La nage en
eaux troubles de Marlène Schiappa
La
secrétaire d'État a mis deux jours à réagir au « happening » d'une
association pro-burkini à Grenoble. Et ses propos sont loin d'être
clairs !
Le burkini est un sujet hautement polémique et son intrusion dans
l'actualité n'est jamais une bonne nouvelle. Pour éviter de faire de la
publicité supplémentaire à ce prétendu vêtement, le mieux serait de ne pas en
parler et de laisser les autorités faire leur travail en termes de laïcité et
d'ordre public. Car l'objectif premier des femmes qui ont forcé l'entrée d'une
piscine de Grenoble,
couvertes de la tête aux pieds, et surtout de ceux qui les soutiennent,
consiste justement à provoquer une réaction indignée qui pourra être utilisée à
des fins de victimisation. Sur de telles affaires, le silence est bien souvent
d'or.Lire aussi Lisnard : "Non au recul de la République face à l'islamisme"
Toutefois, l'affaire se complique quand la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes met deux jours à réagir. Qui mieux qu'elle peut dire sans ambiguïté ce qui se cache derrière un tel happening ? Elle se décide donc, avec retard, à s'exprimer dans les colonnes du Dauphiné libéré, le quotidien régional qui couvre la région grenobloise. Elle déplore « une forme de demande, de revendication communautaire. (avec) un message politique derrière ». Mais elle assortit cette condamnation d'un « en même temps » très facultatif : « Bien évidemment, inversement, cette crispation du débat ne doit pas mener à des discriminations et les femmes, quels que soient leurs religions ou leurs modes de vie, doivent pouvoir accéder aux piscines municipales ». Alors ? Comment fait-on ? Ce balancement circonspect annonce-t-il que le gouvernement s'en tiendra à un lâche statu quo ?
Casuistique déplacée
L'heure n'est pourtant plus aux atermoiements. Cette opération
n'est pas la première du genre et son objectif est clair : nuire à la
mixité républicaine qui prévaut dans tous les compartiments du service public.
Certes, tout est fait pour embrouiller les esprits. L'association qui a soutenu
l'opération piscine à Grenoble le week-end dernier s'appelle Alliance
citoyenne. On a du mal à discerner ce qu'il peut y avoir de citoyen dans un
comportement à la fois illégal, diviseur et profondément communautariste. Elle
prétend promouvoir un acte de « désobéissance civile ». Mais enfin,
le mobile premier de cette opération grenobloise n'a rien de civil et tout de religieux.Lire aussi Hijab de Decathlon : la liberté de commerce contre les valeurs de la république ?
Plus grave encore, des contradictions choquantes émanent d'institutions gouvernementales. Marlène Schiappa a trouvé bien plus ambigu qu'elle. Le bien mal nommé Observatoire de la laïcité vient de publier un guide sur « la gestion du fait religieux dans le sport ». Page 39, le port du burkini est évoqué comme relevant de la « liberté de conscience (…) d'usagers du service public vis-à-vis desquels il n'existe pas de législation restrictive quant au port d'une tenue qui s'apparenterait à un motif religieux ». La seule échappatoire consiste donc à invoquer des motifs sanitaires ou de sécurité (bien réels d'ailleurs), « afin de ne pas aboutir à une discrimination indirecte pour des raisons religieuses ». Une casuistique qui ne devrait plus avoir cours de nos jours...
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Elle a le
même âge que ma fille, mais si elle résonnait comme elle, je serais plus
que déçu et le mot ne serait pas assez fort !
Ce n'est
pas avec de telles apprenties ministres que l'on résoudra ce problème qui
grandit chaque jour, n'y avec nos dirigeants qui l'ont nommé à ce poste !
Car on
souffre de plus en plus de ces gens qui ne veulent pas se résoudre à respecter
les lois de la république pour des questions religieuses dans notre pays dit
laïque dans les lieux publics !
Car cette
secrétaire d'état ne veut pas comprendre les français avec son esprit bobo mal
placé de bien-pensant, il n'y a qu'à voir les très nombreux commentaires des
internautes sur ce sujet épineux qui fustige les propos de Mme SCHIAPPA, comme
une poussière que l'on veut pousser sous le tapis en pratiquant la politique de
l'autruche ou en ne voulant pas appeler « un chat un chat »
Préfère-t-on
que cela dégénère en trouble divers à cause de nos autorités gouvernantes qui
semblent timorées ou peureuses, c'est préoccupant, si l'on ne peut plus faire
respecter nos lois (alors pourquoi en faire ?!)
Cette
fonctionnaire d'état devrait démissionner pourtant, ce n'est pas dans mes
habitudes de demander cela, pour un secrétaire d’état ou ministre, mais peut
être utile pour faire retomber les tensions ?!
Jdeclef 26/06/2019
16h18