Procès
Balkany : 7 ans ferme, avec mandat de dépôt, requis contre Patrick
Balkany
Quatre ans
de prison avec sursis et 500 000 euros d'amende requis contre
Isabelle Balkany pour « blanchiment habituel de fraude fiscale
aggravée ».
Le Parquet national financier a requis jeudi 7 ans de
prison avec incarcération immédiate contre le maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany, jugé
pour blanchiment habituel de fraude fiscale et corruption, « la plus grave
des atteintes à la probité publique ». Le PNF a aussi demandé que soit
prononcée une peine de dix ans d'inéligibilité contre le puissant maire de
cette commune cossue de l'Ouest parisien qu'il a dirigée presque sans
discontinuer depuis 1983, soupçonné d'avoir dissimulé plus
de 13 millions d'euros d'actifs. Quatre ans de prison avec sursis
et 500 000 euros d'amende ont été requis contre Isabelle Balkany pour
blanchiment habituel de fraude fiscale. Le PNF a relevé qu'Isabelle Balkany, en
convalescence après une tentative de suicide début mai, avait « reconnu
une faute » dans une lettre lue à l'audience par son avocat.
Plaidant juste avant le réquisitoire du parquet au procès Balkany,
l'avocat de l'État avait réclamé jeudi un total d'un million d'euros de
dommages et intérêts aux édiles de Levallois-Perret Patrick et
Isabelle Balkany, à leur fils et à deux autres prévenus poursuivis pour « blanchiment
de fraude fiscale » dans ce dossier tentaculaire.
Sociétés-écran, comptes offshore : « Les procédés
utilisés sont la démonstration de la volonté délictuelle » de Patrick et
Isabelle Balkany, a plaidé Xavier Normand-Bodard, l'avocat de l'État,
seule partie civile, aiguillonnant les grommellements de Patrick Balkany.
L'État demande que ce million d'euros lui soit versé solidairement par cinq des
six prévenus, poursuivis pour blanchiment de fraude fiscale à divers
degrés : Patrick et Isabelle Balkany, leur fils Alexandre, leur
éternel homme de confiance Jean-Pierre Aubry et l'avocat retraité Arnaud Claude. Dans
la foulée, les deux procureurs du Parquet national financier (PNF) ont entamé
leur réquisitoire, devant une salle comble.
13 millions d'euros d'avoirs
Dans un premier volet portant sur le seul délit de fraude fiscale,
les représentants de l'accusation avaient requis
à la mi-mai quatre ans de prison, avec mandat de dépôt, contre
Patrick Balkany, deux ans ferme contre son épouse Isabelle, et dix ans
d'inéligibilité contre eux deux. Ce second réquisitoire s'annonce bien plus
lourd. L'accusation reproche au couple Balkany des années de dissimulation,
d'un magot en Suisse à de somptueuses
propriétés aux Antilles et au Maroc, masquées par un chapelet de sociétés
offshore, avec un faible pour le savoir-faire panaméen.
Une grande partie de ces soupçons sont couverts par la
prescription. Sur la seule période visée par les poursuites, 2007-2014, les
Balkany sont poursuivis pour avoir dissimulé 13 millions d'euros d'avoirs.
Jusqu'au bout, entre coups de sang et gouaille culottée, le baron des
Hauts-de-Seine aura tout tenté pour n'apparaître que comme
un « fraudeur passif » ayant la
corruption en « horreur ».
L'interrogation du riad à Marrakech
Patrick Balkany, 70 ans, a affronté seul l'épreuve d'un
procès public et hypermédiatisé, en l'absence d'Isabelle, 71 ans,
convalescente depuis une tentative de suicide début mai. Ils ont expliqué les
débuts de leur bonne fortune par des héritages familiaux – lingots d'or et
avoirs légués par son père rescapé d'Auschwitz pour lui, « petit
magot » familial suisse pour elle. En aucun cas, a-t-il répété, des fonds
occultes destinés à financer le RPR dans les années 1980, comme l'ont
soupçonné les juges. « Patrick Balkany n'a pas apporté la moindre
preuve de l'existence d'un héritage caché de son père en Suisse », a
observé l'avocat de l'État.
Le couple a longtemps rejeté en bloc toutes les accusations.
Tardivement, Isabelle Balkany
avait reconnu posséder la villa Pamplemousse, achetée en 1997 à
Saint-Martin. En revanche, le couple a toujours nié posséder un riad à
Marrakech. Contrairement à la villa Pamplemousse, pour laquelle les enquêteurs
ont démêlé un entrelacs de sociétés-écrans et retrouvé le nom des Balkany, un
épais nuage entoure la transaction marocaine de 2010. Le riad est la propriété
d'une SCI marocaine, Dar Guycy, elle-même détenue à 99 % par une société
panaméenne (Hayridge) créée par une fiduciaire suisse et dont le bénéficiaire
déclaré est Jean-Pierre Aubry, ancien bras droit de Patrick Balkany.
Quatre autres acteurs entrent ensuite en scène :
Jean-Pierre Aubry, alors directeur général de la société d'aménagement de
Levallois, et l'avocat Arnaud Claude sont jugés pour leur « rôle
central » dans le complexe montage entourant l'acquisition du riad. Le
fils Balkany, Alexandre, est poursuivi pour avoir « couvert » ses
parents en souscrivant des baux de location fictifs et le milliardaire saoudien
Mohamed Al Jaber pour avoir payé le prix officiel du riad contre des délais
avantageux dans un énorme contrat immobilier à Levallois. L'avocat de l'État a
longuement expliqué pourquoi cette villa est en réalité aux Balkany, listant
sociétés offshore, devis, contrats, factures d'achat de meubles et le
témoignage explosif d'un banquier suisse.
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Ce chef de famille ex
politicien élu et maire (car c'est toute la famille qui à trempée
directement ou indirectement lui, épouse et fils) qui avait été impliqué
dans ces fraudes avait réussi à faire traîner la justice plus qu'elle ne le
fait d'habitude en lui permettant notamment d'échapper à certaines car
prescrites !
Mais il y en a tant,
que celles qui reste montre l’ampleur de cette prévarication et justifie
largement cette réquisition du procureur en espérant qu'elle soit confirmée en
l'état !
Et surtout les 10 ans
inéligibilité pour que l'on ne revoit plus ce fat sur la scène politique qui se
vantait de ne pas avoir peur de la prison, associé avec sa femme qui était à
bonne école !
Qui fait honte à toute
une classe politique et ses élus qui se servent indirectement des protections
juridiques faites pour eux en termes d’immunités diverses accordées sous cette
V eme république, le tout avec des kyrielles d'avocats de renom qu'ils peuvent
s'offrir qui fait dire à certains de nos concitoyens de ne plus aller voter, car
ils n'ont plus confiance en leurs élus ce qui est le plus grave !
Curieusement les médias
car cela devait en gêner certains dans le monde politique des élus, ne parlait
pas trop de ce procès et surtout du passé pourtant public de ces démêlés
judiciaires déjà anciens pour certains de ce personnage profiteur sans vergogne
qui vivait très confortablement (issu ceci en passant de l'entourage sarkozien
LR dont il était ami de l'ancien président...)
On arrivait à le croire
intouchable et lui aussi, mais comme d'autres, il a trop tiré sur la ficelle
qui a cassée !
Jdeclef 14/06/2019
08h21LP