samedi 27 mars 2021

Cela ne fait qu'essayer de réveiller cette droite classique à se remuer et peut être s’unir (vœu pieux...) çà les français ne savent plus faire !?

 

La candidature de Bertrand met la droite en tension

Cette déclaration précoce ouvre le champ des possibles à droite et perturbe l’équilibre (plutôt déséquilibre) des forces dans son camp politique, forçant chacun à se prononcer.

Qu'ils feignent l'indifférence ou temporisent, l'officialisation de la candidature de Xavier Bertrand fait réagir : « Cela fait trois ans qu'il l'annonce : belle nouveauté, Le Point », s'est fendu l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, par SMS. Une pique accompagnée d'un smiley moqueur pour le président des Hauts-de-France, désormais officiellement candidat. Toutes les journées d'hier et d'aujourd'hui, ténors et dirigeants des Républicains ont échangé coups de fil et SMS pour évoquer le sujet du moment à droite. Que penser de la candidature de Xavier Bertrand ? Qu'ils soient pour ou contre, tous y sont allés de leur commentaire, veillant soigneusement à en minimiser la portée.

« Ce n'est pas un scoop », lance d'emblée Christian Jacob, le patron des Républicains. « Xavier Bertrand agit en son âme et conscience, mais je pense que ce n'est pas le moment : les Français sont dans la crise sanitaire et nous avons à conduire avant des élections de première importance. Le temps de la présidentielle viendra après. » Et de noter caustique : « Les deux derniers présidents de la République de droite élus, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, s'étaient tous les deux déclarés candidats bien plus tard… en novembre. » Fabien Di Filippo, le numéro deux du parti, ne dit pas autre chose : « Chacun choisit son calendrier, mais en ce qui me concerne, la gestion de la crise sanitaire est pleinement accaparante, et le peu de temps qui peut rester est consacré à la reconquête des territoires en juin. » Circulez, par temps de crise, rien à voir…

La démocratie, ce n'est pas un drameGeoffroy Didier

Dans l'entourage du président du Sénat, Gérard Larcher, on veille à rester mesuré : « Xavier Bertrand est maître de son destin, de sa stratégie et de son calendrier. Mais, comme le dit Gérard Larcher depuis des semaines, avoir deux candidats de droite à l'élection présidentielle, c'est l'assurance de n'en avoir aucun élu », souligne ce proche, avant de poser des conditions : « Si Xavier Bertrand s'impose comme le candidat de la droite et du centre d'ici septembre, Gérard Larcher sera derrière lui. Mais si tel n'est pas le cas, il faudra mettre en œuvre un système de départage. » Le très présent Gérard Larcher y travaille, dit-on, en lien avec les instances du parti et le président du groupe LR à l'Assemblée, Christian Jacob.

Pour d'autres, la sortie de Bertrand rend les primaires d'autant plus nécessaires : « Ce n'est pas la primaire qui a tué François Fillon. Le soir de sa victoire, tout le monde pensait qu'il deviendrait président de la République. C'est Fillon qui a tué Fillon », fait valoir Geoffroy Didier, député européen et vice-président du conseil régional d'Île-de-France. Lui invite le candidat à prendre le temps de la réflexion et vante un débat sain pour sa famille politique : « La démocratie, ce n'est pas un drame. Et jusqu'ici, on n'a même rien trouvé de mieux ! »

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Troisième homme

« C'est curieux de se déclarer aujourd'hui », s'étonne un habitué de l'Élysée, fin connaisseur de la droite, pour qui ce démarrage s'explique par une certaine fébrilité : « Il n'a finalement pas attendu de remporter les régionales. » « C'est pour prendre les copains de vitesse. C'est d'une certaine manière un aveu de difficulté », résume ce proche du président, attentif aux moindres remous à droite.

Pour le sondeur, Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop, le jeu reste pourtant ouvert : « Tant que la campagne n'a pas démarré, et elle n'a pas démarré, on ne peut pas anticiper les montées et les baisses. En tout cas, il s'est posé comme le troisième homme. » Le désormais candidat flirte avec les 15 % d'intentions de vote dans les sondages d'opinion pour le premier tour de l'élection présidentielle. Quant à ce choix audacieux de se déclarer en amont d'une possible primaire – ce « quoi qu'il en coûte électoral » –, Frédéric Dabi estime qu'il pourrait s'avérer payant à terme : « Il a un statut de challengeur. La politique, c'est créer la surprise, tout le monde sait qu'il va être candidat, mais il a quand même décidé de créer le choc politique » ou la déclinaison sondagière du fameux dicton « la chance sourit aux audacieux ». Et le sondeur d'ajouter : « À la différence d'un Bruno Retailleau, il n'a pas de déficit de notoriété majeure. »

L'intéressé, patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, assure qu'une primaire est indispensable à son camp : « La primaire, elle aura lieu, car, dès lors qu'il y aura plusieurs candidats, il faudra un vote pour les départager », a-t-il estimé, dans la perspective de sa candidature, jeudi 25 mars, sur Sud Radio. « Je pense qu'il vaut mieux que les militants, nos sympathisants, puissent faire un choix qui sera absolument décisif », a-t-il prévenu dans l'idée de couper court aux prétentions du président des Hauts-de-France.

Il incarne la France des territoires contre la France technocratique.

Pour un certain nombre parmi les LR, la ligne politique de Xavier Bertrand mériterait d'être clarifiée. Le gaulliste social sera-t-il le candidat d'un rassemblement allant jusqu'à la gauche ? « Il est coupé de notre base : elle ne le soutiendra pas. Les militants LR lui reprochent d'avoir quitté le parti au pire moment [en décembre 2017, NDLR], celui où nous avions besoin d'être tous solidaires », analyse un patron de fédération qui ne croit pas plus en l'homme qu'en sa candidature. « Sans compter qu'ils ont du mal à accepter son clin d'œil à Arnaud Montebourg. » « Je n'aime pas la polygamie », tacle une députée LR. « C'est un fait que l'actuel Premier ministre, Jean Castex, était son directeur de cabinet au ministère de la Santé et un certain Gérald Darmanin, aujourd'hui ministre de l'Intérieur, son poulain », raille un autre parlementaire.

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« La question du rempart n'est pas la bonne »

Pour autant, Xavier Bertrand n'est pas seul ou sans troupes. Le président des Hauts-de-France fait des émules au sein de son ancienne famille politique. Pour Damien Abad, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale et soutien de la première heure, le candidat vise juste : « Il incarne la France des territoires en résonance avec les préoccupations du quotidien des Français. C'est une grande force et un autre chemin face à la France technocratique d'Emmanuel Macron et la France agressive de Marine Le Pen », explique ce député de l'Ain qui rêve d'une troisième voie. « Ensuite, il incarne une vraie droite sociale et populaire qui a envie de répondre à l'enjeu de l'ascenseur social. Xavier Bertrand annonce sa candidature au bon moment, car les Français ont besoin de choix clairs », conclut ce membre du bureau exécutif des LR.

Il est vrai que ses soutiens le pressaient d'entrer dans l'arène au plus vite. « On sent sincèrement qu'il y a une forte attente à droite, les gens sont dans un refus d'Emmanuel Macron », analyse une députée LR pour qui le chemin vers la victoire passe tout droit par « un candidat naturel qui s'impose aux autres », avant d'ajouter, convaincue que Xavier Bertrand a toutes ses chances : « Le discours est réfléchi, il a posé un certain nombre de propositions. »

Cela suffira-t-il à éliminer ses concurrents à droite, faire la course en tête et s'imposer dans l'opinion comme le meilleur rempart au RN ? Telle est la question. « Le plus mauvais candidat face à Marine Le Pen est Emmanuel Macron », tranche Christian Jacob. Au sein des Républicains, certains élus reconnaissent volontiers que Xavier Bertrand, qui a éliminé Marine Le Pen aux régionales en 2015 – grâce notamment au désistement de la gauche en sa faveur –, ferait un « bon rempart » face à la candidate du RN. « La question du rempart n'est pas la bonne. Il nous faut un vrai projet porteur d'un nouveau souffle », récuse un élu local, très courtisé par tous les candidats en lice ou potentiels. « L'élimination de Marine Le Pen sera un effet collatéral. Nous devons nous concentrer sur notre offre politique », explique ce fervent partisan de l'organisation d'une primaire, fatigué de « cette façon de penser au meilleur d'entre nous pour battre les autres », avant de résumer, amer : « Ça nous flingue depuis des années. »

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En sortant d'un confort pour ces politiciens élus ou ex élus LR parti guère mieux loti, que son adversaire historique le PS lui aussi en pleine déconfiture !

Si déjà les français lambda comprenaient que leurs partis politiques depuis des décennies sous nos différentes républiques dans notre histoire contemporaine sont inutiles étant donné la qualité plus que médiocres de leurs élus encartés, ce serait déjà un grand progrès !

Mais les électeurs français (enfin ceux qui votent encore) doivent être masochistes et versatiles, car ils n'arrivent pas à s'en débarrasser pour faire vraiment du neuf et à chaque présidentielle suivi de législatives n'ont moins différentes on rejoue la même mauvaise pièce de théâtre qui est toujours un four insipide !

Et pourtant une grande partie de nos concitoyens s'en rendent compte, mais comme ils ne savent pas comment faire pour changer cet état de fait, alors ils subissent en silence en privilégiant le chacun pour soi, quant à nos politiciens de tous bords, ils continuent à profiter de ces français si malléables en fait qui travaillent pour eux sans s’en apercevoir !

Et bien sûr la France dans tout cela continue à glisser vers le fond et la pandémie n’a rien changé chez ces messieurs élus de tous bords et notre gouvernement et nos dirigeants, car le peuple tout comme eux sont incurables et cela ne date pas d’hier !

Jdeclef 27/03/2021 12h09


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