Villas à Marrakech, fonds « occultes »... :
les époux Balkany jugés lundi
Soupçonnés d'avoir dissimulé 13 millions d'euros
d'avoirs au fisc, les édiles de Levallois-Perret comparaissent pour fraude
fiscale et blanchiment.
Le livre qui a fait craquer Isabelle Balkany
Les juges d'instruction avaient débuté leur enquête en 2013 après des révélations de Didier Schuller, un ancien allié du couple. Ils accusent aujourd'hui les Balkany de « blanchiment à grande échelle » entre 2007 et 2014 : d'avoir dissimulé au fisc des revenus et un patrimoine « occultes » à hauteur « au minimum » de 13 millions d'euros. En particulier deux propriétés cachées derrière « des montages de plus en plus sophistiqués » entre Suisse, Liechtenstein, Singapour ou Panama, « dans le souci de ne pas apparaître comme les véritables propriétaires ».
Peignoirs brodés
La
première, la villa Pamplemousse, acquise en 1997 par une société
constituée au Liechtenstein par une fiduciaire suisse, est sise à Saint-Martin,
aux Antilles. Isabelle Balkany, 71 ans, a fini par reconnaître
qu'elle en était propriétaire, expliquant l'avoir achetée avec l'argent d'un
héritage familial. Son époux, 70 ans, en est officiellement
bénéficiaire depuis 2004. La seconde propriété, la villa Dar Gyucy de
Marrakech, est entourée d'un montage beaucoup plus sophistiqué, détenue
depuis 2010 par une SCI marocaine propriété d'une société panaméenne,
Hayridge. Cette dernière est au nom de Jean-Pierre Aubry, l'homme de confiance
de Patrick Balkany à Levallois.Quand les Balkany rient de leurs démêlés judiciaires
Les Balkany, qui y ont maintes fois séjourné, ont constamment nié en être propriétaires. Mais les juges sont formels : ils sont les « seuls bénéficiaires » du riad, où des peignoirs brodés aux initiales « PB » ont été retrouvés. Surtout, les enquêteurs ont laborieusement remonté la trace de l'argent. Ils ont fini par établir que le prix de vente officiel de la villa, 2,75 millions d'euros, a été payé par l'homme d'affaires saoudien Mohamed Al Jaber au moment où celui-ci négociait un projet de tours jumelles à Levallois. Selon les juges, il s'agit d'argent de la corruption. Par ailleurs, 2,5 millions d'euros supplémentaires ont été réglés via le compte singapourien d'une autre société panaméenne. Cet argent provient selon les enquêteurs d'une commission versée à Patrick Balkany par un industriel belge, George Forrest, contre son aide pour un contrat en Afrique. Ce que réfute M. Balkany.
De fortes sommes en liquide
Les
investigations sont remontées bien au-delà de la période 2007-2014 qu'elles
ciblent, sans pouvoir retracer l'origine de tous les fonds. Les juges estiment
que Patrick Balkany a été « à la tête d'un véritable réseau de sociétés
offshore » mis en place dès la fin des années 1980, quand son ancien
compère Didier Schuller déposait en Suisse des « espèces provenant
d'entreprises du BTP soucieuses de financer » le RPR. En 2016, le baron de
la droite avait fini par admettre avoir détenu des avoirs non déclarés en
Suisse, un héritage selon lui.L'enquête a aussi mis au jour les fortes sommes en liquide utilisées par le couple, notamment plus de 87 000 euros payés dans une agence de voyages. « J'avais un petit matelas de réserves que je n'ai plus », avait commenté devant les juges Patrick Balkany, qui selon une employée de maison « avait régulièrement des espèces dans les poches de son peignoir ». La justice a saisi le riad, le produit de la vente de la villa Pamplemousse et le moulin de Giverny, où résident les Balkany dans l'Eure.
« Enquête exclusive » : Patrick Balkany n'a pas peur de la prison
Le couple comparaîtra notamment pour « fraude fiscale » et « blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée », et Patrick Balkany pour « corruption passive » et « prise illégale d'intérêts ». Le Saoudien Al Jaber devra répondre de « corruption active ». Seront également jugés Jean-Pierre Aubry et l'ancien avocat Arnaud Claude pour leur « rôle central » dans le montage autour du riad de Marrakech. Enfin, le fils Balkany, Alexandre, sera jugé pour avoir cherché à « couvrir » ses parents en signant des baux de location fictifs pour cette villa. Contacté par l'Agence France-Presse, l'avocat de Patrick Balkany n'a pas donné suite.
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Car ils ont déjà un
palmarès édifiant de leurs démêlés avec la justice et cela touche toute la
famille BALKANY, ce n’est pas un secret depuis 1997 ce palmarès est public à
tel point qu’ils sont toujours là, à pérorer quelque fois avec arrogance, ce
qui est inconcevable !
A croire que l’on ne
voit que cela qu’en France dans sa V eme république pseudo monarchique de l’ancien
régime qui protège tellement bien ses élus (d’ailleurs en passant amis de
N.SARKOZY) qui lui aussi a des ennuis avec cette même justice mais pas pour les
mêmes faits !
S’ils sont condamnés au
moins qu’ils écopent d’inéligibilité à vie assorti de pénalités financières sévères
à la hauteur de leur fraudes et dissimulations avec saisies de leurs biens, car
ayant vécu comme des nababs depuis au moins une décennie !
Car c’est une honte
pour notre pays de tels personnages qui montre les failles de la surveillance
exercées par l’état sur nos élus de tous bords surfant sur leurs avantages d’immunités
parlementaires ou autres !
Jdeclef 12/05/2019
13h09