lundi 29 mars 2021

Heureusement qu’il n’a pas dit le contraire, tout cela pour se faire mousser ( mais dieu est grand dit-on ..?!)

 

Dans une mosquée-vaccinodrome de Londres : « L’imam dit que le vaccin est sûr »

REPORTAGE. Au Royaume-Uni, des églises, synagogues et mosquées accueillent des centres de vaccination contre le Covid-19. Une manière de convaincre certains sceptiques.

 

L'entrée du centre de vaccination est discrète, dans une ruelle. Les patients, réservation à la main, pénètrent dans l'un des halls de l'East London Mosque, la mosquée la plus importante du Royaume-Uni et l'une des plus grandes d'Europe. Pour la deuxième fois en deux mois, elle a mis à disposition du NHS (National Health Service, le système de santé publique britannique) ce large espace pour la vaccination. Des bénévoles de St John Ambulance, une organisation caritative spécialisée dans les premiers secours, et le personnel du NHS s'affairent. Ils installent les patients, leur font remplir un questionnaire et, enfin, les vaccinent derrière des rideaux noirs. L'objectif de l'après-midi : administrer 300 piqûres d'AstraZeneca en trois heures.

À l'écart, le chargé de la communication de la mosquée, Khizar Mohammad, jubile en observant la scène. « C'est le fruit d'un effort commun entre le NHS, les autorités locales et la mosquée », dit-il. « Tout le monde peut se faire vacciner ici : hommes, femmes, musulmans, non-musulmans, athées… » Il désigne le personnel soignant et les volontaires présents, « issus de divers milieux. » Actuellement, les vaccins sont proposés aux plus de 50 ans, ainsi qu'aux plus jeunes considérés à risque et aux « travailleurs essentiels ». Parmi les patients installés sur les chaises, Gary, 33 ans, est policier. Se faire vacciner dans une mosquée ? Il hausse les épaules et répond, « c'est pratique, c'est sur le chemin de la maison après mon travail ». Oliver, 31 ans, a une comorbidité et présente toujours des symptômes depuis qu'il a attrapé le coronavirus en avril dernier. « J'espère que le vaccin me soulagera », dit-il, puis il ajoute, « c'est étrange de se faire vacciner dans une mosquée, mais c'est cool qu'elle soit mise au service de la santé publique ».

Pendant ce temps-là, le Royaume-Uni vaccine à tour de bras

Des bénévoles vaccinent dans une salle de la mosquée.

À 16 h 30, l'appel à la prière retentit. Les fidèles prient dans une salle attenante. Dans celle qui sert à la vaccination, la cadence ne décélère pas. L'utilisation de la mosquée comme centre n'est pas anodine. Hasnain Abbasi, le seul médecin dans la salle, explique : « On gère un centre de vaccination dans la municipalité, on s'est inquiétés du fait qu'une frange de la population ne venait pas, on a donc décidé de vacciner dans une mosquée. » Des études montrent que la communauté BAME, un acronyme communément utilisé en anglais désignant les populations noires, asiatiques et autres minorités ethniques, est plus vaccino-sceptique que la population blanche – dans les statistiques du Royaume-Uni, où il est autorisé de classer les personnes en fonction de leur ethnie. On sait ainsi, d'après une étude, que dans le groupe des personnes âgées entre 65 et 69 ans, par exemple, 92 % de population blanche ont reçu une première dose, contre 81 % d'origine sud-asiatique, et 63 % de population noire. « Chaque semaine, nous avons une liste mise à jour des personnes qui sont censées être vaccinées. Nous savons donc qui n'est pas venu à son rendez-vous et nous essayons de les faire changer d'avis. Une de nos infirmières a appelé tous ceux qui ont refusé le vaccin et elle a réussi à convaincre 49 personnes. Mais maintenant, ça va mieux qu'en janvier. Plus les personnes le reçoivent, plus la situation se banalise. »

Les leaders religieux disent que le vaccin est sûr

Joynen, 46 ans, travaille pour les sapeurs-pompiers de Londres. Il est « un peu nerveux » en attendant son vaccin. Britannique né au Bangladesh, il fait partie de la première vague des vaccino-sceptiques. « Si vous m'aviez posé la question en décembre, je ne pense pas que je serais venu, confesse-t-il. Il y avait beaucoup de désinformation sur les réseaux, beaucoup de gens disaient des choses différentes… Mais maintenant, même l'imam dit que le vaccin est sûr. Et ma famille m'a dit de le faire. » Le coronavirus n'a pas épargné certains de ses proches, alors il se dit « content d'être là ». Paradoxalement, les minorités ethniques sont les plus touchées par la pandémie. Selon le médecin et chercheur sur ces questions Mohammad Razai, « la population noire a par exemple quatre fois plus de risques d'être durement touchée par la maladie que la population blanche » pour des raisons le plus souvent de « pauvreté », en précisant que près de la moitié du personnel soignant et des chauffeurs de bus sont issus des minorités à Londres, donc plus exposés. « La vaccination chez les Afro-Caribéens, les Asiatiques, les Somaliens et les communautés défavorisées est historiquement faible, même chez les travailleurs sociaux à cause de raisons culturelles, ethniques, religieuses… Ils ne font pas confiance au gouvernement, alors, dans certains cas, le rôle des leaders religieux est essentiel. » Lorsque l'imam de la mosquée s'est fait vacciner, il a posté une vidéo de la piqûre sur les réseaux et a dit dans un message aux fidèles : « Tournez le dos aux ignorants, et faites confiance aux professionnels. Allez vous faire vacciner. »

IVaccinodromes : la croisade des maires face au retard français

Même le prince Charles et son épouse Camilla ont récemment visité une mosquée – vaccinodrome dans la capitale, tandis que le maire de Londres s'est rendu dans un temple hindou. Kate et William sont, eux, allés dans la prestigieuse cathédrale de Westminster Abbey, qui administre 2 000 doses chaque semaine. L'East London Mosque espère, elle aussi, ouvrir six jours par semaine. « Ici, c'est beaucoup plus grand que le centre habituel, explique le docteur Hasnain Abbasi, où on vaccine 300 personnes en cinq ou six heures, pas en trois heures. Si on est là toute la journée, on en vaccinera facilement un millier. Aujourd'hui, c'est juste un essai. » Il est 17 heures. 315 personnes ont été vaccinées. Certains, qui travaillent dans la mosquée, demandent aux soignants s'il reste des doses non utilisées. Mazida, qui porte le voile, est sur un nuage. Secrétaire dans un centre médical, elle administre des vaccins depuis janvier après avoir reçu une formation. « C'était super ! Les gens sont contents. Personne ne s'est plaint, même par rapport à AstraZeneca ! » se réjouit-elle. Le mois d'avril s'annonce plus délicat pour deux raisons : le ramadan et surtout un manque de vaccins disponibles.

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Faire des commentaires sur la fiabilité d'un vaccin !?

Il fait penser à notre roi Sans couronne qui décide de tout, sans rien savoir !

Pitoyables édiles divers qui ne savent rien, mais veulent toujours donner leur avis pour se faire remarquer !

Jdeclef 29/03/2021 08h51


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