Les députés enterrent les véhicules à essence et diesel en
2040
Dans vingt ans, selon le vote de l'Assemblée, plus aucun
véhicule à moteur utilisant un carburant fossile ne pourra être vendu en
France. Une absurdité.
Jouant
à la fois les oracles en assurant ce que sera l'avenir du transport dans vingt
ans et jouant les fossoyeurs d'une industrie automobile qu'ils jugent obsolète,
les députés ont décidé d'interdire la vente des voitures à moteur thermique à
compter de 2040. Dans le cadre de l'examen du projet de loi d'orientation des
mobilités (LOM), les parlementaires ont voté vendredi soir en commission
la fin de la vente des véhicules à carburants fossiles (essence, diesel et gaz
naturel). Pour cela, la commission du Développement durable a adopté un
amendement du corapporteur Jean-Luc Fugit (LREM), avec l'aval de la
ministre des Transports Élisabeth Borne.« Si plusieurs pays européens se sont positionnés en ce sens, la France serait le premier à inscrire dans la loi » cette interdiction d'ici à 2040, a notamment motivé le député. Comme s'il y avait un intérêt stratégique à être le premier pays à prononcer cet interdit qui n'est rien d'autre qu'ouvrir grand la porte à la concurrence des pays émergents. Ceux-ci vont pouvoir s'improviser constructeurs automobiles à bon compte puisqu'ils n'auront plus à rattraper l'immense avance prise par les Occidentaux sur les moteurs thermiques. Un avantage compétitif extrêmement précieux lorsque le marché mondial représente près de quatre-vingts millions de véhicules vendus chaque année.
Le
loup chinois dans la bergerie
L'objectif
est « ambitieux » mais « possible », les constructeurs
envisageant « une fin de commercialisation des ventes de véhicules
exclusivement diesel et essence au début des années 2030 », se
justifie, candide, Jean-Luc Fugit alors que cette initiative revient à
faire entrer le loup dans la bergerie. La concurrence chinoise sur la voiture
électrique suffisait déjà largement à assombrir l'horizon de l'industrie
automobile européenne pour ne pas en rajouter avec la suppression du thermique.Une absurdité, puisque le transport bien compris doit résulter de la combinaison de solutions harmonieuses et complémentaires sans passer par la condamnation de la technique dominante. Elle a fait, en un siècle, la suprématie technologique de l'Europe sur le reste de la planète et les constructeurs français sont loin d'être les plus mal placés.
Hélas, au lieu de laisser le soin aux ingénieurs de faire toujours progresser les technologies et de les faire coexister, un pouvoir politique décide, sans avoir aucune compétence technique dans le domaine, quelle sera la bonne solution pour l'automobile du futur. Cédant au concert actuel de louanges immérité de l'électrique – qui est loin d'avoir fait ses preuves et ne pourra pas, avant longtemps, satisfaire aux besoins de la planète –, l'amendement grave dans le projet de loi l'objectif pour le pays « d'atteindre, d'ici à 2050, la décarbonation complète du secteur des transports terrestres ».
Neutralité carbone en 2050
Pour
cela, des « objectifs intermédiaires » sont fixés pour une sorte de
tableau de marche, avec la montée en puissance des véhicules à faibles et très
faibles émissions à échéance 2030. Ce plan, dans la continuité des
objectifs européens, implique la fin de la vente des voitures particulières et
des véhicules utilitaires légers neufs utilisant des énergies fossiles, d'ici à
2040. Tous les cinq ans, un rapport d'évaluation devra être rendu par l'Office
parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Il
donnera lieu à un débat à l'Assemblée nationale
et au Sénat.La ministre a jugé « très important d'afficher l'objectif de la France de neutralité carbone en 2050, que porte le président de la République », et de « fixer cette trajectoire sur le moyen terme pour éclairer tous les acteurs ». Hélas, elle ne fait que condamner une technique loin d'être obsolète et dont les progrès en termes de dépollution sont compatibles, à peu de frais comparé à l'électrique, avec les objectifs souhaités par l'Europe.
Les véhicules utilisant de l'énergie fossile représentent aujourd'hui 93,6 % des ventes, auxquels s'ajoutent les 4,2 % d'hybrides non rechargeables et les 0,7 % d'hybrides rechargeables. Inverser ces proportions en 2050 relève de l'utopie et d'un aveuglement à l'égard de l'électrique qui rappelle fâcheusement la promotion du diesel dans les années 80.
Le projet de loi « mobilités » doit être examiné en commission jusqu'au 24 mai et en séance du 3 au 14 juin en espérant que ce court délai de réflexion permettra aux députés de jauger l'attitude suicidaire du projet pour l'économie et l'industrie française.
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Car qui a fait la promotion du diesel
des constructeurs d'automobiles, l'état dont le carburant coûtait moins cher
aux automobilistes qui bien sûr ont acheté ces véhicules !
Et qui a décidé après sous prétexte
d'écologie et de pollution aux particules que les moteurs diesels polluaient
plus, l'état bien sûr mais c'était déjà connu !
Alors maintenant à grand coup de
promotions fumeuses et avantages divers on poussent les automobilistes à
changer, tout en taxant les véhicules diesel anciens et en leur interdisant
leur circulation partielle notamment en ville, pour reprendre des voitures à
essence et accessoirement des voitures électriques encore utopiques et chères
car n'ayant pas réglé le problème de l'autonomie kilométrique, ni les postes de
recharge de batteries pas assez nombreux et performant en vitesse de charge !
Ce monde moderne avec l'argent roi et la
voiture reine a bien rendu l'automobiliste « vache
à lait » esclave de ce moyen de transport sans compter les difficultés
pour conduire sereinement, circuler ou simplement stationner car corseté par
des règlements drastiques du code de la route et la manne financière que
rapporte toujours plus à cet état rapace avec ses radars !
Alors qu'il faudrait développer
drastiquement les transports en communs partout où ils manquent en faisant par
exemple payer les pétroliers au financement de ceux-ci ?!
D’ailleurs on voit bien se développer des
tramways non polluants partout notamment en province qu’on avait supprimé après
les années 1950, je m’en souviens quand j’étais enfant en avoir pris avec mes
parents à Versailles ou j’avais de la famille et même à PARIS (ou en a remis tardivement mais seulement
sur les boulevards périphériques)
Mais de toute façon en 2040 toutes les
voitures particulières diesel seront bonnes à la casse pour celles restantes
qui ne seront plus nombreuses !
Et nous pauvres français gogos votons
pour de tels députés que nous avons élus, alors ne nous plaignons pas !
Jdeclef 19/05/2019 12h22