samedi 15 juin 2019

Elle n’avait pas les épaules et charisme d’une politicienne chevronnée !


La deuxième campagne de Nathalie Loiseau n'aura pas lieu

La députée européenne française renonce à briguer la présidence du groupe centriste Renew Europe, après des débuts à Bruxelles catastrophiques.


Le terrain était miné à Bruxelles pour Nathalie Loiseau. Les Français, souvent précédés d'une réputation d'« arrogance », y étaient attendus au tournant. Et ça n'a pas manqué ! À la suite d'une rencontre informelle avec des journalistes, Le Soir de Belgique – qui n'était pas invité – a entrepris de briser le « briefing off » de la tête de liste Renaissance... Nathalie Loiseau a eu beau démentir les propos peu diplomatiques rapportés par le titre belge, le mal était fait, et les autres formations politiques du Parlement se sont fait un plaisir de commenter ce faux pas en se gaussant des macronistes. Au bout du compte, Nathalie Loiseau renonce à briguer la présidence du groupe Alde (Alliance des libéraux et des démocrates européens) en passe de changer de nom.
Contactée par Le Point, Nathalie Loiseau explique son renoncement par le « trop grand nombre de candidats », certains faisant mine de se lancer, puis de renoncer, avant de laisser place à nouveau au doute tout au long de la journée du mercredi 12 juin... « Donc, une élection à plusieurs tours, ce n'est pas bon pour un nouveau groupe qui se cherche encore », ajoute-t-elle en souhaitant qu'à sa suite d'autres candidats se retirent afin que le président du groupe soit désigné « par consensus ». En outre, les Français devaient opérer un choix tactique : s'ils obtenaient la tête du groupe, ils ne pourraient pas briguer d'autres postes plus importants dans le travail législatif. « Nous préférons pouvoir être présents plus dans le travail législatif proprement dit que dans l'animation du groupe », indique Nathalie Loiseau.


Il n'est pas interdit de penser que les premiers à se réjouir des faux pas de la députée française sont à chercher parmi ses propres alliés au sein du groupe Alde, rebaptisé « Renew Europe » afin de gommer le mot « libéral » trop connecté « de droite » pour les oreilles françaises. Les Français sont la première délégation nationale avec 21 députés au sein de Renew Europe. « Ce n'est pas possible de se prendre les pieds dans le tapis comme ça, » déplore-t-on chez En marche !, à Paris.
Le casse-tête des postes à Bruxelles

Des Français attendus au tournant La liste officielle des candidats sera connue lundi 17 juin, l'élection devrait se tenir le 18 ou 19 juin. D'ores et déjà, deux adversaires avaient fait un pas en avant, la Néerlandaise Sophie in 't Veld et le Suédois Fredrick Federley. Il se dit, à Bruxelles, que le concurrent le plus sérieux pourrait être le Roumain Dacian Ciolos, ancien Premier ministre dans son pays. On ne connaît pas encore ses intentions. Guy Verhofstadt, le président sortant, se concentre pour le moment sur un seul objectif : la présidence du Parlement européen.
Les Français sont les plus nombreux devant les Lib Dems britanniques (16 députés), les Espagnols de Ciudadanos (8 députés) et les Roumains de l'Alliance 2020 (8 députés), dont Ciolos est le représentant le plus éminent. Les sept Allemands se répartissent entre les cinq élus du FDP et les deux élus du parti Freie Wähler. Enfin, les six députés néerlandais se partagent entre les quatre élus du VVD et les deux élus du parti centriste D66, dont Sophie in 't Veld est issue. Les Lib Dems n'ont pas l'intention de rester inactifs en attendant le Brexit et revendiquent, pour leur compte, des postes importants...

Un groupe hétéroclite À l'issue des élections, les 106 élus de Renew Europe se répartissent entre 28 partis ou coalitions de partis qui ne couvrent pas toute l'Europe. Renew Europe est absent en Italie, en Pologne, au Portugal, en Grèce, au Portugal, en Lettonie, à Malte et à Chypre. Si Dacian Ciolos se présente, il pourrait réunir les voix des pays de l'Est, soit 29 voix. Comment se comporteront les 11 voix scandinaves ?
« Le groupe Alde ne fonctionne pas sur un mode hégémonique, et les Français, de ce point de vue là, font craindre le pire », résume-t-on à Bruxelles. Les « libéraux » se caractérisent en effet par une grande liberté dans les votes ; la discipline n'est pas leur fort. Les deux familles de pensée qui cohabitent au sein d'Alde n'ont, en effet, pas grand-chose de commun puisqu'on y trouve à la fois les plus fédéralistes, à l'instar du Belge Guy Verhofstadt, leur président sortant, et des ultralibéraux qui perçoivent la Commission comme une entité déjà trop interventionniste... On notera également la présence contestée du parti tchèque ANO 2011 d'Andrej Babis, considéré comme eurosceptique populiste.

Macron ne renverse pas les codes du Parlement européen C'est tout le paradoxe des européennes : au lendemain du scrutin, Macron se présente au Parlement européen avec de drôles d'associés qui ne partagent pas fondamentalement ses ambitions, voire qui les combattent... Le président français qui prétendait s'extraire du jeu politique traditionnel à Bruxelles en est bel et bien prisonnier. Il n'a pas été possible de constituer un groupe nouveau, car cela aurait demandé trop de temps (entre trois et six mois en termes de délais administratifs). L'Élysée a donc tout simplement adhéré au groupe Alde et en épouse l'hétérogénéité qui est le propre de tous les groupes politiques du Parlement européen.
La Néerlandaise Sophie in 't Veld, 55 ans, élue depuis 2004, s'est fait un nom dans la défense passionnée des libertés civiques européennes. Polyglotte (français, anglais, italien, grec, allemand), cette ancienne traductrice a défendu bec et ongles le caractère privé des données personnelles en attaquant les États-Unis puis la France, en 2016, devant le Conseil d'État contre les mesures de surveillance des communications internationales mises en place par Bernard Cazeneuve. La Néerlandaise voulait vérifier qu'elle n'avait pas fait l'objet de mesures d'espionnage de la part de la DGSE. Le Conseil d'État a rejeté ses recours le 20 juin 2016. Sophie in 't Veld avait annoncé qu'elle poursuivrait ses recours devant la Cour de justice européenne... On connaît aussi ses engagements en faveur de la liberté d'avortement, de l'euthanasie, bref, tout ce qui concourt au libre choix de l'eccéité.
Le Suédois Fredrick Federley, 41 ans, a été élu au Parlement en 2014. Militant LGBT, on le connaît également sous le nom d'Ursula dans sa vie de drag queen. Il a précédemment été député du Riksdag de 2006 à 2014. Au Parlement européen, il a siégé dans la commission de l'Industrie. En septembre 2015, il avait postulé à la présidence du parti Alde (à distinguer du groupe parlementaire Alde), avant de renoncer. Il en est devenu le vice-président. Sa candidature à la tête du groupe Renew Europe n'a donc rien de farfelu. Il est connu pour s'être radicalement opposé à Guy Verhofstadt lorsque le Belge a envisagé l'adhésion des élus du Mouvement 5 étoiles à l'Alde.
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On a dû lui demander poliment de quitter le gouvernement et après son échec aux européennes a achevé de confirmer cela, c’est tout !

Ce ne sera pas une grosse perte elle ne faisait pas le poids comme politicienne et ne savait pas assez bien servir la politique macronienne semble-t-il ?!

(Il y a même une rumeur complotiste qui fait courir le bruit que l’on a retardé l’arrestation du terroriste de Lyon jusqu’à après les élections européennes, car suite à la visite de cette candidate LREM  à Lyon, avec ce monde politique on peut s'attendre à tout...

(Pour ne pas influencer celles-ci, pas si stupide que cela, ceci en passant !?)

Jdeclef 15/06/2019 16h58 LP

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