jeudi 16 mai. Traduction : ceux qui restaureront le principe des 90 km/h seront comptables des morts sur les routes. Un amendement répondant à cette nouvelle doctrine est déjà en cours de rédaction pour le nouvel examen du projet de loi d'orientation sur les mobilités par l'Assemblée nationale dans les semaines qui viennent.
Mais les élus locaux se gardent bien de tout triomphalisme. Ainsi Dominique Bussereau n'a-t-il pas réagi officiellement, préférant demander à Matignon des précisions sur les « zones d'ombre » qui persistent. Il s'interroge notamment sur une apparente contradiction : pourquoi les routes nationales restent-elles en dehors du nouveau dispositif envisagé, à l'heure où l'État sonde les départements pour qu'ils assument la charge d'une plus grande partie d'entre elles ? De même, l'État fera-t-il bénéficier les collectivités de l'expertise des gendarmes ou des sapeurs-pompiers, par exemple, pour éclairer les décisions de relever ou non la vitesse autorisée de 10 km/h ? Cela semble aller de soi, mais la formulation utilisée par Édouard Philippe laisse planer un doute. Le Premier ministre ne fera-t-il pas sa mauvaise tête, le moment venu, en priant les élus locaux de se débrouiller tout seuls ?
Même pour les élections européennes qui n'ont rien à voir avec çà, ou son patron Macron qui n'était pas semble-t-il pour ces 80 km heure!

L’amour propre de nos dirigeants ne vaut pas tripette...

Cela s'appelle faire feu de tout bois en politique et ça marche avec les gogos qui si laissent prendre...
Car entre nous cela aurait été comme les 90 km heure avec le temps les automobilistes enfin ceux qui sont raisonnables s'y seraient habitués avec le temps !

Enfin cela donnera du grain à moudre aux gilets jaunes irréductibles qui restent en pensant, comme quoi il ne faut jamais lâcher l'affaire en matière de contestations !

Pour autant cela freinera peut-être la destruction par des vandales de radars mais çà ce n'est pas sur car pour coincer les automobilistes férus de vitesse l'état est très imaginatif pour trouver de nouveaux systèmes tant ça rapporte !

Jdeclef 17/05/2019 11h00

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