Vaccinodromes
: la croisade des maires face au retard français
Le
gouvernement met l’accélérateur sur l’ouverture de mégacentres de
vaccination. Mais un problème demeure : l’acheminement des doses.
« Tout se fait à l'arrache ! » Luc Bouard, le maire de
La Roche-sur-Yon, ne masque pas sa colère. « Nous avions six mois, entre
juillet et janvier, pour nous préparer à la vaccination, lance-t-il, on aurait
pu préorganiser les centres de vaccination si les agences régionales de
santé (ARS) nous avaient fait confiance. Et nous aurions tous été plus
efficaces. Les ARS n'avaient pas besoin d'attendre les ordres d'en haut pour
passer à l'action. On n'a pas pris la mesure de ce qui allait se passer. »
Dans la préfecture vendéenne, le centre de vaccination passe de 750 à
1 700 mètres carrés, 12 boxes supplémentaires vont être créés,
ainsi que 10 lignes Doctolib pour les prises de rendez-vous… Coût à
la charge de la municipalité : 53 500 euros par mois. « Sur
plusieurs mois, cela représente une charge importante », soupire le maire
de cette commune de près de 55 000 habitants. Et on attend les doses…
« Le seul sujet, c'est la disponibilité des vaccins, souligne Luc Bouard.
La vaccination sera réussie si elle est multicanal, à savoir que les médecins
de ville, les pompiers, les pharmaciens, les dentistes, les vétérinaires
peuvent s'y mettre. »
Face aux
retards dans la campagne de vaccination, le gouvernement a fini par lancer la
mise en place de « vaccinodromes » – le mot était tabou
jusque-là – ou de « mégacentres », comme l'a proposé début mars le
ministre de la Santé, Olivier Véran. Un « vaccinodrome », le maire de
Cannes, David Lisnard, a proposé dès le 4 décembre d'en ouvrir dans sa
commune dans un courrier au préfet et à l'ARS, resté sans réponse. « Je me
souvenais de la campagne contre le H5N1 en 2009, explique David Lisnard. Nous
avions travaillé main dans la main avec l'État, mis à disposition le stade
Coubertin, et l'armée avait vacciné les personnes cibles. C'était extrêmement
carré. C'est pourquoi j'avais proposé la même formule. L'Angleterre avait ainsi
commencé à travailler la vaccination en juin, et les autres États durant
l'été. » Le 6 janvier, la mairie azuréenne décide d'armer deux
« vaccinodromes », dont le Palais des festivals, mais sans le
dire : « On a même dû changer les panneaux
"vaccinodrome" en "centre de vaccination" »,
précise David Lisnard.
En effet,
Olivier Véran était alors contre, craignant une levée de boucliers des médecins
libéraux qui avaient été écartés de la campagne contre le H5N1 pour cette
raison. « J'avais même acquis deux réfrigérateurs pour conserver à
- 80 degrés (4 800 euros chacun) et éviter les ruptures de la
chaîne du froid, raconte David Lisnard, mais l'État ne l'a jamais
accepté : les vaccins ne pouvaient être livrés que dans un établissement
référent, le CHU. On m'a empêché de stocker les doses dans les
super-congélateurs, je ne sais pas pourquoi… » Ce n'est pas fini.
« Après, poursuit l'édile, on nous a dit : "Ne prenez des
rendez-vous que sur les doses que l'on vous fournira. » On ferme les
vaccinodromes en semaine car on n'a pas de doses suffisantes et on les
rouvre le week-end pour répondre à la commande de communication du
gouvernement. » David Lisnard, comme nombre de ses pairs, est vent debout :
« Que se serait-il passé sans la proactivité raisonnable des mairies pour
installer en amont des vaccinodromes ? Maintenant va se poser la question
du remboursement des frais : à Cannes, nous avons 70 agents
occupés pour prendre les rendez-vous, injecter le vaccin, gérer les
traitements. Pour nous, l'opération coûte 900 000 euros, sans compter
les frais de personnel et de valorisation de l'espace. »
Mettre –
enfin – l'accélérateur pour l'ouverture de nouveaux centres de vaccination
partout en France, c'est bien. Sur le papier, du moins. Mais pour quoi
faire ? « Dans les Hauts-de-Seine, il y a 18 centres
pour 36 communes, mais ils ne tournent pas à plein régime, témoigne
le maire de Meudon et vice-président du conseil départemental, Denis Larghero.
Le sujet n'est pas tant d'ouvrir des vaccinodromes, mais de régler la question
de l'acheminement des doses, qui manquent toujours. Je garde confiance qu'à
partir du moment où les vaccins arriveront en quantités massives on va
décentraliser. »
Pendant ce temps-là, le Royaume-Uni vaccine à tour de bras
Piquer au
stade de France, cela est-il efficace ? « C'est de l'évènementiel,
lâche le maire de Neuilly », Jean-Christophe Fromantin, qui se dit
« sceptique » sur les vaccinodromes. « Il vaut mieux construire
un maillage qui permette à chacun d'avoir accès à un centre proche de chez lui
plutôt que des usines à vaccins qu'il sera toujours difficile, vu les problèmes
de logistique, d'approvisionner, d'autant que les livraisons ne vont pas
arriver d'un coup. Pourquoi ne pas faire monter en puissance les 1 500
centres déjà ouverts ? Nous, dans notre centre à taille humaine, on
s'adapte au virus et on affine la cible. » Pragmatisme, le mot
d'ordre à suivre.
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Dans
la logistique vaccinale et pourtant on nous avait informé de nombreux vaccins (tout
au moins assez pour faire face à cette pandémie) on a raté cela aussi !
Sauf
à prévoir et avoir un nombre de doses suffisant pour vacciner tous les français
ce qui a amené nos énarques gouvernementaux à nous pondre un calendrier vaccinal
par tranche d’âges en fonction soi-disant des plus faibles à partir de 75 ans
jusqu’à maintenant demander à ceux de cet âge de se faire vacciner volontairement
et ramener la jauge à ceux de 70 ans maintenant !?
Avec
la cerise sur ce mauvais gâteau vaccinal de créer des « vaccinodromes »
alors qu’au début il n’en n’était pas question avec comme excuse l’échec de
la vaccination de 2009 pour l’épidémie H1N1 différente et moins virulente ou
comme le scandale des masques inutiles, habitude connue, on est toujours en retard
d’une guerre comme E.MACRON dit en ayant employé ce mot qu’il ne peut connaitre
ne l’ayant jamais subit car on regarde toujours en arrière pas en avant !
Président
qui dit encore en s’enfonçant dans ses incertitudes et ses vrais confinements
qu’il ne croit pas utile, malgré l’explosion des contaminations qu’il faut
vacciner tous les français avant l’été !?
A
sa seule décharge l’Europe ne semble guère mieux lotie, alors même si ce
président parvenu démissionnait avec son gouvernement de pattes cassées, ce serait
déjà trop tard, car il ne craint plus rien et la France est tombée bien bas et n’a
plus de remplaçants, que ce soit des politiciens fiables ou scientifiques
valables !?
Il
faut que les français s’en souviennent en 2022, çà changerait de d’habitude, car
c’est honteux pour eux et ceux qui ont perit et ce n’est PAS fini hélas !
Jdeclef
24/03/2021 17h04
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