Drone
abattu par l'Iran : Trump a envisagé des représailles militaires
Selon le
« New York Times », le président américain aurait approuvé des
frappes militaires contre des installations iraniennes avant de se raviser.
La tension continue de monter entre l'Iran et les États-Unis. Téhéran assure,
dans un communiqué des Affaires étrangères, disposer de preuves considérées
comme « irréfutables » et qui montrent que le drone américain abattu
par les forces iraniennes jeudi est bel et bien entré dans son espace aérien.
Des affirmations qui contredisent celles de Washington qui aurait, pendant un
temps, décidé d'engager des représailles avant de laisser tomber l'idée. Dans
la nuit de jeudi à vendredi, Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères
adjoint iranien, a « protesté énergiquement » par téléphone auprès de
l'ambassadeur de Suisse à
Téhéran (qui représente les intérêts américains) après cet incident. Selon ses
déclarations, « il y avait des preuves « irréfutables » de ce
que le drone avait violé l'espace aérien iranien », indique le communiqué.« Des débris du drone ont même été retrouvés dans les eaux territoriales de l'Iran », a déclaré Abbas Araghchi à son interlocuteur, Markus Leitner, au cours de « cet appel téléphonique d'urgence », selon le texte. « M. Araghchi a exhorté les forces américaines à respecter les frontières maritimes et aériennes de l'Iran », affirmant que « ce n'était pas la première fois que les Américains » violaient ainsi le territoire iranien, ajoutent les Affaires étrangères : « Cela s'était déjà produit plusieurs fois auparavant. » Le diplomate iranien a répété que l'Iran « ne cherche pas la guerre » et a mis en garde « les forces américaines contre toute mesure inconsidérée dans la région », ajoutant que l'Iran défendrait « résolument son territoire contre toute agression ».
Donald Trump renonce à des
frappes ciblées
Selon le communiqué,
Markus Leitner, qui s'est engagé à « transmettre immédiatement »
le message iranien au gouvernement américain, a été « invité à se rendre
vendredi matin au ministère des Affaires étrangères pour recevoir plus de
détails sur l'incident ». La mise en garde de l'Iran contre toute
intervention américaine intervient alors que le New York Times affirme que Donald Trump avait initialement
approuvé des frappes contre des cibles iraniennes avant de faire machine
arrière. Alors que le face-à-face entre les deux pays ennemis fait craindre un
embrasement, le quotidien américain a révélé que le président américain avait
initialement approuvé des frappes de représailles contre « une poignée de
cibles iraniennes, comme des radars et des batteries de missiles ».« La première phase de l'opération avait commencé lorsqu'elle a été annulée », ajoute le journal en citant un haut responsable du gouvernement. « Les avions étaient en l'air et les navires en position mais n'avaient encore tiré aucun missile quand l'ordre d'arrêter est tombé. » La Maison-Blanche et le Pentagone ont refusé de commenter cette information. Le nouvel accès de fièvre apparaît comme une nouvelle conséquence de la politique de « pression maximale » conduite par Donald Trump qui veut conduire l'Iran à réduire ses ambitions nucléaires et aussi à limiter son influence régionale.
Soufflant le chaud et le froid, Donald
Trump a d'abord qualifié d'« énorme erreur » la frappe iranienne mais
a ensuite évoqué la piste d'une erreur du côté iranien faite par quelqu'un de
« stupide », semblant vouloir faire baisser la température.
« J'ai du mal à croire que cela était délibéré », a-t-il dit. Par
ailleurs, les États-Unis ont interdit jeudi soir les vols des compagnies
aériennes américaines dans la zone où l'Iran a abattu le drone militaire
américain. Il est ainsi interdit le survol de l'espace aérien contrôlé par
Téhéran au-dessus du Golfe et du golfe d'Oman « jusqu'à nouvel
ordre », a indiqué l'Administration aéronautique fédérale américaine. Ces
restrictions sont justifiées par une « augmentation des activités
militaires et la tension politique croissante dans la région, qui représentent
un risque pour les opérations de l'aviation civile américaine » accompagné
d'un risque d'« erreur d'identification », a ajouté la même source,
qui mentionne le drone militaire américain abattu par un missile sol-air
iranien.
Une
région au cœur de toutes les préoccupations
La compagnie aérienne néerlandaise KLM
ne survolera donc plus jusqu'à nouvel ordre le détroit d'Ormuz, situé dans la
zone où l'Iran a abattu un drone militaire américain, a-t-elle annoncé
vendredi. « L'incident avec le drone est une raison pour ne pas survoler
le détroit d'Ormuz pour le moment. C'est une mesure de précaution », a
déclaré dans un communiqué KLM, ajoutant que la sécurité était « la
priorité absolue » de la compagnie. Celle-ci a par ailleurs ajouté qu'elle
suivait « de près tous les développements pouvant être liés à la sécurité
de l'espace aérien 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ». « Et
nous organisons l'opération de manière à garantir la sécurité des
vols. » Les compagnies aériennes Lufthansa, Qantas, Singapore
Airlines et Malaysia Airlines ont aussi décidé d'éviter le détroit d'Ormuz. Air
France a fait savoir de son côté qu'elle n'était pas concernée, ses avions ne
survolant pas cette zone.
En dépit des affirmations répétées des
États-Unis et de l'Iran selon lesquelles ils ne cherchent pas la guerre,
l'escalade et la multiplication des incidents font craindre qu'une étincelle ne
mette le feu aux poudres. La
Russie a mis en garde contre un éventuel recours des États-Unis à la force
contre l'Iran, estimant que cela serait « une catastrophe ». En
revanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé la
communauté internationale à soutenir les États-Unis face à l'Iran. Les tensions
ne cessent de monter depuis le retrait américain en mai 2018 de
l'accord international sur le nucléaire iranien suivi du rétablissement de
lourdes sanctions américaines contre l'Iran, privant ce pays des bénéfices
économiques qu'il escomptait de ce pacte.
Diplomatie et avertissements
L'Iran a lancé deux avertissements
avant d'abattre le drone américain jeudi au-dessus de la mer d'Oman, a déclaré
vendredi le chef de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, armée
idéologique du régime. « À deux reprises, on lui a envoyé des
avertissements », a déclaré le général de brigade Amirali Hajizadeh sur la
télévision d'État. « Cet avion possède un système qui lui permet de
relayer à un système central propre les signaux et les informations qu'il
reçoit », a-t-il ajouté. « Malheureusement, étant donné qu'ils n'ont
pas répondu et que, pour une dernière fois, un appel a été lancé par l'armée de
la République islamique à 3 h 55 (23 h 25 GMT mercredi) et
vu qu'ils n'ont pas cessé de s'approcher et n'ont pas dévié de leur
trajectoire, à 4 h 5 (23 h 35 GMT), on a été obligé de
l'abattre », a dit l'officier.
L'Iran « doit répondre à la
diplomatie par la diplomatie, pas par la force », a déclaré vendredi
l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran, Brian Hook, lors d'une visite en
Arabie saoudite, pays allié des États-Unis et grand rival de Téhéran.
S'adressant à la presse à l'issue d'une rencontre avec des responsables
saoudiens sur la base aérienne d'Al-Kharj, à une centaine de kilomètres au sud
de Riyad, il a accusé l'Iran d'être « responsable de l'aggravation des
tensions dans la région ». « Ils continuent de rejeter nos ouvertures
diplomatiques », a affirmé l'envoyé de l'administration du président américain
Donald Trump. « Le président Trump et le secrétaire d'État Pompeo l'ont
fait savoir clairement : nous sommes ouverts au dialogue », a-t-il
ajouté. « L'Iran a répondu en repoussant la main tendue diplomatiquement
par le Premier ministre (japonais, en visite à Téhéran Shinzo) Abe puis en
attaquant un navire japonais », a-t-il poursuivi. « Notre diplomatie
ne donne pas à l'Iran le droit de répondre par la force militaire », a
ajouté le diplomate, assurant que la campagne américaine en cours de
« pression maximum sur l'Iran porte ses fruits ».
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Alors D.TRUMP
avec ses promesses vindicatives habituelles que va-t-il faire ce matamore qui
passe son temps à menacer !
Car là, ce
n'est qu'un drone, donc, va-t-il se comporter comme un aboyeur de foire
courroucé, car attaqué dans son égo démesuré ou protester avec véhémence
prenant la communauté mondiale à témoin, sur en fait une erreur militaire
grossière de son armée ?!
Mais en fait
D.TRUMP a renoncé à aller plus loin dans cette escalade militariste à outrance
peut être par certains conseillers au pentagone de ne pas aller trop loin !
C’est tout de
même désespérant de devoir dépendre de tels personnages pour la paix dans le
monde !
Jdeclef 21/06/2019
14h55LP
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