EPR de
Flamanville : les réparations effectuées d'ici fin 2022 ?
VIDÉO. EDF
juge pouvoir réparer les soudures du réacteur nucléaire d'ici un peu plus de
trois ans. Cela entraînerait alors de nouveaux retards conséquents pour le
chantier.
L'électricien avait demandé début juin s'il était possible
« de réparer ces soudures vers 2024, après la mise en service du
réacteur », indique l'ASN dans un communiqué publié jeudi matin. Si cette
solution était « techniquement réalisable », reconnaît l'autorité de
sûreté, « le report des opérations de réparation après la mise en service
du réacteur soulèverait plusieurs difficultés, notamment au regard de la
justification de la sûreté du réacteur durant la période transitoire ».
« L'ASN considère donc que la réparation des soudures avant la mise en
service du réacteur constitue la solution de référence », conclut-elle.
Les huit soudures « devront être réparées », insiste le gendarme du
nucléaire dans sa décision très attendue, mais sans surprise.
« EDF analyse actuellement les conséquences de cette décision sur le planning et le coût de l'EPR de Flamanville », a réagi aussitôt l'électricien, alors que la durée du chantier a déjà été rallongée dans le passé. Le chargement du combustible nucléaire est pour l'instant officiellement prévu fin 2019 pour une enveloppe de 10,9 milliards d'euros. Le calendrier et les coûts ont déjà dérapé à de multiples reprises. Le groupe « fera, dans les prochaines semaines, un point précis sur la suite du projet ». Mais il est déjà certain que ce nouveau problème se traduira par des retards. Dans un courrier, l'ASN révèle même qu'EDF s'était dit « en mesure de réparer ces soudures en vue d'une mise en service d'ici fin 2022 ».
Ne pas noircir le tableau
« Nous allons avoir du retard à cause de la reprise de ces
soudures », avait admis mardi le patron d'EDF, Jean-Bernard Lévy,
lors d'une conférence. « On est clairement dans la phase de
réapprentissage (de construction de réacteurs, NDLR), mais il ne faut pas non
plus noircir le tableau ». Il y a un an, EDF avait annoncé des
« écarts de qualité » sur des soudures du réacteur nucléaire en
construction en Normandie. EDF avait proposé de laisser huit soudures
difficilement accessibles en l'état en prouvant avec des essais qu'elles ne
posaient pas de problème de sûreté, et de renforcer les contrôles pendant le
fonctionnement du réacteur. Ce qui lui aurait permis d'éviter des travaux
complexes, potentiellement longs et coûteux. Ces soudures sont en effet situées
dans la traversée de l'enceinte de confinement, la grosse structure de béton
qui doit retenir les éléments radioactifs en cas d'accident.
« Il
appartient à EDF de tirer toutes les conséquences de cette recommandation et
rapidement », a réagi la secrétaire d'État à la Transition écologique
Brune Poirson, au micro de Radio Classique. « Nous avions anticipé des
scénarios potentiellement pessimistes et nous maintenons le cap qui est de
fermer nos quatre centrales à charbon d'ici la fin du quinquennat » et les
deux réacteurs de Fessenheim en 2020, a-t-elle assuré, alors que l'État
contrôle l'électricien. Le démarrage de Flamanville est l'un des facteurs –
mais pas le seul – qui doit permettre de fermer les centrales à charbon
polluantes sans remettre en cause la sécurité d'approvisionnement énergétique
de l'ouest de la France.
L'avenir de ce chantier emblématique, aujourd'hui le seul pour un réacteur de
nouvelle génération en France, pèsera aussi dans la décision future de
construire ou non de nouveaux EPR. Le gouvernement veut en effet disposer
mi-2021 des éléments pour se décider, mais a déjà prévenu qu'il ne lancerait
dans tous les cas pas de nouveau chantier tant que Flamanville n'aura pas fait
ses preuves.
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L’Arlésienne
de l’atome civil français...
Il n'y a
pas de quoi être fier sans compter que c'est un gouffre financier sans fond !
Le pétard
mouillé de l'industrie nucléaire française cet EPR qui devait révolutionner la
fission nucléaire civile !
Ou alors
on manque de techniciens de pointe ou ingénieurs qualifiés dans ces métiers de
pointe de l'atome, pourtant on en fabriqué et vendu beaucoup dans le monde des
centrales nucléaires et il faudra remplacer les anciens en services cela devient
préoccupant !
Car si
notre pays régresse dans cette industrie, c'est préoccupant et cela n'augure
rien de bon des autres industries qui restent !?
Jdeclef 20/06/2018
14h59