lundi 17 juin 2019

Comment se passionner pour les frasques de ce personnage peu recommandable ?!


Sophie Coignard révèle les dessous de l'affaire Benalla

Voici – enfin ou déjà ! – le livre complet qui raconte et tire les conséquences de ce scandale qui a fait trembler le pouvoir. Passionnant et inquiétant.


« Affaire d'État » pour ceux qui l'ont révélée, « affaire d'été » pour la macronie, les turpitudes d'Alexandre Benalla ont agité pendant six mois le Landernau médiatico-politique. Heureusement qu'il y a eu le feuilleton des Gilets jaunes pour masquer les contradictions et les palinodies d'un Rambo des bacs à sable qui s'est pris pour le deus ex machina du pouvoir exécutif.
Treize mois après le déclenchement des faits – Benalla et son ami Vincent Crase, invités en tant qu'observateurs par la préfecture de police de Paris le 1er mai, ont maîtrisé vigoureusement un couple de manifestants place de la Contrescarpe –, la journaliste Sophie Coignard, chroniqueuse au Point, propose une synthèse informée, précise et exhaustive de ces semaines qui ont fait trembler le pouvoir.
L'ascension débute en 2006. Encore ado, Alexandre Benalla écrit une lettre à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, pour obtenir un stage d'observation dans le service de protection des personnalités à l'Élysée. Il y passe trois jours et se forge une conviction : il y reviendra. Il s'en faudra de peu avec François Hollande : trop jeune, manquant de références, il est finalement écarté et travaille quelques semaines comme chauffeur pour le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourgqui s'en séparera en déplorant son côté tête brûlée et peu regardant sur les règlements. Mais Alexandre en veut – c'est d'ailleurs sa principale qualité – et commence à se tisser un enviable réseau. Par l'intermédiaire de Sébastien Lecornu, maire de Vernon et futur ministre, il fait la connaissance d'Ismaël Emelien, l'un des stratèges d'Emmanuel Macron. Pendant la campagne présidentielle, il brille par sa débrouillardise, son esprit d'organisation et son contact facile.

Le comportement de sale gosse d'Alexandre Benalla

Les portes de l'Élysée lui sont donc grandes ouvertes. Trop grandes ouvertes. Le jeune homme « pète un plomb », obtient un port d'arme qui lui avait été jusqu'ici inlassablement refusé, prend les hauts gradés de la police et de la gendarmerie pour ses subordonnés, abuse de sa proximité avec le président, distribue les bons et les mauvais points, établit ses propres règles. Il se fait autant d'ennemis que d'affidés et pousse toujours plus loin le bouchon. Être incorporé aux forces de l'ordre chargées de canaliser les manifestants du 1er mai, l'occasion est trop belle ! Il ne la manquera pas, quitte à leur prêter main-forte de façon musclée.
La faute de trop ou l'occasion pour ceux qu'il méprisait et humiliait de se venger. L'auteur ne tranche pas, mais décrit l'implacable engrenage qui va faire d'un petit dérapage très mal géré le cauchemar du pouvoir exécutif. Notes de service rédigées à la va-vite et parfois même soufflées par Benalla lui-même ; guerre des chefs à la préfecture de police de Paris ; concurrence des responsabilités et des irresponsabilités entre la PP, le ministère de l'Intérieur et l'Élysée ; peur de déplaire au président ; amateurisme d'une équipe qui découvre les us et coutumes du pouvoir ; mutisme d'Emmanuel Macron ; gaucherie des députés de La République en marche ; un coffre-fort qui disparaît sans que l'on sache s'il a vraiment existé ; copinages ; volonté de planquer sous le tapis les vraies affectations des uns et des autres ; communication et usage des médias brouillons... tous les ingrédients d'un roman policier viennent se mélanger pour faire de l'affaire Benalla un must de la Ve République.

La lâcheté règne en maître

Sophie Coignard a consulté les SMS, actes de procédure et documents qui montrent à quel point la panique a saisi le sommet du pouvoir. On bichonne Alexandre Benalla (pour l'empêcher de dire quoi ?) alors qu'il eût été plus raisonnable de l'éloigner dès le premier jour de l'entourage d'Emmanuel Macron. « Copilote » du car qui descendit à toute berzingue les footballeurs champions du monde pour les mener avant le journal de 20 heures dans les jardins de l'Élysée au mépris des dizaines de milliers de fans massés sur les Champs-Élysées, organisateur de quelques déplacements privés ou manifestations officielles, Benalla a aggravé son cas et accentué la crise dont il était le déclencheur.
Rassemblées en un peu plus de 200 pages, ces scènes sont fascinantes. La lâcheté des uns – Gérard Collomb, Christophe Castaner et Michel Delpuech, préfet de police de Paris – et le sentiment d'intouchabilité des autres (Benalla, Emelien et quelques fonctionnaires de la PP) inquiètent sur le fonctionnement de l'État, mais sont d'une réjouissante fraîcheur quand on les découvre dans un livre. Sauf qu'ici tout est vrai et que cela se passe en France !
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Car continuant à faire les unes des médias et du point notamment !

A part le fait que se soit un scandale qui touche le chef de l’état désolé de le dire, dont on se demande toujours pourquoi il s’est entouré d’un tel personnage chargé de mission on ne sait toujours pas laquelle précisément ?!

(Fou de roi ou pseudo Raspoutine d’opérette) avec des pouvoirs trop importants, inféodé à notre pseudo monarque sans couronne !

On attend toujours son procès, s’il y a un (car on peut aussi se poser la question) car ces agissements en plus d’avoir indirectement impliqué le chef de l’état en montrant ses faiblesses et mauvais choix de ses collaborateurs au plus près de lui, rejaillit sur les services de l’Elysée et donc de la présidence qui n’ont pu étouffer cette affaire :

(D’un homme portant un casque de CRS, filmé en train de frapper un jeune homme et de malmener une jeune femme à Paris, en marge des manifestations du 1er mai, est « un proche conseiller du président de la République »)
Plus d’un an après on n’en parle toujours, car cela a fait éclater une bombe médiatique sans pareille, car il y a eu des suites que l’on n’imaginait pas de la part de cet individu malfaisant ami du président plus que simple collaborateur, du couple présidentiel !

On ne voit que cela en France démocratique de notre pseudo V eme république constitutionnelle « monarchique nostalgique de l’ancien régime » par un président élu oui mais à qui on donne trop de pouvoirs comme un roi pour 5 ans !

Le plus étonnant chez nos concitoyens, c'est qu'ils supportent cela, en râlant bien sûr, mais c'est tout, car nos politiciens et leurs histoires diverses jusqu'au plus haut de l'état sont toujours là,et même quelques fois réélus après !

De GAULLE disait des français qu'ils étaient de veaux, çà n'a pas changé hélas !

Jdeclef 17/06/2019 11h45LP

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