Ecologie -
Ne jetons pas le nucléaire !
Bien que
Tchernobyl et Fukushima soient de terribles catastrophes et que le stockage des
déchets pose question, le nucléaire reste une solution rationnelle.
L’Histoire retiendra peut-être que
ce sont deux bonnes copines qui, les premières, s’en sont prises au nucléaire
par la voie légale. Tel était, en tout cas, leur souhait. En 2011, bras dessus
bras dessous devant les caméras, Martine Aubry et Cécile Duflot allient
leurs partis pour la présidentielle. Dans la corbeille de mariage, la
socialiste promet à l’écologiste de réduire la part du nucléaire de 75 à
50 % dans le mix énergétique d’ici à 2025. François Hollande
reprendra cet engagement à son compte, suivi par Emmanuel Macron. En
novembre 2018, le chef de l’Etat précise le calendrier ébauché par Martine
Aubry et Cécile Duflot : EDF
devra fermer 14 des 38 réacteurs qu’il possède d’ici à 2035.
Chez les
Verts, on a dû se frotter les mains, même si on aurait voulu obtenir plus.
L’atome, c’est l’ennemi. L’animosité écologiste à l’encontre du nucléaire,
qui déborde le cadre des Verts, ne manque pourtant pas d’étonner. Depuis 1969,
date du lancement du plan nucléaire par de Gaulle, on n’a pas trouvé mieux pour
produire autant d’électricité sans émettre trop de CO2. Selon les
études de l’Ademe ou d’Ecoinvent, une référence en la matière, le nucléaire
français émet entre 4 et 11 grammes de CO2 par
kilowattheure produit. Le charbon en relâche environ cent fois plus dans
l’air ! La jeune égérie suédoise Greta Thunberg et tous ceux qui, à juste
titre, craignent pour le climat devraient donc regarder l’atome d’un œil
bienveillant. C’est raté.
Tchernobyl
et Fukushima sont passés par là. Le nucléaire est potentiellement dangereux,
c’est entendu. Pourtant, plusieurs études, réalisées notamment par l’Unscear,
l’équivalent du Giec pour l’atome, assurent que la catastrophe de la centrale
ukrainienne n’a provoqué qu’une centaine de morts directes (avant tout chez les
premiers pompiers dépêchés sur place). A Fukushima, aucun décès lié directement
à l’accident n’a été déploré, malgré son ampleur. Le nombre de cancers de la
thyroïde fait toujours débat.
L’eau tue
aussi. Mais, que ces cas soient ou non imputés à la catastrophe, on reste
loin, très loin du nombre de victimes du charbon : au moins 1 million
de personnes chaque année. Les barrages hydrauliques, présentés comme des
modèles de vertu écologique, font débat. L’édification de l’ouvrage chinois des
Trois-Gorges, à partir de 2006, a entraîné le déplacement de plus de
1 million de personnes et la dévastation de tout un écosystème :
600 kilomètres carrés ont été submergés. L’eau tue aussi. La rupture
du barrage de Banqiao, en 1975, a causé environ 175 000 morts
directes et indirectes. « Il n’y a pas un seul argument factuel pour dire
que le nucléaire est plus dangereux qu’une autre énergie, s’emporte l’ingénieur
Jean-Marc Jancovici, consultant et fondateur du site The Shift Project, qui
réfléchit à la décarbonation. Rendez-vous compte :
20 000 personnes meurent chaque année d’accidents domestiques,
personne n’en parle, mais, dès qu’un marteau tombe sur le pied d’un ouvrier
dans une centrale, ça fait la une des journaux ! »
Cela dit,
c’est aussi la fin de vie du nucléaire qui pose problème. EDF a déjà
provisionné 20 milliards d’euros pour retraiter les déchets, mais leur
stockage inquiète. Entreposer pour des centaines de milliers d’années une
matière hautement radioactive dans le sous-sol, comme ce sera sans doute le cas
à Bure, est-ce bien raisonnable ? Coauteur d’un livre pour le maintien du
nucléaire aux côtés des énergies renouvelables (« A Bright Future »),
l’ingénieur suédois Staffan Qvist n’y voit pas matière à inquiétude. Il
explique qu’une personne utilisant le charbon comme énergie produira 30 tonnes
de déchets dans sa vie, contre l’équivalent d’une canette de soda avec le
nucléaire. Certes, le contenu de la canette est radioactif. Et parfois pour
très longtemps…
Le charbon
allemand. En mai, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié un
rapport alarmiste. Cette instance de l’OCDE, qui ne passe pas pour être un
partisan acharné de l’atome, s’inquiète de la baisse de la part du nucléaire un
peu partout dans le monde. Une diminution des centrales risque en effet,
prévient Fatih Birol, le patron de l’AIE, d’« augmenter les émissions de
CO2 ». L’exemple de l’Allemagne est éloquent. Accéléré après
Fukushima, le programme Energiewende était ambitieux : sortir du nucléaire
d’ici à 2022, puis produire l’intégralité de l’énergie à partir de
renouvelable – éolien et solaire surtout – en 2050. Les Allemands n’ont pas
fait les choses à moitié : depuis le lancement du programme, ils ont
doublé leurs capacités en production d’énergies renouvelables. L’ennui, c’est
que leurs émissions de CO2 n’ont pas baissé, ou très peu. Sans
mode de stockage suffisant, il est en effet indispensable de faire tourner des
centrales à charbon pour compenser l’absence de vent ou de soleil. Aujourd’hui
encore, l’Allemagne produit près de 40 % de son énergie à partir du
charbon (houille et lignite), contre 1,1 % en France. Les Allemands
parviendront peut-être un jour à se chauffer et à s’éclairer grâce aux seules
forces du vent et du soleil, mais, en attendant, ils auront sacrément pollué la
planète.
L’Allemagne
aurait peut-être dû s’inspirer du modèle suédois. Entre 1970 et 1990,
explique Staffan Qvist, le pays a divisé par deux ses émissions de CO2 grâce
à une énergie produite à moitié par le nucléaire et à moitié par le
renouvelable. La France a pris un chemin intermédiaire. La loi prévoit donc de
fermer 14 réacteurs d’ici quinze ans et d’implanter des éoliennes et des
parcs photovoltaïques. Le consommateur va-t-il trinquer ? Jusqu’ici, le
nucléaire français a permis d’alléger la facture : le prix de
l’électricité est en France inférieur à la moyenne européenne, et jusqu’à
80 % moins élevé qu’en Allemagne. Mais ce temps béni est peut-être
terminé. Le parc est vieillissant, ce qui nécessite de coûteux travaux, et
l’électricité produite par la prochaine génération de réacteurs, les EPR, sera
plus chère que celle fournie par ceux depuis longtemps amortis. Selon l’Ademe,
il serait d’environ 70 euros par mégawattheure en 2030 grâce à l’EPR.
Ses concurrents font déjà mieux : 60 euros pour l’éolien terrestre et
55 euros pour le photovoltaïque. Certes, Flamanville pourra servir de
modèle à d’autres centrales EPR, ce qui abaissera les coûts de construction.
Mais, à l’Ademe, on fait remarquer que ce mouvement touchera aussi l’éolien et
le solaire : plus on en installe, plus les coûts baissent.
Recyclage. Comme le montre l’exemple
suédois, le nucléaire reste un bon complément du renouvelable pour décarboner.
L’éolien, surtout, pèche par manque de productivité : il ne tourne à
pleine charge, c’est-à-dire, en gros, à plein rendement, qu’un peu plus de
20 % du temps. « Oui, mais une éolienne tourne quand même 75 %
du temps ! » tempère David Marchal, l’un des experts de l’Ademe. Le
renouvelable présente d’autres défauts. Le photovoltaïque pollue aussi, lors de
sa fabrication : on estime qu’il rejette entre 20 et 80 grammes
de CO2/kWh selon l’endroit où les panneaux sont fabriqués. De plus,
le recyclage des éoliennes et des panneaux photovoltaïques n’est pas
entièrement au point. A chaque éolienne posée un opérateur doit mettre de côté
50 000 euros pour la recycler, ce qu’on sait faire à 96 %. Or
certains éléments comme les pales, faites de composite, sont en partie… brûlés.
Les panneaux solaires, en majorité composés de silicium, donnent aussi du fil à
retordre aux ingénieurs, qui tâtonnent pour recycler certaines résines
chimiques. Le problème, c’est que les panneaux durent en moyenne vingt-cinq
ans : la filière de recyclage n’est pas très performante puisque la
plupart des panneaux sont encore en fonction. Y pensaient-elles, Martine Aubry
et Cécile Duflot, lorsqu’elles paradaient bras dessus bras dessous devant les
caméras ?
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Car on fait tout pour
le sécuriser au maximum et avec les progrès de la science qui se poursuit pour
apporter plus de solutions sécuritaires avec de nouveaux réacteurs plus fiables
etc, car depuis que l'on utilise cette énergie deux incidents majeurs se sont
produits une erreur des hommes TCHERNOBYL et un autre FUKUSHIMA suite à une
catastrophe naturelle !
Donc ce dont on doit vraiment
se méfier, c'est le nucléaire militaire par la multiplicité de bombes atomiques
super puissantes que se partage les pays qui la possède dont certains avec
leurs dirigeants ne sont pas forcément fiables dans leurs mains en matière de
paix dans le monde !
Et le nucléaire civil
est écologique et moins coûteux à produire, ce qui devrait plaire à nos chers
écologistes plutôt que le charbon et le pétrole que de grands pays utilisent à
outrance toujours en polluant sans vergogne et en faisant fluctuer les cours
pour encaisser plus de profits ne l'oublions pas !
L'Allemagne entre
autres que l'on met souvent en avant, en la comparant à la France, qui a
supprimé ces centrales nucléaires pour utiliser ces réserves de charbons hyper
polluantes !
Mais le pire peut être
en matière de leçon à donner, ce sont les USA qui ont ouvert la boite de
pandore en 1945 avec l'arme atomique et que l'on ne peut refermer et qui se
paie le luxe d’être un des plus grands pollueurs de la planète avec ses
énergies fossiles, gaz de schiste, pétrole et charbon, et en se fichant en plus
du dérèglement climatique et de la pollution !
Alors que nos
écologistes politiques français utopiques empêcheurs de tourner en rond ne
jette pas le probe sur notre petite France qui fait ce qu'elle peut pour
limiter ses nuisances qui représente une goutte d'eau dans l'océan !
Car c'est au monde
entier à se prendre en charge, mais çà cela semble mission impossible, mais
aussi pour plein d'autres sujets qui divisent le monde, ces continents et ces
pays avec leurs peuples et leurs dirigeants !
Jdeclef 16/06/2019
14h49