samedi 15 juin 2019

Le monde des bienpensant intellectuels bobo gagne du terrain pour marquer leur différence avec « les gens de peu » français lambda, dans notre démocratie nostalgique de l’ancien régime !

Auteure, autrice ou auteur : quel terme choisir ?

Dit-on une auteure, une autrice… Ou un auteur ? Muriel Gilbert fait le point sur un point de détail de la féminisation des noms de métiers.


Amis des mots, je souffre de menus soucis d’identité professionnelle : l’autre jour, dans une librairie de l’Essonne, je dédicaçais mes livres en discutant langue française avec des lecteurs, qui sont aussi très souvent d’ailleurs des auditeurs de RTL, et l’un d’eux m’a demandé si j’étais l’auteure ou l’autrice de mes livres. Pour moi, c’est clair, j’en suis l’auteure, avec un E final. Mais quantité de mes semblables se disent autrices. Et d’autres femmes encore préfèrent se dire auteur sans e final.

Il ne vous a pas échappé que la féminisation fait partie des sujets qui agitent le petit monde des dictionnaires, des linguistes et autres académiciens depuis un an ou deux. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler, certains aspects de la question, comme celle du point médian (les étudiant.e.s) continuent de diviser énormément. Mais en gros le point médian n’a pas été adopté par la presse et l’édition, tandis que la féminisation des noms de métiers et de fonctions (une ministre, une écrivaine, une juge…) s’est vraiment installée.

L’Académie française elle-même s’est prononcée dans ce sens récemment. On pourrait même dire qu’elle a fini par se résoudre à se prononcer en la faveur de la féminisation des noms de métiers, le 28 février, une véritable révolution sous la Coupole. Mais tout le monde commençait à adopter ces féminisations : les Immortels devaient bien reconnaître que l’usage avait changé. 

Des possibilités synonymes de polémiques

Or, s’il y a des féminisations qui vont de soi, en particulier celle des noms qui se terminent par un e muet, comme un maire/une maire, un ministre/une ministre, d’autres offrent davantage de possibilités… et de polémiques. C’est le cas d’auteur. Le journal Le Monde a choisi de le féminiser en "un auteur/une auteure" tandis que Le Parisien vient de se déclarer en faveur de "un auteur/une autrice", le Larousse penche comme Le Monde pour "un auteur/une auteure" et Le Robert comme Le Parisien pour "un auteur/une autrice". Quant au dictionnaire de l’Académie française, en ligne depuis peu, il continue pour le moment de dire qu’auteur est un nom masculin et de proposer comme seul exemple "Une femme auteur".

Alors que faut-il dire ? D’abord, si vous voulez tout savoir sur "la grande querelle de la féminisation des noms", je ne peux que vous recommander le livre délicieux de l’éminent linguiste Bernard Cerquiglini, Le Ministre est enceinte. Lui pencherait plutôt pour auteure, il me semble. Dans dix ou vingt ans, si l’usage – c’est à dire nous tous ! – penche très nettement pour l’une ou l’autre solution, elle deviendra sans doute la seule autorisée, mais le plus beau, c’est que pendant quelques années, vous dites exactement ce que vous voulez. Chouette, non ?
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J’aime les mots de notre langue si riche, mais le tout étant de se faire comprendre de tous, çà c’est aussi important !

Masturbation intellectuelle : moi qui écris beaucoup et quelquefois avec des fautes (s'il faut féminiser absolument la langue française, surement une mode habituelle de bobo bienpensant) je dirais "auteure" mais pas "autrice" nom très laid, mais ce n'est que mon idée quand on doit prononcer à haute voix ce nom de métier !

Un peu comme écrivain ou écrivaine par exemple pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer spécialité bien française de certains intellectuels qui se regarde le nombril ?!

Jdeclef 15/06/2019 10h51 RTL

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