Coignard –
César 2021 : pauvres petites victimes !
CHRONIQUE.
Plainte victimaire et bonne conscience dégoulinante ont rivalisé pour saborder
l’image du cinéma en 3 h 35 chrono.
Roselyne
Bachelot, paraît-il, était dans une loge, limitation des places oblige, pendant
cette cérémonie des César. Cérémonie est un grand mot pour un spectacle
interminable scandé de traits d'esprit pour demeurés. On n'ose imaginer combien
les minutes furent longues pour la ministre. Se faire canarder par une
profession sinistrée, elle s'y attendait. Mais peut-être pas d'être clouée au
pilori jusqu'à se voir accuser par la pathétique animatrice de la soirée, Marina
Foïs, d'avoir écrit et publié pendant l'épidémie un livre au contenu frivole…
qui n'a jamais vu le jour !
D'habitude, aux César, les lauréats sont émus et remercient. C'est
ennuyeux, répétitif, convenu, mais cela fait partie des figures imposées. Cette
année, la plupart d'entre eux, ainsi que les célébrités chargées de leur
remettre leur trophée, se sont installés dans une posture victimaire ou
bien-pensante, parfois les deux à la fois. « Ça aurait pu être militant et
politique avec un peu d'humour. […] C'est vrai qu'on souffre, mais on
n'est pas les seuls. Ça manquait sévèrement de légèreté. C'est dommage, car ce
n'est pas ça qui va donner envie aux gens de retourner au cinéma »,
regrettait le lendemain sur RTL Gérard Jugnot, couronné d'un prix d'honneur
avec toute l'équipe du Splendid.
La fine équipe des « Bronzés » semblait tellement
décalée avec sa bonne humeur au milieu de cette réunion du camp du bien !
D'ailleurs, dans son interview sur RTL, Gérard Jugnot redoutait de se faire
traiter de « collabo » pour ses propos.
César : le Splendid invité
« l'année où il n'y a personne », ironise Christian Clavier
Résistantes en robe du soir
Car les vigilantes ne rigolent pas. Elles se mettent à poil,
tampons périodiques en pendants d'oreilles, pour dire leur profonde révolte
face à la détresse du monde culturel (Corinne Masiero). Invitent des
syndicalistes CGT pour lire un texte de revendication (Chiara Mastroianni).
Font la leçon sur l'écriture inclusive (Isabelle Huppert). Accusent Muriel
Pénicaud et Élisabeth Borne de « détruire chaque jour un peu plus la
société », rien de moins (Jeanne Balibar). Leurs homologues masculins
n'ont pas démérité non plus. Ils rendent hommage à Adama Traoré et appellent à
déboulonner les statues (Jean-Pascal Zadi). Se félicitent que leur « intervention
soit un peu islamo-gauchiste » (Fary, qui n'avait d'humoriste ce vendredi
soir que l'appellation). Se lancent dans une longue citation de Hitler, pour
mieux défendre la « cancel culture » (Vincent Dedienne). Déplorent
que les cinémas soient fermés et les agences bancaires ouvertes, preuve
qu'« on s'est fait niquer dans les grandes largeurs » (Pierre
Lemaitre).
César 2021 : Corinne Masiero, la
culture mise à nu
En smoking et robe du soir, « toutes et
tous » se lamentaient sur leur condition et celle de leurs pairs. Ils
semblaient communier dans une forme de résistance tout à fait inoffensive pour
eux-mêmes, pas pour les malheureux téléspectateurs (heureusement rares !)
qui ont supporté leurs jérémiades convenues pendant 3 h 35. Le
septième art en lutte n'était pas beau à voir. En 1972, le génial Tom Wolfe
disséquait « le gauchisme de Park Avenue ». Il aurait fait son miel du
« misérabilisme de l'Olympia ».
Dans ce naufrage, quelques lumières ont tout de même scintillé.
Une adolescente de 14 ans, meilleur espoir féminin, d'une simplicité
émouvante. Louis Garrel, dans un court et brillant hommage à son ami
Jean-Claude Carrière. Catherine Ringer chantant admirablement Gilbert Bécaud.
Fanny Ardant rendant hommage… aux hommes. Leur talent n'a pas suffi à sauver
l'honneur.
César 2021 : au secours, n'en
jetez plus
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Elle
ne pourrait pas aller sur la Scène du Crazy Horse, temple à PARIS de la belle
nudité de jolies filles danseuses qui font un spectacle de qualité !?
Il
y a tant de salariés ou autres employés divers simplement du peuple lambda
français sans compter des malades et des familles qui ont perdus l'un de leurs
proches à cause de cette pandémie, sans compter aussi leurs emplois !
J'aime
le cinéma étant cinéphile depuis toujours !
Mais
ce genre de saltimbanque ne rehausse pas cette profession, ni la condition
féminine !
Le
triomphe du ridicule qui se donne en spectacle d'une bienpensante de bobos
souvent nantis !
Jdeclef
15/03/2021 11h48
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