vendredi 13 mai 2016

Elle se voyait bien être présidente de notre république ?!

Poitou-Charentes : le nouvel audit qui accable Ségolène Royal


"Le Point" s'est procuré l'audit intégral des comptes de la région Poitou-Charentes. Il détaille un système de gestion de l'argent public plutôt hasardeux...

C'est un rapport, épais de 130 pages, qui ne va pas arranger les affaires du Poitou-Charentes, en particulier des équipes qui, sous la houlette de Ségolène Royal, l'ont dirigé jusqu'en 2015. À la demande du nouveau président de la grande région, le socialiste Alain Rousset (qui coiffe désormais l'Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes), le cabinet Ernst & Young a réalisé un audit complet des trois régions. Ce document, dont Le Point a obtenu un exemplaire, va plus loin que les premiers éléments livrés en avril. Il dresse un tableau sévère de la gestion du Poitou-Charentes par Ségolène Royal puis par Jean-François Macaire, qui lui a succédé en avril 2014, à son entrée au gouvernement.
Il y a un mois, les premiers éléments de l'audit révélaient quelques étrangetés fort coûteuses pour le budget picto-charentais. Citons, entre autres, le report d'une année sur l'autre du paiement des entreprises locales, un penchant prononcé pour les emprunts très toxiques, donc potentiellement très onéreux ou encore une habitude ancienne d'aider les entreprises de la région en entrant dans leur capital ou en garantissant leurs emprunts, quitte à investir dans des sociétés flageolantes... Tout cela, l'audit final d'Ernst & Young le confirme. La nouveauté, c'est qu'il dessine un mode de gestion nuisible aux finances régionales. « La situation budgétaire de la région Poitou-Charentes s'est fortement dégradée entre 2013 et 2015, dans des proportions plus fortes que les régions Aquitaine et Limousin », écrivent ainsi les auditeurs.

Tours de passe-passe comptable

Depuis l'accession de Ségolène Royal à sa tête, en 2004, la région Poitou-Charentes refuse de toucher aux impôts. Elle est la seule de France, avec la Corse, à ne pas avoir augmenté le taux de la TICPE (la taxe sur l'essence, en gros). Un geste louable, mais embarrassant pour les finances de la région. Car, dans le même temps, les dépenses croissent. Le budget de fonctionnement du Poitou-Charentes a ainsi flambé, dit le rapport, de 14,1 % entre 2013 et 2015, ce qui représente 61,7 millions d'euros supplémentaires à trouver en deux ans. Durant la même période, les deux autres régions se sont montrées plus économes : leur budget de fonctionnement a augmenté pour le Limousin de 5,7 %, et a baissé de 1, 8 % en Aquitaine...
Pour éviter de déséquilibrer les comptes, le Poitou-Charentes a eu recours à ce qui ressemble à des tours de passe-passe comptable. Plusieurs postes ont été sous-budgétés, écrivent les rapporteurs. C'est le cas de la direction de la formation de l'apprentissage et de l'enseignement supérieur, qui ne disposait donc pas des budgets suffisants pour mener ses actions. Mais il faudra, à un moment où un autre, débloquer ces crédits « fantômes », estimés au total à 65 millions d'euros...

« Un vrai système de cavalerie »

Autre technique pour éviter d'alourdir les comptes : payer les factures en retard. L'audit révèle qu'un système a été mis en place pour organiser ces reports. « Un vrai système de cavalerie », peste Olivier Chartier, l'un des leaders de l'opposition (Les Républicains) au sein de la nouvelle grande région. Les auditeurs le décrivent en ces termes : « Par consigne du 20 juillet et du 16 octobre 2015, a été institué à l'échelle de la région un process particulier de validation et de blocage a priori des mandats afin de contrôler les flux de trésorerie. » En clair, à l'automne, la région décalait le paiement de certaines factures aux entreprises du bâtiment notamment, pour les reporter sur le budget suivant. Au total, selon Ernst & Young, ces factures impayées à temps ont atteint, en 2015, un montant de 135 millions d'euros. Les membres de l'ancien exécutif avaient répondu, en avril, que ces retards n'étaient pas de leur fait, mais qu'ils étaient imputables à la fusion des trois régions, qui a entraîné des problèmes techniques.
La région a aussi beaucoup promis, mais sans toujours débloquer les sommes nécessaires aux actions et politiques qu'elle décidait pour l'avenir. Ces « autorisations de projet » et « autorisations d'engagement », selon la terminologie comptable, représentent, selon Olivier Chartier, un total supérieur à 2 milliards d'euros. Un somme équivalente aux projets de l'Aquitaine, mais cette collectivité disposait d'un budget trois fois supérieur. Alertée par l'audit, la nouvelle équipe va donc scruter chaque « promesse », à l'aide de futurs audits, pour limiter les dépenses promises en supprimant ceux qu'elle peut supprimer... « Ce sont autant d'épées de Damoclès », s'inquiète Olivier Chartier.
Les nombreuses participations financières dans des sociétés locales, ainsi que les garanties d'emprunts accordées par la région, représentent d'autres menaces. Le Poitou-Charentes a apporté sa garantie pour une somme totale de 94 millions d'euros en 2014. Là encore, les deux régions voisines ont fait preuve de plus de prudence – ou de frilosité, c'est selon. L'Aquitaine, avec son budget trois fois supérieur, a apporté sa garantie pour « seulement » 22 millions d'euros, et le Limousin pour 4 millions. Une prise de risque qui n'a pas encore coûté aux comptes picto-charentais, puisque l'audit note qu'aucune garantie n'a été appelée (ce serait le cas si l'entreprise garantie ne peut payer son emprunt).

Emprunts toxiques

En revanche, la politique de Ségolène Royal en faveur des entreprises locales a pesé sur les comptes. L'ex-présidente voulait à tout prix constituer une filière de la voiture électrique dans sa région, mais sa volonté a tourné court : malgré l'aide financière de la région, des entreprises comme Eco & Mobilité ou Mia Electric ont coulé. La région a dû provisionner 6, 2 millions d'euros à l'occasion du redressement judiciaire de Mia Electric, mais cette somme a été « sauvée », puis réintégrée dans les comptes. Les auditeurs remarquent que les participations financières de la région restent d'ailleurs « modérées ».
Malgré sa volonté de gérer la région avec rigueur et efficacité (« Un euro dépensé est un euro utile », répétait sans cesse Ségolène Royal), l'ex-présidente de la région Poitou-Charentes ne s'est pas opposée à l'utilisation d'emprunts très risqués. Les emprunts à taux variable et complexes représentent 66 % de son encours de dette en 2015, contre 27 % pour le Limousin et 21 % pour l'Aquitaine. L'audit d'Ernst & Young en dresse une liste précise. La région Poitou-Charentes a signé pour 198,5 millions d'euros d'emprunts toxiques, dont 46,8 millions d'emprunts classés hors échelle de Gissler, « 6 F » ; ils sont les pires, les plus risqués, à tel point que les établissements bancaires se sont engagés à ne plus les commercialiser. Une moitié de cette somme totale, soit 88,5 millions, devrait faire l'objet d'une renégociation prioritaire, préviennent les auditeurs. Il y a urgence, tant l'avenir des taux est incertain : certains dépassaient les 9 % en 2015 !
Moins de recettes, plus de dépenses, l'équation n'est guère tenable. L'épargne de la région a donc fondu, comme sa capacité de désendettement. En 2013, on estimait qu'il faudrait 3,1 ans au Poitou-Charentes pour rembourser sa dette, si la région y consacrait tous ses moyens disponibles ; cette durée a presque quintuplé en 2015 pour s'afficher à 14,6 ans (et 20,4 ans en intégrant les deux crédits-baux contractés pour l'achat de rames de RER). Là encore, la comparaison avec le Limousin (9,5 ans) et l'Aquitaine (2,5 ans) n'est guère flatteuse. Comme le note l'audit d'Ernst & Young, cette durée de 14,6 ans dépasse « les seuils d'alerte communément utilisés en analyse financière des collectivités locales ». À l'Aquitaine et au Limousin, désormais, d'absorber les dérives de la gestion picto-charentaise.
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Alors présidente de région, c’était surement plus facile selon elle ? Se croyant la meilleure et donneuse de leçon !

De toute façon elle dira comme d'autres bien connus, si cela prend une mauvaise tournure, qu'elle n'était pas au courant et que comme tous présidents, elle ne pouvait tout voir et tout contrôler  !

Et reportera cette mauvaise gestion sur les lampistes de service !

Quand on voit déjà son action en tant que ministre ou elle change d'avis au gré du vent et qui dit tout et son contraire ensuite on se demande à quoi elle sert !

On ne peut que ne pas être étonné du résultat qui ressort de sa gestion de région Poitou Charente !
Ségolène Royale hélas n'est qu’une politicienne professionnelle illuminée qui ne survit qu'en faisant du vent et qui pleurniche qu'en elle se ramasse un échec !

Faire confiance à cette politicienne évaporée qui ne sait que faire de la politique politicienne, ex compagne protégée de F.HOLLANDE (quand même père de ses enfants) est une erreur évidente !
JDECLEF 13/05/2016 13h22

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