Condé-sur-Sarthe :
prise d'otages terminée, les surveillants « sains et saufs »
Le
détenu Francis Dorffer retenait deux surveillants. Baptisé le
« champion de la prise d'otage carcérale », il s'est rendu un peu
après minuit.
Mardi 11 juin, deux
membres du personnel pénitentiaire ont été pris en otage au centre
ultra-sécurisé de Condé-Sur-Sarthe (Orne) par le « champion de la prise
d'otage carcérale ». Il s'est rendu peu après minuit et les deux
surveillants sont « sains et saufs », a précisé la Direction de
l'administration pénitentiaire (DAP).La prise d'otages avait commencé vers 19 h 40, nécessitant l'intervention des équipes du Raid et des Eris (équipes régionales d'intervention et de sécurité) dans ce centre de détention qui abrite des détenus particulièrement dangereux, radicalisés ou posant des problèmes de discipline. « Un premier surveillant avait été libéré vers 23 h 30 » et « la seconde surveillante a été libérée au moment où le détenu s'est rendu », a précisé le ministère de la Justice, adressant « tout son soutien aux agents de l'administration pénitentiaire qui ont su faire preuve d'un grand professionnalisme ».
Un
« coutumier » des prises d'otage
Selon
plusieurs syndicats de surveillants, Francis Dorffer, né en 1984, est un
« coutumier » des prises d'otage. D'après Emmanuel Baudin, secrétaire
régional FO pénitentiaire, il retenait deux surveillants, dont une stagiaire,
dans une coursive de cette prison qui abrite des détenus particulièrement
dangereux, radicalisés ou posant des problèmes de discipline. Le syndicaliste a
indiqué à l'Agence France-Presse
que « le détenu n'est pas radicalisé » et que « visiblement il a
une arme artisanale, un pic ». « Il n'est pas incarcéré pour des
faits de terrorisme », précise le ministère dans un communiqué. La
Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) a précisé qu'une cellule de
crise avait été activée au ministère de la Justice.Incarcéré depuis l'âge de 16 ans dans une vingtaine de prisons différentes après des condamnations pour vols, viol et assassinat d'un codétenu, Francis Dorffer est aux yeux du personnel de l'administration pénitentiaire le « champion de la prise d'otage carcérale ». Francis Dorffer est associé à au moins cinq autres prises d'otage. En 2006, il avait retenu une psychiatre à la prison de Nancy, en 2009 un surveillant à Clairvaux (Aube), en 2010 un psychiatre à la Santé (Paris) et en 2011 un gardien à Poissy (Yvelines).
« Profil
psychiatrique très lourd »
De source
pénitentiaire, Francis Dorffer est suivi « pour radicalisation, mais au
sens très large de la radicalisation. Il n'a absolument rien à voir avec
Chiolo. C'est un profil psychiatrique très lourd ». Selon cette source,
« ses revendications s'affinent sur sa situation familiale, liée à son
enfant ». Francis Dorffer est « un détenu que l'on surveillait un peu
plus que les autres parce qu'il a un potentiel de dangerosité qui est très
élevé », a indiqué Emmanuel Guimaraes, délégué national FO pénitentiaire.
En avril 2018, il a été condamné à Colmar à 12 ans de prison pour
avoir pris en otage un surveillant et tenté de s'évader de la maison centrale
d'Ensisheim (Haut-Rhin), en juin 2017, avec deux autres détenus. Ils avaient
libéré leur otage et s'étaient rendus le lendemain matin, à 5 h 30,
après de longues négociations.En raison de son profil de récidiviste, les surveillants ne faisaient « plus attention » à lui, selon M. Guimaraes. « Pour autant, l'administration l'avait classé auxiliaire, c'est-à-dire qu'il avait la possibilité, la charge de distribuer les repas pour les détenus, donc il avait des accès à plus de lieux en général ». Le statut de détenu « auxiliaire » est attribué à des « détenus de confiance », selon M. Guimaraes.
Le 5 mars, Michaël Chiolo, qui purgeait une peine de 30 ans de réclusion à Condé-sur-Sarthe pour un crime de droit commun, avait poignardé deux surveillants avec un couteau en céramique. Ce détenu de 27 ans s'était ensuite retranché avec sa compagne pendant près de 10 heures dans une unité de vie familiale de la prison. Après des tentatives de négociations, les forces d'élite de la police avaient lancé l'assaut, blessant l'assaillant et tuant sa compagne Hanane Aboulhana. Cette nouvelle agression commise par un détenu radicalisé avait provoqué un mouvement de mobilisation dans les prisons françaises et conduit la DAP à renforcer les mesures de sécurité dans l'établissement. Michaël Chiolo a été mis en examen le 29 avril par un juge antiterroriste. Quatre de ses codétenus à Condé-sur-Sarthe (Orne) avaient déjà été mis en examen le 22 mars, dont Jérémy Bailly, membre de la filière djihadiste de Cannes-Torcy.
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Évasions ou
prises d’otages, peut-être dû à une formation insuffisante des gardiens pas
assez au niveau de cette prison très sécurisée et qui croient peut-être que
certains détenus condamnés à de longues peines ne chercheront pas à s'évader
par le fait de sa sécurité renforcée !?
Mais pas
seulement çà, car tout homme que l’on enferme surtout pour les très longues peines
sans autre occupation pour occuper son temps d’incarcération, ne pensera qu’à
chercher à s’évader ne serait ce que pour certains de prouver qu’ils sont plus
forts que ceux qui les ont enfermés !
C’est dans
la nature humaine, l’homme ne supporte pas l’enfermement et la prison, encore
plus, si elle est dure !
Mais prenons
un exemple ancien de prison de haute sécurité aux USA que tout le monde connait
ALCATRAZ sur cette ile, dans la baie de SAN FRANCISCO désaffectée et fermée en
1963 que l’on visite comme un monument historique maintenant, je l’ai visité et
c’est difficile de s’imaginer que certains détenus se sont évadés de celle-ci :
Durant les 29 ans d'opération de la prison de 1934 à 1963, 36 détenus ont essayé de
s'évader lors de 14 tentatives différentes. Sur ces 36 évadés, 23 furent
rattrapés, six furent tués par balle et cinq se sont enfuis par la mer et ne
furent jamais retrouvés (présumés noyés)
Même notre bagne Cayenne en pleine jungle fermé en 1953 n’empêchait
pas totalement les évasions (comme un certain Henri Charrière dit papillon
qui a brodé une histoire relatée dans un livre devenu best-seller romancé
inspiré d’évasions d’autres bagnards ...) malgré la dureté de ces enfermements,
comme l’ile du diable et la difficulté de s’évader !
Jdeclef 12/06/2019 09h07LP
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