Marine Le
Pen : « Je n’ai aucune peur des étrangers »
Dans
l’émission « Face à BFM », la présidente du RN est revenue sur son
rapport à l’immigration et sur les accusations de xénophobie dont elle fait
l’objet.
La
présidente du Rassemblement national Marine Le Pen était l'invitée de
l'émission Face à BFM ce
jeudi 11 mars au soir. Confrontée aux éditorialistes de la chaîne
d'information, elle a approfondi plusieurs thèmes d'actualité, avec, en ligne
de mire, la présidentielle 2022. Au cours de la soirée, elle a notamment
contesté l'accusation de « xénophobie » et assuré qu'elle n'avait
« pas peur des étrangers ».
« Je n'ai pas de sentiment négatif à l'égard des étrangers,
je n'ai aucune haine, je n'ai aucune peur, d'ailleurs, des étrangers », a
affirmé la dirigeante d'extrême droite et candidate à l'Élysée sur BFM TV.
« Je vois juste les
effets négatifs d'une immigration clandestine »
« Je n'ai pas peur » de l'immigration, « je
considère juste que c'est néfaste pour mon pays. Je vois juste les effets
négatifs d'une immigration clandestine, qui pèse sur nos finances publiques,
qui est un des éléments de l'aggravation de l'insécurité dans notre pays, qui
génère des troubles à l'ordre public, qu'on doit prendre en charge »,
a-t-elle ajouté.
« On retrouve chez un certain nombre de militants ou
d'électeurs d'extrême gauche ce sentiment que lutter contre une immigration
dérégulée, maîtriser les frontières, c'est un acte de xénophobie. Je conteste
formellement cette accusation », a déclaré Marine Le Pen, qui revendique
une « dédiabolisation » de son parti des accusations d'antisémitisme
et de racisme depuis son arrivée à sa tête en 2011.
Face
à Marine Le Pen, Emmanuel Macron cherche sa stratégie
« Quand vous voyez que je suis arrivée en
tête, y compris aux européennes, en outre-mer, vous vous rendez compte que ces
accusations de xénophobie n'ont aucun sens », a fait valoir la députée du
Pas-de-Calais. « Les Français prennent conscience qu'on peut très bien
vouloir maîtriser l'immigration sans avoir de sentiment négatif à l'égard de
quiconque. »
Pas « peur du pouvoir »
Marine Le Pen a également indiqué qu'elle souhaitait former,
si elle est élue présidente en 2022, un « gouvernement d'union
nationale », n'excluant pas d'y intégrer sa nièce Marion Maréchal, en
assurant ne pas avoir « peur du pouvoir ». « Je souhaite un
gouvernement d'union nationale. Parce que c'est ce qui permettra de présenter
aux Français l'unité nécessaire autour d'un projet politique », a déclaré
la présidente du Rassemblement national.
Je souhaite un gouvernement
d’union nationale
Interrogée sur l'éventuelle nomination dans ce gouvernement de sa nièce et
ancienne députée Marion Maréchal, qui avait critiqué la stratégie de sa tante
en septembre, Marine Le Pen a répondu « pourquoi pas ». « Marion
est une jeune femme brillante, qui a été députée, qui est maintenant dans la
société civile. Si elle souhaite revenir faire de la politique demain, si elle
souhaite représenter la société civile, pourquoi pas », a affirmé la
candidate à l'Élysée.
Cotta
– La stratégie du coucou de Marine Le Pen
La
dirigeante d'extrême droite a également cité comme éventuel ministre de la
Justice le député européen Jean-Paul Garraud, ancien député UMP et actuel
candidat du RN pour les régionales en Occitanie, et comme éventuel ministre de
l'Environnement le député européen Hervé Juvin, ancien conseiller de Raymond
Barre, et chantre d'une écologie civilisationnelle, protectionniste et
identitaire, candidat du RN dans les Pays-de-Loire. Marine Le Pen n'a pas donné
de nom pour le poste de Premier ministre, ni pour celui de ministre de
l'Économie mais a assuré que « ce ne sont pas les noms qui manquent pour
ce ministère ».
La présidente du RN a par ailleurs indiqué que, si elle était
élue, sa première décision politique serait probablement d'« organiser un
référendum sur l'immigration » et qu'elle était favorable à « un
septennat non renouvelable ».
Ses rapports avec Dupond-Moretti
Interrogée sur les critiques régulières d'Éric Dupond-Moretti à
son égard, Marine Le Pen a également affirmé sur BFM TV qu'elle n'avait
« rien de personnel » à l'égard du ministre, « au contraire de
ce dernier qui ne cesse de [l']attaquer très violemment avec beaucoup
d'irrespect ». Évoquant les derniers faits divers et les règlements de
comptes violents entre bandes, elle a estimé que les Français étaient
« cernés par l'ultra-violence ». C'est « la conséquence du
laxisme et d'une forme d'impunité qu'on a laissés se développer et qu'incarne
aujourd'hui Éric Dupond-Moretti », a-t-elle ajouté.
Présidentielle
2022 : Le Pen peut gagner, selon près d'un Français sur deux
Éric Dupond-Moretti « donne une image de
partialité », selon elle. « Quand je serai présidente de la
République, mon ministre de la Justice ne se comportera pas ainsi.
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