Arthur
Chevallier – La crise du Covid reflète le déclin français
CHRONIQUE.
L'impréparation et les manquements de l'appareil étatique français face à
la crise sanitaire sont révélateurs d'un mal qui frappe le pays en profondeur.
L'ironie
précède la destruction. L'annonce d'un nouveau confinement par le gouvernement
s'est accompagnée d'imprécisions : liste des commerces autorisés à ouvrir ;
forme de l'attestation de sortie ; contradictions dans les termes. Après
une année de pandémie, si les Français semblent faire preuve de discipline à
l'égard des risques sanitaires, la méthode du gouvernement, elle, est l'objet
de moqueries. Parfois cruelles, parfois injustes. La France se remettrait sans
mal des railleries dont ses ministres sont l'objet ; survivra-t-elle au
discrédit de son administration, de son domaine public, de son gouvernement,
bref de son État ? Depuis quinze ans, le sarcasme (dans le meilleur des
cas), la violence (dans les pires) dont est l'objet la République sont le
révélateur d'un cynisme dont des civilisations ont déjà été victimes, et qui
ont depuis disparu.
Le temps n'est pas seul révélateur de l'effondrement de ce que
l'on croyait éternel. Des écrivains ont remarqué, de leur vivant, les
bouleversements à l'œuvre d'une génération à l'autre. Léon Tolstoï, dont les
convictions furent tantôt libérales, tantôt conservatrices, géniales en tout
cas, a dépeint dans ses livres la difficulté pour des pères de se retrouver
dans le regard de leur fils, et pour des fils, de comprendre qui était leur
père. Au début d'une nouvelle de génie (laquelle ne l'est pas ?),
« Deux Hussards », il décrit la différence entre les jeunes Russes du
début du XIXe siècle et ses contemporains : « Dans les années
1800, à l'époque où n'existaient encore ni les chemins de fer ni les routes
asphaltées […] ni les jeunes gens désenchantés portant monocle […] lorsque ce
n'était pas seulement par l'absence de rides et de cheveux gris que nos pères
étaient jeunes, mais quand ils se battaient en duel […] et bondissaient d'un
bout à l'autre de la pièce pour ramasser les mouchoirs. » Voilà qui prouve
que l'impression de décadence n'est pas née avec la modernité, mais aussi et
surtout que le « désenchantement » est un des caractères de
l'époque.
Que s'est-il passé ? Il suffit de lire Guerre et paix pour le
comprendre. L'écrivain montre que l'échec des premières batailles contre les
armées napoléoniennes a révélé l'archaïsme de l'État, la contradiction entre
les aspirations aux réformes de la jeunesse et sa passion pour la tradition,
laquelle finit toujours par les rattraper. Plus tard, c'est au tour de Joseph
Roth. Il peint à fresque dans La Marche de Radetzky l'immobilisme mortifère de
l'empire d'Autriche-Hongrie au début du XXe siècle, une société où
le prestige et le protocole sont des résidus de la splendeur, où les rituels
n'ont plus qu'un seul mérite, celui de faire oublier la raison pour laquelle on
leur obéit. Le roman s'arrête la veille de la Première Guerre mondiale. Roth
écrit une suite, La Crypte des
capucins, où il évoque l'effondrement politique et militaire de l'empire
des Habsbourg pendant la Première Guerre mondiale, preuve que cette abondance
de faste n'était rien d'autre que de la naphtaline saupoudrée sur une
civilisation morte. Des statistiques démontreraient probablement les raisons
pour lesquelles la dynastie de l'empereur François-Joseph a été incapable de
remplir les conditions de la puissance au début des années 1900. Joseph Roth
relève, quant à lui, la rupture sentimentale entre deux générations. La
première, vieillissante, passe ses journées à se souvenir de la gloire de
l'empire. Prise dans ses pensées, elle ne perçoit pas le délitement à l'œuvre.
Pire, ou plus grave, elle s'indigne du moindre changement. La seconde n'a
aucune mémoire des triomphes de sa patrie. Pire, ou plus grave, elle n'a même
pas envie de les connaître. Vienne était sans doute peuplée, au début du XXe
siècle, de vieux messieurs mécontents qui marchaient, la tête basse, en
pestant, à chaque pas, contre l'état des mœurs, l'inconséquence de la jeunesse
et la couleur du ciel ; et de garçons frivoles, fiers de leurs insolences,
à la recherche d'une ivresse grâce à laquelle ils pouvaient, enfin, pouffer de
rire à l'évocation de François-Joseph, de Solférino et de Charles Quint. Une
martialité surannée cohabitait avec une allégresse mesquine.
La France en est-elle rendue à cet état de délitement ? La
crise du Covid n'était sans doute pas facile à surmonter ; et il n'est pas
certain que nos voisins d'Europe se soient illustrés par leur compétence. Une
chose est certaine : nous ne sommes plus qui nous pensions être. Voilà qui
aggrave l'esprit de cynisme à l'endroit de tout ce qui, en principe, ne faillit
pas.
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S’il
fallait le dater il a débuté fin 1970 avec la première crise pétrolière le culte
de l’argent roi, hérité d’outre atlantique, !
Mais
surtout avec la dette à laquelle nos dirigeants de tous bords ont usé et abusé sans
compter jusqu’à ce jour et l’habitude des français à la facilité du toujours
plus trop gâtés avec les progrès techniques qui ont été avec qui ont
augmenté leur confort de vie !
Créant
une caste de bobos (petits bourgeois dédaigneux arrogants fats donneurs de
leçons quelquefois ex soixante-huitards, ce qui prêtent à rire,) car n’ayant
pas connus cette époque !?
Gouvernés
par une kyrielle de politiciens médiocres élus par des français gogos si
influençables et versatiles ne pensant qu’à leur « chacun pour soi »
principal de leurs défauts, se prenant pour des nobliaux de l’ancien régime avec
mise au pouvoir de présidents se croyant des pseudo-monarques et ayant trop de
pouvoir qu’ils utilisent mal et surtout pour être réélus et ce depuis 40 ans
avec une augmentation de leurs avantages créés par cette cinquième république
et ses quinquennats qui devait permettre dans changer plus facilement, mais qui les protège mieux, car fait pour eux !
Pour
résumer la France avec sa dette pharaonique à la tête sous l’eau et coule car
impossible à rembourser, ce dont certains politiciens utopiques rêvent de la
gommer et donc la covid 19 n’est qu’une catastrophe naturelle comme d’autres,
mais n’est pas la raison du seul déclin de notre pays dû à ses habitants
ressortissants français, car mondiale !
Jdeclef
24/03/2021 10h12LP
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