80 km/h : chronique d'un recul annoncé
CHRONIQUE. Jusqu'alors « droit dans ses bottes »
sur cette mesure impopulaire, le Premier ministre lance une patate chaude aux
départements.
Dès le début du « grand débat national », la suppression des 80 km/h est revenue en force dans la liste des doléances. Et, très vite, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d'un « assouplissement », en contradiction avec la rigidité affichée par son Premier ministre. Celui-ci vient donc d'en prendre acte, mais à sa façon.
Incertitudes
« Si les présidents de conseil
départemental souhaitent prendre leurs responsabilités, je n'y vois aucun
inconvénient », a déclaré l'ex-maire du Havre jeudi 16 mai.
Traduction : ceux qui restaureront le principe des 90 km/h seront
comptables des morts sur les routes. Un amendement répondant à cette nouvelle
doctrine est déjà en cours de rédaction pour le nouvel examen du projet de loi
d'orientation sur les mobilités par l'Assemblée nationale dans les semaines qui
viennent.
Mais
les élus locaux se gardent bien de tout triomphalisme. Ainsi
Dominique Bussereau n'a-t-il pas réagi officiellement, préférant demander
à Matignon des précisions sur les « zones d'ombre » qui persistent.
Il s'interroge notamment sur une apparente contradiction : pourquoi les routes
nationales restent-elles en dehors du nouveau dispositif envisagé, à l'heure où
l'État sonde les départements pour qu'ils assument la charge d'une plus grande
partie d'entre elles ? De même, l'État fera-t-il bénéficier les
collectivités de l'expertise des gendarmes ou des sapeurs-pompiers, par
exemple, pour éclairer les décisions de relever ou non la vitesse autorisée de
10 km/h ? Cela semble aller de soi, mais la formulation utilisée par
Édouard Philippe laisse planer un doute. Le Premier ministre ne fera-t-il
pas sa mauvaise tête, le moment venu, en priant les élus locaux de se
débrouiller tout seuls ?
Même pour les élections européennes qui
n'ont rien à voir avec çà, ou son patron Macron qui n'était pas semble-t-il
pour ces 80 km heure!
L’amour propre de nos dirigeants ne vaut
pas tripette...
Cela s'appelle faire feu de tout bois en
politique et ça marche avec les gogos qui si laissent prendre...
Car entre nous cela aurait été comme les
90 km heure avec le temps les automobilistes enfin ceux qui sont raisonnables
s'y seraient habitués avec le temps !
Enfin cela donnera du grain à moudre aux
gilets jaunes irréductibles qui restent en pensant, comme quoi il ne faut
jamais lâcher l'affaire en matière de contestations !
Pour autant cela freinera peut-être la
destruction par des vandales de radars mais çà ce n'est pas sur car pour
coincer les automobilistes férus de vitesse l'état est très imaginatif pour
trouver de nouveaux systèmes tant ça rapporte !
Jdeclef 17/05/2019 11h00