2022 :
Xavier Bertrand en piste
Lui
président, les Français seront sa priorité : comment Xavier Bertrand, qui
dit venir du peuple, se pose en candidat des « oubliés » de la crise.
Un
temps, Xavier Bertrand s'est laissé griser par les charmes de la vie parisienne
: les conseillers en communication qui murmurent à votre l'oreille, les
costumes élégants, les dîners en ville. C'est l'époque, entre 2008 et 2010, où
il virevolte entre le ministère du Travail et le siège de l'UMP. Trop heureux
qu'on le classe, lui, le fils d'employés de banque, dans la catégorie des
meilleurs espoirs politiques. Sa soif de revanche sociale le précipite dans une
boulimie de responsabilités. Trop haut, trop vite. Lorsqu'il arpente le
week-end le marché de Saint-Quentin, le portable rivé à l'oreille, il écoute à
peine ses administrés. Aux législatives de 2012, ils le lui font payer : il ne
doit sa réélection qu'à 200 voix. Xavier Bertrand a retenu la leçon. Il s'était
perdu, il s'est retrouvé. Il a fait de son complexe social une force. À l'heure
où les Gilets jaunes et les premiers de corvée du Covid ruminent les promesses
oubliées du chef de l'État, il se veut le candidat de la France des « oubliés
», des « invisibles ». Son livre de référence ? Les Deux Clans (Les Arènes),
dans lequel l'essayiste David Goodhart dépeint deux Occident qui ne se
comprennent plus : les diplômés, aisés, citoyens du monde (les « Partout »),
face aux oubliés de la mondialisation, aux revenus modestes, attachés de gré ou
de force à leur terre (les « Quelque part »). Son passé d'assureur de province,
que les sarkozystes ont beaucoup moqué, est devenu son brevet « popu ». Il n'a
pas fait l'ENA, et alors ? Il regarde Miss France et écoute Les Enfoirés, et
alors ? « Son problème, c'est qu'il a la gueule du type
qui vient réparer la photocopieuse »,
griffe un ténor de droite. Mépris de classe, riposte-t-il. Le peuple, il le
comprend parce qu'il lui ressemble.
On avait compris qu'il convoitait l'Élysée. C'était l'objet des
railleries de la macronie. « Son souci,
c'est qu'il nous annonce sa candidature tous les six mois ! »
pique un ministre. En bon assureur, Xavier Bertrand, 56 ans, avait conservé une
clause de rétractation en cas de rétropédalage. Il se « préparait », il y « pensait ». Mais,
jamais, il n'avait prononcé ces trois mots excluant toute marche arrière : « Je suis candidat. »
C'est chose faite. Il se présentera, que son ex-famille des Républicains
organise une primaire ou pas. Au risque que la droite aligne deux
candidats ? Il espère convaincre les talents de tout bord - de Bruno Retailleau
et Valérie Pécresse à Arnaud Montebourg - de rallier sa « droite sociale et populaire ».
Un mix entre la fracture sociale de Jacques Chirac, l'identité nationale de
Nicolas Sarkozy, l'autorité d'un général de Villiers et une écologie
nucléarisée face aux outrances des Verts.
Danger. Certes, il
part d'un matelas modeste de 14 à 16 % des intentions de vote au premier tour,
mais il ne veut pas d'une popularité éclatante à la Édouard Philippe, un poison
à ses yeux. Il préfère insister sur cette enquête Ifop pour Marianne qui le
crédite du meilleur score face à Marine Le Pen au second tour : 57 % des voix,
contre 53 % pour Emmanuel Macron. Preuve qu'il serait le mieux placé pour
vaincre la patronne du RN. Il l'a battue dans sa région en 2015, il peut le
refaire. « L'aventure macroniste,
prophétise-t-il, se finira par
les extrêmes. » Le président a flairé le danger
et tout fait pour fragiliser le troisième homme des sondages, propulsant son
ami Gérald Darmanin à l'Intérieur et son ex-directeur de cabinet Jean Castex à
Matignon. « Il faut le buter ! »
menace un Marcheur.
Tenté de répliquer, l'ancien ministre de la Santé a dénoncé début
janvier les ratés de la vaccination. Mal lui en a pris : il a trébuché dans les
sondages. « Macron,
analyse-t-il avec drôlerie, c'est un avion à
quatre réacteurs. Les moteurs masques et tests ont lâché et celui sur les
vaccins est mal en point. Il n'y en a plus qu'un et les passagers savent que le
capitaine a été formé sur simulateur, mais ils sont obligés de lui faire
confiance. Ils ont envie qu'il pose l'avion sur le tarmac, certains vont même
l'applaudir, mais ils se sont fait une opinion. La prochaine fois, ils ne
reprendront pas Air Macron. » Encore faut-il que Bertrand
l'emporte aux régionales, qui se sont compliquées avec l'alliance surprise de
la gauche derrière l'écologiste Karima Delli. S'il échoue, il remballera sa
candidature : « Si je
n'obtiens pas la confiance de 6 millions d'habitants, je ne vais pas solliciter
la confiance de 66 millions de Français. »
Longtemps hanté par la mort, ce croyant non pratiquant s'est réconcilié avec
l'idée de finitude. « Nous ne
sommes, dit-il, que de passage. Et c'est valable aussi en politique. »
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Promettre
le maximum et caresser les français dans le sens du poil !
N'importe
quoi, même la lune, plus c'est gros, plus ça plaît aux gogos lambda en
peaufinant ses discours !
Quant
à tenir ses promesses on sait ce que cela veut dire, surtout qu’il dira, s’il
est élu qu’il va déjà s’attacher à relever les ruines de son prédécesseur avant
tout et comme d’habitude avec son gouvernement et les législatives devra s’entourer
de collaborateurs de qualité 1er ministre y compris, ce qui ne sera
pas la moindre tache compliquée, quand on voit la médiocrité de la classe politique
présente ( et les candidats politiciens de tous bords lamentables qui se présentent
à cette élection nationale trop connus des français ! )
Partir
tôt est assez intelligent pour que l’on s’habitue à lui, de plus, il dirige une
région importante les hauts de France très peuplée qui souffre de maux sociétaux
divers, il a une bonne expérience et cela change de certains énervés en lice
pour la présidentielle qui ne sont que des aboyeurs de foire, dont on a trop !
En
terme plus simple XAVIER BERTRAND veut réveiller cette majorité silencieuse qui
ne vote plus, car déçue par ses dirigeants et leurs quinquennats calamiteux !
Ce
n’est pas un « messie », peut être une bouée de sauvetage qui
rassurera une partie de cet électorat français murs ou âgés qui veulent une France
qui se relève même lentement avec un président normal d’âge moyen 56 ans ex UMP
ex ministre de la santé sous Villepin et du travail sous les 3 gouvernements Fillon !
Certain
diraient que l’on reprend les mêmes, mais on n’a rien de nouveau dans cette
classe politique médiocre, de la faute des français eux-mêmes et de leurs choix !
Jdeclef
25/03/2021 11h47
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire