Demorand –
Et Macron inventa le confinement « en même temps »
CHRONIQUE.
Le troisième confinement porte son lot de nouvelles règles. Malheureusement, il
passe à côté de l’essentiel : les écoles et le bureau.
Cette fois-ci, personne ne pourra affirmer que les épidémiologistes
se sont trompés. Conformément à leurs prédictions courant janvier, l'épidémie
est repartie de plus belle avec la montée en puissance du variant anglais, qui
fait des ravages ces dernières semaines. Ce variant du Sars-CoV-2 dessine une
image radicalement différente de son aîné. Il se confirme qu'il est beaucoup
plus contagieux, plus létal, mais aussi qu'il frappe désormais une classe d'âge
jusqu'ici relativement épargnée par le virus : les moins de 65 ans
ainsi que les enfants. Une étude parue en prépublication dans Nature confirme nos prévisions
pessimistes : le variant anglais serait responsable d'une augmentation de
la mortalité de 61 %, et augmente le risque de décès chez les hommes âgés
de 55 à 69 ans (de 0,6 % à 0,9 %).
Les réactions
des médecins et des épidémiologistes furent relativement sceptiques à la suite
de la présentation des nouvelles règles par le Premier ministre Jean Castex
jeudi dernier. L'épidémiologiste et ancien directeur général de la
Santé William Dab a ainsi déclaré sur BFM TV : « On peut
peut-être la freiner un petit peu, mais la situation épidémiologique ne va pas
s'arranger rapidement avec les mesures prises. Il y a un décalage entre la
gravité de la situation épidémiologique et la réalité des mesures adoptées. » Dont
acte.
Covid-19 : pourquoi
l'évolution de l'épidémie inquiète le gouvernement
Tous dehors
Si les
spécialistes donnent un bon point au gouvernement qui encourage les activités
en extérieur, ils sont nombreux à regretter que les leçons ne soient pas tirées
de la connaissance des circonstances de contamination que nous avons acquise
depuis un an maintenant. L'Institut Pasteur a publié début mars les conclusions
de son étude ComCor qui a entrepris d'analyser les circonstances de
contamination de 77 208 personnes atteintes d'une infection aiguë au
Sars-CoV-2.
Cette
analyse qui s'est étalée sur quatre mois, du 1er octobre 2020 au
31 janvier 2021, nous apporte de précieux enseignements sur les conditions
de diffusion du virus. On y apprend ainsi que seules 5 % des
contaminations ont lieu à l'extérieur contre 80 % à l'intérieur fenêtres
fermées et 15 % à l'intérieur fenêtres ouvertes (ce qui a son importance).
Malheureusement, il semble illusoire d'espérer freiner la diffusion du variant
anglais uniquement en mettant tout le monde dehors. Des dispositions régissant
les activités à l'intérieur, qui représentent 95 % des contaminations,
sont étonnamment manquantes dans les nouvelles mesures annoncées par Jean
Castex.
« Le protocole
sanitaire ? Il n'en est rien ! » : à Sarcelles, la colère
des professeurs
Le rapport de l'Institut Pasteur révèle
qu'avoir un enfant scolarisé représente un sur-risque d'infection pour les
adultes de 27 % pour le collège et de 29 % pour le lycée. Une mention
particulière sur les écoles primaires qui, selon ce rapport, ne seraient pas
associées à un sur-risque pour les adultes. La montée en puissance du variant
anglais rend probablement obsolète cette affirmation, rappelons que l'étude a été
réalisée avant qu'il ne devienne majoritaire en France. Désormais, le taux d'incidence
chez les enfants n'échappe plus à la déferlante du nouveau variant, et il y a
fort à parier que l'école est plus que jamais un siège de clusters qui
diffusent ensuite le virus dans les familles.
Les écoles,
nerf de la guerre
Ainsi, en Belgique,
50 % des hospitalisations en réanimation concernent des moins de
48 ans, le Premier ministre belge n'hésite pas à affirmer qu'il s'agit de
parents d'enfants scolarisés. Dans une conférence de presse qui s'est tenue le
19 mars, il a ainsi déclaré : « Les analyses montrent que les
écoles sont aujourd'hui l'une des nombreuses sources de contamination. Les
enfants et adolescents rencontrent le virus à l'école et le diffusent à la
maison. Si leurs parents ne télétravaillent pas, ils transportent le virus sur
leur lieu de travail et contaminent leurs collègues. » Cette logique
de la diffusion du virus est soutenue par les conclusions de l'étude ComCor de
l'Institut Pasteur et se confronte violemment à l'absence, plus que
regrettable, de mesures d'anticipation dans les établissements scolaires et
dans les bureaux.
Les
publications scientifiques ne manquent pourtant pas et sont légion sur le sujet
des écoles, comme cet article paru dans le Lancet qui énonce un certain nombre de
propositions afin de lutter contre la diffusion du Sars-CoV-2 dans les écoles.
Les écoles et les bureaux ont en commun de voir des groupes d'individus évoluer
plusieurs heures durant dans des espaces plutôt fermés, et de partager des
repas le midi sans masques. Les mesures à adopter sont donc les mêmes dans les
bureaux que dans les écoles, et doivent s'atteler à mieux ventiler ces espaces
clos, comme nous le révèle cette publication parue chez Elsevier le
15 mars dernier. Les auteurs ont analysé l'exposition relative de 20 personnes
évoluant dans une même pièce durant 8 heures. Leurs conclusions sont sans
appel, la ventilation, la filtration par le port du masque et l'utilisation de
purificateurs sont la clé de la réduction du risque de diffusion communautaire.
Covid : les vrais
chiffres des dépistages dans les écoles
Chez nous, le précieux collectif
Du côté de la science, qui réunit médecins, scientifiques et chercheurs, a émis
des propositions afin de repenser l'organisation des écoles et un certain
nombre d'entre elles seraient relativement simples à mettre en œuvre.
L'aération étant le nerf de la guerre, un suivi par relevé du taux de CO2
permettrait de réguler efficacement le renouvellement de l'air dans les
classes. Cette mesure s'appliquerait avec d'autant plus de pertinence dans les
cantines scolaires où le risque de transmission se retrouve accru sans le port
du masque. Ces mêmes mesures devraient pouvoir s'appliquer dans les bureaux où
la mesure du taux de CO2 est tout aussi indispensable que dans les
salles de classe.
L'étude de
l'Institut Pasteur l'atteste, si 95 % des contaminations ont lieu à
l'intérieur, seulement 15 % surviennent dans des espaces clos bien
ventilés. L'installation de purificateurs d'air, bien que plus compliquée à
mettre en œuvre dans des délais serrés, devrait être aussi étudiée. Outre la
ventilation des salles de classe et des bureaux, c'est toute l'organisation des
déplacements qu'il faudrait repenser. S'il tient à cœur au président de la
République de laisser les écoles ouvertes, il est urgent de mettre en place des
protocoles stricts afin de limiter au maximum la diffusion du Sars-CoV-2 dans
les écoles au risque d'éprouver les pires difficultés à freiner la diffusion du
virus. Inciter les Français à sortir, c'est bien, sécuriser leur quotidien à
l'intérieur aurait été encore mieux.
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Et
ne parlons pas de « NOS » dirigeants, car c’est lui qui décide de tout,
sauf que justement, il a un défaut, il tergiverse et procrastine !
Être
un chef d’état c’est diriger, décider, voire anticiper, ce qu’il ne sait pas faire,
avec rigueur, même s’il peut se tromper, car nul n’est à l’abri d’une erreur,
mais comme il n’arrive pas à prendre des décisions fermes, il fait forcément
plus d’erreurs !
Surtout
qu’il s’entoure surement de trop de conseillers politiques divers avec en plus ceux
scientifiques émérites une véritable kyrielle hyper nombreux au point que l’on
ne puisse comprendre qu’ils n’aient pas encore réussi à stopper cette Covid et
ces multiples virus variants, mais difficilement d’accords entre eux divisés
par leurs égos démesurés qui se transforment en discours soulant sans
efficacité depuis 1 an au fil de la progression de la pandémie qui elle se
porte bien !
Donc
Mr MACRON en est réduit à consulter les statistiques qu’on lui diffuse
mauvaises bien sur ou on comptabilise comme des petits comptables depuis le
début les décès plus de 92000 et qui touche maintenant les plus jeunes
logiquement puisque on n’a pu protéger à ce jour tous les français en faisant soi-disant
un tri chez les plus faibles...
Pour
en revenir à nos présidents on critiquait HOLLANDE qui a jeté l’éponge avant la
fin tout aussi manquant de décision, mais qui a bien profité, en bon politicien
malin rodé, mais E.MACRON lui a hérité de cette crise sanitaire et économique,
il a voulu la place, mais dans tous ces cas de présidences, c’est les français
qui paient leurs incompétences, il faut enfin qu’ils le comprennent, car c’est
eux qui les mettent au pouvoir !?
Jdeclef
22/03/2021 14h13
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