dimanche 26 mai 2019

Le titre souligne bien cette ignominie insupportable et une immoralité, une honte de notre société française !


Michel Richard - Vincent Lambert, la petite fille et les supporteurs

CHRONIQUE. Le combat d'une partie de la famille de Vincent Lambert a viré à l'obscénité, au mépris de la dignité humaine qu'elle clame défendre.


On se souvient encore des quelques mots, empruntés à Paul Éluard, cités par Georges Pompidou que l'on interrogeait sur le suicide de Gabrielle Russier en 1969. « Comprenne qui voudra. Moi, mon remords, ce fut la victime raisonnable au regard d'enfant perdu… » Comme on aimerait en trouver d'autres, des mots aussi forts, aussi profonds, en pensant cette fois-ci à la petite fille de Vincent Lambert. Quoique heureusement bien protégée par sa mère, on pense à elle, à cette victime au regard d'enfant, à qui le monde adulte inflige le spectacle de ce qu'il a de plus déraisonnable et de plus obscène.
Du drame de son père et de son sort, chacun pense ce qu'il veut en penser. Mais le combat autour de lui, médical et judiciaire, éthique et idéologique, ne justifie pas tous les coups. Force est de constater que l'une des parties vient de s'en permettre beaucoup.
Mais en quoi la diffusion de ces images instrumentalisées respecte-t-elle la dignité de son fils
La diffusion, d'abord, sur les réseaux sociaux, d'une vidéo de plus d'une minute où l'on voit le visage de Vincent que console et caresse sa mère, acharnée à le garder vivant contre le reste de sa famille. Son combat, dit-elle, est celui de la dignité que l'on doit à un être en situation de handicap profond. Mais en quoi la diffusion de ces images instrumentalisées respecte-t-elle la dignité de son fils, l'intimité de son fils, la vie privée de son fils, aussi privée soit elle de toute liberté et, semble-t-il, de toute conscience ?
Lire aussi « Récupérer le cas de Vincent Lambert n'honore pas nos politiques »

Un terme obscène

Il y a plus indécent encore. Cette soirée que l'on dirait d'après-match ou d'après victoire électorale. Cette soirée de folie où, après la décision de la cour d'appel de Paris leur donnant satisfaction, les avocats des parents de Vincent perdent la tête, se font porter en triomphe par une petite foule exaltée, scandent « on a gagné, on a gagné » et crient à la « remontada », ce terme de supporteurs barcelonais après leur victoire sur le PSG. Un de ces avocats l'a jugé après-coup malheureux et a plaidé l'exaltation du moment et son goût footballistique. Ce terme n'était pas malheureux, mais obscène comme était obscène cet enthousiasme collectif.
Ce qui mérite de la compassion et de la réflexion, du recueillement même, et de la dignité en tout cas, a provoqué une joie vulgaire, ce genre de liesse dégradante qui avilit toute cause.
On prie pour que la petite fille de Vincent Lambert en ait été préservée. Et sinon, qu'elle parvienne à pardonner.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Puisque notre pays grand donneur de leçon par ses bien-pensant hypocrites de cette France initiatrice des droits de l'homme n'est pas capable de gérer ce problème de société se noyant dans des arguties juridiques filandreuses ou des croyances religieuses rétrogrades extrêmes !

Par cette famille, ces avocats par leurs comportements, médias vautours et indirectement notre pays qui tolère cela !

Que l'on fasse au moins cesser enfin ces flux médiatiques incongrus pour respecter cet homme réduit à l'état de légume végétatif depuis si longtemps car lui bien sûr ne peut décider de son sort !

Car dans nos pays dit civilisés les hommes ou femmes naissent en principe égaux, mais pas quand ils meurent, çà c'est un fait !

Jdeclef 26/05/2019 11h21LP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire