Demorand –
Vaccination : bonnes nouvelles venues de Grande-Bretagne
CHRONIQUE. Les
retours sont nombreux sur les premiers effets de la vaccination de masse en
Grande- Bretagne et sont particulièrement enthousiasmants.
La vaccination en France a enfin connu une forte accélération la
semaine passée, après un départ plutôt poussif. Les Britanniques ont ouvert le
bal de la vaccination de masse dès le mois de décembre avec les vaccins
disponibles de Pfizer-BioNTech et surtout le vaccin Oxford-AstraZeneca, dont
nous collectons actuellement les premiers retours. Pris dans l'étau de la
courbe exponentielle du variant anglais, le Royaume-Uni a fait preuve d'un
opportunisme payant, contrairement aux pays membres de l'Union européenne qui
se sont montrés assez frileux, particulièrement vis-à-vis du vaccin AstraZeneca,
considéré à tort comme un mauvais vaccin. La preuve par l'exemple sur la
vaccination des personnes de plus de 65 ans qui n'a pas été autorisée dans
un premier temps en France comme en Allemagne, car cette population n'avait pas
été incluse dans les essais cliniques préalables à la commercialisation du
vaccin. Dans une situation d'urgence absolue, les Britanniques ont fait fi de
cette carence et ont inoculé le précieux sésame sans limite d'âge et nous
pouvons les en remercier, car, sans cette approche volontariste, nous aurions
tardé à découvrir que le vaccin d'AstraZeneca était également très efficace sur
cette classe d'âge.
De
nombreuses données nous remontent de l'expérience écossaise, sur plusieurs
millions de personnes, et sont porteuses de très bonnes nouvelles. Si l'on
connaissait l'efficacité des vaccins à ARN messager mis au point par les
laboratoires Pfizer-BioNTech et Moderna, les retours d’expérience du vaccin
AstraZeneca montrent une efficacité en population très supérieure à celle
publiée dans les essais cliniques par la firme suédoise. La faute à des erreurs
lors des essais qui ont manifestement dégradé les résultats finaux. Dans
l’attente de l’autorisation d’exploiter d’autres vaccins, celui de
Johnson & Johnson, le Spoutnik V et très prochainement le
Novavax, nous avons à notre disposition trois vaccins dont l’efficacité est, au
final, très proche, comme en attestent de nombreuses publications réalisées en
population générale, mais aussi chez les personnes âgées.
Un risque
d'hospitalisation très fortement réduit
Une étude en
prépublication nous en dit plus sur la cure de vaccination écossaise, elle
porte sur une cohorte de 5,4 millions de personnes ayant reçu une première
dose de vaccin contre le Covid-19, les deux vaccins retenus étant ceux de
Pfizer/BioNTech et d'AstraZeneca. Les résultats de cette grande étude montrent
que, quatre semaines après la primo-injection, le risque d'hospitalisation
était réduit de 85 % chez les individus vaccinés avec le Pfizer et de
94 % chez ceux vaccinés par l'AstraZeneca ! Cette étude, si elle
montre des résultats spectaculaires sur le risque d'hospitalisation, souffre
cependant de certains manques. Aucune donnée ne nous est communiquée sur la
réduction de la mortalité et sur la transmissibilité par les personnes
vaccinées. Le risque d'hospitalisation étant réduit, ce sont donc les formes
graves qui sont bel et bien concernées. Dans l'attente de résultats
complémentaires, il y a de bonnes raisons d'espérer que l'efficacité des
vaccins contre la mortalité sera très vite démontrée.
Comment l'ARN va changer nos vies
Des
questions encore sans réponse
De
nombreuses interrogations persistent encore sur la vaccination. Les vaccins ne
sont à ce jour pas encore autorisés chez les enfants ni chez les femmes
enceintes. Des études sont en cours afin d'en valider l'efficacité et l'absence
d'effets secondaires, et des réponses devraient être apportées très
prochainement. Idem pour la transmission possible par des personnes vaccinées.
Si l'efficacité des vaccins contre le développement de formes graves est
désormais avérée, leur efficacité contre la transmission du virus par des
personnes vaccinées n'est pas encore certaine, même si les premiers indices
sont encourageants. Reste enfin la question des variants qui pourraient
contourner l'immunité acquise par la vaccination. Les rares publications sur le
sujet n'offrent pas de réponse formellement exploitable. S'il semble acquis que
certains variants, le sud-africain comme le brésilien, soient en capacité de
défier l'immunité acquise, nous manquons de données sur la protection contre
des formes graves de la maladie. Dans l'attente d'une mise à jour des vaccins
prenant en compte ces variants qui devrait survenir à l'automne ou
début 2022 au plus tard, d'autres vaccins vont arriver sur le marché
et offrir un spectre immunitaire large dans la lutte contre les variants du
Sars-CoV-2. Ce miracle scientifique ne pourra donner ses pleins effets dans la
gestion de la pandémie que si la circulation du virus est contenue au risque de
voir de nouveaux variants plus agressifs émerger. La victoire contre le
Sars-CoV-2 ne reposera pas sur la seule réussite de la vaccination, mais aussi
sur notre capacité à en contrôler sa diffusion pendant encore quelques mois.
Encore un effort pour sortir de ce long tunnel !
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Et ont peut-être des administrations moins
tatillonnes et bornées que les nôtres kafkaïennes, car pour çà on est bien
servi pour nos insatisfactions !
Sans parler de nos dirigeants qui continuent « à
tourner en ronds après leurs queues comme des chiens égarés »!?
En espérant que cette vaccination, enfin en
accélération, ne capotera pas encore par des imprévisions habituelles de nos
décideurs qui ne savent pas plus quoi faire depuis plus d'un an !?
Car le drapeau jaune d'épidémie commence à
flotter continuellement sur le navire gouvernemental de la France malade !?
Jdeclef 08/03/2021 13h26LP
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