lundi 8 mars 2021

Le terreau étudiant est un terrain propice à pervertir les jeunes esprits qui croient Tout savoir en voulant changer le monde !

 

Quand islamistes et racialistes s’invitent à la fac

Recherches complaisantes, associations étudiantes communautaristes, intersectionnalité encouragée… À l’université, l’islamo-gauchisme est bien une réalité.

Certains mots agissent comme des détonateurs. En reprenant le terme d'« islamo-gauchisme » lors d'une interview télévisée, le 16 février, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a suscité une réaction en chaîne dont elle ne soupçonnait pas l'ampleur. S'en sont suivis pendant plusieurs jours débats passionnés, tribunes indignées et appels à la démission de la ministre… Jusqu'à ce communiqué du CNRS, expliquant que l'islamo-gauchisme ne correspondrait « à aucune réalité scientifique ». C'est pourtant dans les travaux de Pierre-André Taguieff - alors chercheur au CNRS - que s'est popularisée en France cette notion à l'origine académique, comprise aujourd'hui comme une insulte. Comme souvent, les polémiques sur le mot ont occulté le questionnement sur la chose. Existe-t-il, oui ou non, dans le monde universitaire, des enseignements, des activités ou des recherches légitimant ou appuyant des projets politico-religieux à caractère islamiste, le tout au nom d'un idéal de lutte contre les oppressions et les dominations ? La réponse est oui et, même si ces phénomènes sont le fait d'une minorité, ils n'en demeurent pas moins influents dans le monde académique.

Les travaux et les prises de position de François Burgat, ex-directeur de recherche au CNRS et chercheur à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Iremam), illustrent plutôt bien cette volonté d'ancrer des discours islamistes dans la panoplie des discours acceptables au sein d'une gauche tentée par la convergence des luttes contre les oppressions. L'universitaire, qui œuvre depuis des années à la légitimation sociale des combats de l'islam politique, considère que les mouvements islamistes portent d'abord des revendications sociales et émancipatrices face aux sociétés occidentales. « Les descendants des colonisés ont fini par acquérir les ressources intellectuelles, sociales et politiques leur permettant de faire ce dont leurs parents ont été privés, participer à l'écriture de leur histoire et réclamer les droits qui leur ont été déniés. C'est l'autre définition que je donne de l'islamo-gauchisme », explique l'intéressé au Point. Le chercheur n'a jamais caché ses sympathies pour les figures proches de l'islam politique, voire carrément djihadistes, qu'il a pu inviter à des colloques : « Oui, j'ai soutenu des opposants saoudiens arrivés au terme d'une trajectoire après avoir eu une phase "radicale". J'assume complètement. Mais je n'ai jamais soutenu des égorgeurs de bébés, c'est faux ! » s'emporte-t-il.

Dénoncer les mécanismes de domination. Reste que ce directeur de recherche aujourd'hui émérite a parfois endossé un rôle de passeur entre la gauche et des militants islamistes, offrant un statut académique aux acteurs de cet islam combatif. Ainsi a-t-il dirigé une thèse sur Yusuf al-Qaradawi (théologien de référence des Frères musulmans) soutenue par Nabil Ennasri, devenu depuis défenseur des intérêts politico-religieux du Qatar en France. On l'a vu aussi s'impliquer dans la défense de Tariq Ramadan, avec des arguments plus proches du complotisme que du droit, ou soutenir l'essayiste racialiste Houria Bouteldja, alors porte-parole du parti des Indigènes de la République… « Islamistes et racialistes portent les mêmes revendications, simplement ils n'emploient pas le même langage. Je fais partie de ceux qui acceptent l'idée que des islamistes portent des revendications profanes. Non seulement j'assume cette réalité, mais j'estime qu'elle est absolument incontournable ! » défend-il.

François Burgat ferraille aujourd'hui régulièrement sur les réseaux sociaux, aux côtés de militants entremêlant idéaux antiracistes racialisants et sympathies islamistes. Sur Twitter, il ne rate aucune polémique autour de l'islam, saisissant toujours au passage l'occasion d'écorner les travaux des universitaires Gilles Kepel ou Bernard Rougier, qui semblent l'obséder depuis un an. « François Burgat confond idéologie islamiste et culture », rétorque Bernard Rougier. « Pour lui, la libération des peuples musulmans ne peut se faire que par l'islam politique. Il voit dans l'islamisme le stade suprême de l'émancipation des peuples musulmans face à un Occident prédateur, et refuse de voir les milieux opprimés par l'islamisme, car cela n'entre pas dans ses schémas. Il nous attaque sans cesse, Gilles Kepel et moi-même, sur les réseaux sociaux, nous désigne comme ennemis de l'islam, ce qui revient à nous jeter en pâture aux idéologues djihadistes, qui le lisent et le commentent sans cesse », dénonce encore Bernard Rougier.

Il faut admettre que François Burgat fait un usage peu académique des réseaux sociaux : « Islamo-gauchiste et fier de l'être - c'est infiniment moins grave qu'être #JudéoDroitiste », écrivait-il le 23 octobre 2020. Faut-il y voir un goût excessif pour la provocation ? « Il est possible que, sur Twitter, on adopte de temps en temps un langage de troll. Mais je n'ai pas honte de ce que j'ai écrit dans ma carrière d'universitaire ! Oui, c'est militant, car cela s'inscrit dans la dénonciation des mécanismes de domination, mais c'est toujours resté académique », conclut François Burgat.

Appel au boycott des cafétérias non halal. Le champ de la recherche académique n'est pas le seul à faire l'objet de l'irruption de thèses favorables à l'islam politique. La vie étudiante fait l'objet, depuis de nombreuses années, d'un militantisme politico-religieux croissant, toléré voire encouragé par des syndicats étudiants comme l'Unef ou Solidaires. Il arrive que des œuvres sociales, longtemps structurées par les partis politiques et les organisations de jeunesse, soient assurées par des organisations au caractère confessionnel revendiqué, dont certaines se sont révélées proches des Frères musulmans.

Ce phénomène est largement documenté, et de longue date, à travers les travaux de l'ancien Frère musulman qui a quitté l'organisation Mohamed Louizi ou divers rapports établis - et enterrés - par une administration et des pouvoirs politiques hésitants sur la marche à suivre. Il faut relire, huit ans après sa rédaction, l'avis de la « mission laïcité » du Haut Conseil à l'intégration (HCI), aujourd'hui remplacé par l'Observatoire de la laïcité. Ce document, que l'administration s'est refusée à rendre public à l'issue de sa rédaction, fut rédigé en 2013 sous la présidence d'Alain Seksig, qui préconisait à l'époque d'étendre l'interdiction des signes religieux ostensibles à l'enseignement supérieur. Les auditions qui y sont relatées font état de contentieux nombreux concernant « tous les secteurs de la vie universitaire ». Les auteurs de cet avis s'inquiétaient déjà de « l'émergence d'associations étudiantes communautaristes qui militent pour des droits particuliers et sur des motifs identitaires », notamment l'influence de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), à travers l'association des Étudiants musulmans de France (EMF). « Les actions en lien avec le conflit israélo-palestinien ont été nombreuses et ont permis aux militants de l'EMF de se rapprocher des étudiants non pratiquants mais sensibilisés à la cause palestinienne. En outre, l'EMF s'est fait connaître en appelant au boycott des cafétérias non halal de Lille 3 », expliquaient alors les auteurs du rapport.

Annonce de recrutement problématique. Cet activisme religieux est aujourd'hui légitimé et encouragé par d'autres formes de militantisme, qui entendent combattre toutes les oppressions à l'aide d'une approche dite intersectionnelle, qui défend la nécessité de développer des formes de réponses sociales et militantes en combinant les motifs d'oppression. Cette approche teintée de relativisme culturel n'épargne pas la formation des futurs enseignants, qui suivent une partie de leur cursus dans les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (Inspé). Ces structures, rattachées aux universités, sont censées préparer les enseignants du primaire et du secondaire à leur mission, notamment en leur transmettant les valeurs de l'école républicaine. Une récente annonce de recrutement d'un maître de conférences en sciences de l'éducation publiée par l'Inspé de Créteil précise, par exemple, que l'universitaire retenu devra « saisir les modalités de construction des problèmes publics et sociaux en éducation, identifier et analyser leur traitement, en lien avec les inégalités de "race", de sexe, de sexualité ou de classe ». L'intervention de la notion de « race » dans la formation des enseignants est pour le moins inhabituelle… « Cela revient à considérer que les futurs enseignants sont, consciemment ou non, intrinsèquement racistes, ou que l'école est raciste par nature », analyse une future enseignante, gênée par ce libellé… Pour Charles Coutel, ancien inspecteur général et auteur de Pour une République laïque et sociale (L'Harmattan), cette formulation pose effectivement problème : « Cette annonce, c'est du Michel Foucault sous psychotrope ! C'est du pur sociologisme qui réduit l'individu à ses appartenances socio-économiques initiales », s'agace-t-il.

Dans un tel contexte, la formation aux questions de laïcité passée au tamis de l'intersectionnalité peut donner lieu à des approches inhabituelles, comme cet autre Inspé qui propose à ses étudiants de « développer une approche scientifique critique [de la laïcité] afin de montrer les effets différenciés parfois discriminants des valeurs de laïcité selon les publics », ou de faire état des « résistances observables à l'aune des représentations et expériences vécues des publics », une formulation qui fait dire à Charles Coutel qu'il s'agit là d'« une approche décoloniale de l'Éducation, qui instrumentalise la laïcité, comme le font les militants de l'extrême droite : tous y voient une machine à broyer les musulmans », explique-t-il. Si l'on commence à former les futurs enseignants en leur expliquant que les principes historiques constituent désormais une menace sur un droit à l'identité, il s'agit effectivement d'un tournant !

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Et d’ailleurs cela a débordé au fil du temps sur les lycéens et même les collégiens car nos règles sociétales se sont dégradées et l’enseignement dans sa totalité aussi !

En 1968, c'est eux qui ont bouleversé notre société dirigée par de Gaulle, mais pas pour les mêmes motifs actuels dangereux, que sont les mots qui deviennent réalité : d'associations étudiantes communautaristes, intersectionnalité encouragée… et à l’université, l’islamo-gauchiste !

Bombe à retardement dont il faut stopper le mécanisme avant qu'il ne soit que trop tard!

Mais avec les bien-pensants qui nous dirigent pleutres bobos on est mal partie, surtout en ce moment où le pays va si mal par la gestion calamiteuse des crises sanitaires et économiques et malgré un état d'urgence sanitaire bidon peu respecté par une certaine jeunesse qui voit les beaux jours arriver et les fêtards et festivités avec et se croit intouchable !

Jdeclef 08/03/2021 12h23


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