lundi 20 mai 2019

En fait cette lenteur dans la décision de fin de vie de ce grand malade végétatif et ces reports inutiles est une honte !


Affaire Vincent Lambert : « Il ne s'agit en aucun cas d'une euthanasie »

INTERVIEW. L'arrêt des traitements du patient en état végétatif doit être engagé cette semaine. Les explications d'une spécialiste des soins palliatifs.

Dans une lettre envoyée le 10 mai dernier, le médecin du CHU de Reims responsable du suivi de Vincent Lambert a annoncé à la famille l'arrêt des traitements, qui doit être engagé dans le courant de la semaine du 20 mai. En avril, le Conseil d'État avait déjà jugé que l'interruption des traitements de ce patient tétraplégique, en état de conscience minimale depuis 2008, était conforme à la loi. Si certaines voix s'élèvent contre « l'inhumanité » d'une telle décision, d'autres dénoncent « une pure condamnation à mort ».
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Anne de la Tour, présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et cheffe de service des soins palliatifs et des douleurs chroniques à l'hôpital d'Argenteuil, revient pour Le Point sur les étapes précises de cet arrêt des traitements ainsi que sur leurs conséquences concrètes.
Le Point : Vincent Lambert va-t-il souffrir après l'interruption des traitements qui lui sont administrés ?
Anne de la Tour : Pour éviter tout risque de souffrance, le patient est sédaté. L'arrêt du traitement de maintien en vie (qui consiste à alimenter et hydrater le patient) ne signifie pas l'arrêt des soins, bien au contraire. Tout au long de la sédation – profonde et continue –, il va y avoir une intensification des soins. La sensation de soif, qui se traduit le plus souvent par une sécheresse buccale, va être prévenue par une humidification régulière de la bouche, du palais et de la langue. Il y a également une échelle de surveillance de la sédation afin d'anticiper tout signe de souffrance. Par ailleurs, dans ce type de sommeil profond, la sensation de faim et de soif n'est plus présente. La perception d'une éventuelle souffrance chez Vincent Lambert est de toute façon difficile à évaluer du fait de ses lésions neurologiques, comme le souligne l'ensemble des expertises médicales.
De quoi Vincent Lambert peut-il mourir, va-t-il être euthanasié ?
Je ne souhaite ici qu'expliquer le système d'arrêt des traitements de manière factuelle et objective. Je ne suis pas le médecin de Vincent Lambert et, ne connaissant pas son dossier, je ne remets pas en question la décision prise après quatre collégialités de soignants et trois médecins différents qui ont réfléchi à cette situation en connaissant le malade, en étudiant son dossier, en étant éclairés par différentes expertises.
Dans la situation de Vincent Lambert, les traitements de nutrition et d'hydratation qui le maintiennent en vie vont être interrompus. Cela va entraîner une insuffisance rénale qui sera la cause probable de son décès. Il ne s'agit en aucun cas d'une euthanasie. La sédation, dans son intentionnalité, est de soulager une souffrance, mais cela ne répond pas à une demande de mort. L'euthanasie, elle, a au contraire pour intention de donner la mort. En clair, Vincent Lambert va mourir des conséquences de déshydratation et de dénutrition, mais il n'en souffrira pas du fait de la sédation. Il ne va pas mourir « par piqûre ».
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S'il était maintenu en vie, l'état de Vincent Lambert pourrait-il s'améliorer ?
D'après les experts, la décision prise après les évaluations prouverait que les lésions neurologiques du patient sont irréversibles. Sur le strict plan médical et en mettant de côté les différends au sein de la famille, il n'y aurait pas de progrès au niveau de l'état de Vincent Lambert, au niveau de la déglutition, par exemple.
Sur la crainte exprimée au sujet des autres patients cérébrolésés en France, la décision du Conseil d'État rendue le 24 avril 2019 rappelle que « si, aux termes mêmes de la loi, l'alimentation et l'hydratation artificielles sont au nombre des traitements susceptibles d'être arrêtés lorsque leur poursuite traduirait une obstination déraisonnable, la seule circonstance qu'une personne soit dans un état irréversible d'inconscience ou, à plus forte raison, de perte d'autonomie la rendant tributaire d'un tel mode d'alimentation et d'hydratation ne saurait caractériser, par elle-même, une situation dans laquelle la poursuite de ce traitement apparaîtrait injustifiée au nom du refus de l'obstination déraisonnable ».
Ainsi, ce n'est pas parce qu'une personne est inconsciente ou non autonome en France qu'on doit arrêter le traitement d'alimentation et d'hydratation. Dans le cas de Vincent Lambert, c'est un faisceau d'arguments qui ont conduit à l'arrêt des traitements. Il s'agit d'un cas singulier, qui reste une histoire tragique.

Surtout de la part de ses parents bornés, corseté dans leurs croyances religieuses extrêmes, car c'est eux qui sont de grands malades psychologiques !

Les médias devraient enfin cesser de parler de cette affaire triste lamentable pas à l'honneur d'une société qui se dit évoluée, mais encore rétrograde dans ce droit de tout être humain en fin de vie de mourir comme il le veut et le peut quand il est impossible de le faire de soi-même cela aiderait surement ce pauvre homme...

Jdeclef 20/05/2019 08h44 LP

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