Procès
Balkany : et maintenant, l'addition !
CHRONIQUE.
7 ans ferme, incarcération immédiate, 10 ans d'inéligibilité... Le
réquisitoire contre le maire de Levallois est sévère. Mais juste !
Certes, rien ne permet d'augurer la décision des juges. Mais il suffisait de voir la tête du prévenu et de son avocat, Me Dupond-Moretti, à la sortie de l'audience, ce jeudi, pour réaliser que ce qu'ils venaient d'entendre trois heures durant de la bouche des procureurs Serge Roques et Arnaud de Laguiche ne leur avait pas plu. Le premier, pour une fois, s'est tenu coi, tandis que le second s'indignait devant micros et caméras : « J'ai vu depuis que je suis avocat des hommes condamnés à moins que ça pour des viols, et même pour des crimes de sang. [...] Au bout d'un moment, la justice au mur de l'exemple, ça a ses limites. » Pour lui, Patrick Balkany est considéré à tort par la justice comme « l'incarnation du mal absolu ».
Attrape-moi si tu peux
Il est difficile de ne pas considérer que le parquet exige une
peine « pour l'exemple » quand on écoute attentivement Arnaud de
Laguiche : « Beaucoup ont cru que ce jour du jugement n'arriverait
jamais. Que Patrick Balkany, Isabelle Balkany
et les autres n'auraient jamais de comptes à rendre à la justice. Mais beaucoup
ont fait aussi de cette affaire un symbole – ont-ils eu tort ? –, un
symbole de l'impunité des puissants, un symbole de l'impuissance, de la
lenteur, des échecs de la justice en matière de grande délinquance économique
et financière. Le ministère public n'est pas mû par la haine ou la vindicte
populaire, mais par une attente et un devoir de justice. Nous y sommes. »Dans une démocratie attachée à l'individualisation des peines, ces propos peuvent prêter le flanc à la polémique. Ils reflètent pourtant une réalité : les Balkany ont entrepris de passer à travers les filets de la justice avec une constance et une arrogance rares. « Attrape-moi si tu peux », tel semblait être leur slogan. Leur comportement provocateur a contribué à ancrer la conviction fausse mais tenace du « tous pourris » au sein de l'opinion publique. Même assis au banc des accusés, le maire de Levallois continuait de fanfaronner, fort de ses cinq réélections. Il ne doutait de rien. Il avait même annoncé en janvier dernier qu'il briguerait la mairie pour la septième fois en mars 2020. Il a cru pouvoir se réfugier derrière le quasi-plébiscite qui le reconduisait sans souci d'un mandat l'autre. Une grave confusion, qu'il risque de payer au prix fort.
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Dans la catégorie de
ceux de ces élus qui se croyaient intouchables, il tient le haut dans ce panier
de crabe !
Il s'est fichu
ouvertement de la justice avec arrogance en plus ce politicien fat donneurs de
leçons, qui pourtant a traînée en longueur avant de l'envoyer au procès ainsi
que ce verdict et la sanction amplement mérité !
Maintenant il faut
espérer que les réquisitions seront confirmées et notamment l'inéligibilité et
que le fisc se paiera sur sa fortune acquise indûment à cause de ses
prévarications diverses !
Le jugement n'est pas
sévère à la hauteur des faits reprochés et doit servir d'exemple à d'autres
politiciens tentés par leurs fonctions de passer la ligne jaune car en France
ce type de fraude ou malversations n'est jamais assez sanctionnés dans notre
code pénal inadapté et notamment pour nos élus et politiciens divers de tous
bords !
Jdeclef 14/06/2019
08h55LP