Michel
Richard - Allô, Sarko, bobo !
CHRONIQUE.
Les Républicains sont dans l'impasse, et pas un seul Sarkozy pour les en
sortir !
Mais on comprend très bien ce que voulait dire Éric Ciotti. En gros : il faut nous tirer d'un état d'urgence absolue, comme on le dit d'un blessé grave dont on n'est pas sûr qu'il puisse s'en sortir.
Le pschitt de l'électrochoc Pécresse
Trois semaines plus tard, Les Républicains en sont toujours là.
Non pas qu'il ne se soit rien passé : la démission (trop) tardive de Laurent Wauquiez de la
présidence du parti ; la désertion (à contretemps) de Valérie Pécresse et le
pschitt de ce qu'elle voulait être un électrochoc ; la débandade (cousue
de fil blanc) d'élus locaux effrayés que le sigle LR les contamine aux
municipales ; l'opération survie de Gérard Larcher, plus
soucieux de sauver la tête de maires grands électeurs de sénateurs que le parti
lui-même.Et puis, nous en sommes là, la mise en branle de procédures pour se doter d'un nouveau président. Aucun cador ne voulant y aller, et Éric Woerth ou Guillaume Peltier hésitant encore, il semble bien que Christian Jacob, le patron des députés LR, tienne la corde : il ne déplaît à personne. Ne pas diviser la famille, c'est-à-dire n'inquiéter personne, c'est déjà pas mal. N'être pas présidentiable, c'est essentiel. Christian Jacob est une sorte de PPDC (plus petit dénominateur commun) des LR, et il y faut du mérite.
Syndic dans un marigot
Tout cela est bien laborieux et en outre si problématique pour le
sort du parti qu'on ne s'étonnera pas que les troupes en panique se tournent
plus que jamais vers le dieu qui tient guichet rue de Miromesnil. Rien ne se
fait, ne se décide, ne se concocte sans qu'il en soit averti, sinon d'accord.
Il tient confessionnal ouvert. Jeunes et vieux viennent s'y faire adouber,
recevoir son nihil obstat ou, mieux encore, sa bénédiction. Nicolas Sarkozy
reste le patron, incontestablement le plus doué, le dernier homme de la droite
à l'avoir menée à la victoire.Voilà qu'aujourd'hui on fait plus que le consulter, on l'appelle carrément à l'aide. Brice Horfeteux ne rêve que de son retour aux manettes. Christian Estrosi veut en faire une sorte de « juge de paix » aux affaires familiales, autant dire syndic dans un marigot. On doute que l'ancien président souscrive à cette offre d'emploi aussi piégeuse qu'ingrate. Il a mieux à faire. Il est autrement plus intéressé par cet étrange président en place dont, au fond, il ne sait pas bien quoi en penser, passant de l'admiration (« C'est moi en mieux ») au scepticisme (« Ça finira mal »). Aussi flatté qu'il puisse être de cette stature de commandeur et de recours que ses amis lui font endosser, il ne peut qu'être accablé de ce qu'elle signifie : de tout ce beau monde, personne pour être à la hauteur de la situation, pas un parmi eux pour faire preuve de maturité dans l'épreuve, personne pour incarner la relève, tous à la recherche d'un tuteur, à leur âge !
Il n'y a plus de Sarko, c'est sûr !
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On peut se le demander, mais
avec les médias, ce n’est pas si étonnant ?!
Bien que l’ancien chef
de ce parti UMP devenu LR pour changer de nom comme il l’avait décidé et comme
cette droite en a changé maintes fois depuis que la V eme république pour faire
croire à un nouveau parti aux gogos qui voulaient y adhérer !
Mais il semble que N.SARKOZY
ne le veuille pas ayant raté sa réélection en 2012 et son échec à la primaire
LR de 2017 et à 64 ans retraité de la politique (mais qui donne quand même
son avis, quand on lui demande)
Et puis sa nouvelle vie
doit lui apporter des avantages pécuniaires et autres en plus de la liberté de
dire ce qu’il pense !
De plus ne l’oublions
pas, il n’en n’a pas encore fini avec la justice...
Néanmoins avec ce type
de professionnel chevronné de la politique, on peut s’attendre à tout !
Quand on voit comment
se comporte l’autre ancien ex président F.HOLLANDE nettement plus médiocre, car
ayant jeté l’éponge, avant la fin de son quinquennat pour sa réélection, c’est
pire !
Mais l’égo de ses ex
élus chefs d’états n’a pas de limite (encore faut-il qu’ils ne se prennent pas
pour des messies sauveurs de la France, car la politique est une drogue dont on
ne peut se passer quand on est accroc !)
En tout cas, si les français
veulent du changement, il ne faut pas reprendre les mêmes de cette ancienne
classe politique sclérosée, faute de quoi ils auront ce qu’ils méritent et n’auront
pas à se plaindre après !
Jdeclef 17/06/2019
09h59LP