Politique
Jérôme
Cahuzac pourrait-il revenir en politique malgré ses casseroles?
POLITIQUE Jérôme Cahuzac a réuni des
« amis » ce jeudi soir pour ce qui ressemble à un retour en
politique…
La justice les a
condamnés mais la politique leur a (à nouveau) tendu les bras. Alain Juppé,
Patrick Balkany, Henri Emmanuelli, Jean-Marie Le Pen… et peut-être Jérome
Cahuzac, qui a réuni
ce jeudi soir 300 « amis » pour des retrouvailles qui
ressemblaient fort à un prélude à son retour en politique. Alors que son procès
pour fraude fiscale doit
reprendre en septembre, l’ancien ministre du Budget pourrait prendre
exemple sur de
nombreux hommes politiques que les condamnations ou l’implication dans des
affaires n’ont pas empêché de retrouver un mandat.Jérôme Cahuzac organise une soirée avec plus de 300 amis
Alain Juppé, du Canada à la
présidentielle
Le maire de Bordeaux,
condamné
en 2004 à un an d’inéligibilité et quatorze mois de prison avec sursis dans
l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris, a été réélu à la mairie de
Bordeaux en 2006 avant de retrouver un maroquin ministériel, d’abord à
l’Ecologie en 2007 puis à la Défense en 2010 et aux Affaires étrangères en
2011. Il brigue maintenant l'élection présidentielle de 2017. Un projet
qui aurait pu être être porté par Dominique
Strauss-Kahn mais « la gravité et l’intensité du scandale, ajouté à la
notoriété du personnage et à son ambition, font penser qu’il ne reviendra
jamais », estime Jean Garrigues, professeur d’histoire contemporaine à
l’Université d’Orléans et auteur de Les scandales de la
République : De Panama à Clearstream (éd. Nouveau monde).
Les barons locaux pas
inquiétés pour leur mandat
Les élus locaux s’en
sortent généralement mieux que ceux qui ont des responsabilités
nationales : vu de la ville dont ils sont maires, les condamnations
ne supplantent pas les actions qu’ils ont menées localement. « Le cas le
plus caricatural est celui de
Patrick Balkany : ses démêlés avec la justice suscitent
nationalement de l’émotion et de la réprobation, mais à l’échelle locale on lui
fait crédit d’être un maire bâtisseur, entrepreneur. A partir du moment où un
pouvoir national n’est pas en jeu, le poids du scandale est moins pesant sur
l’élu », explique Jean Garrigues. Condamné en 1996 à deux ans
d’inéligibilité pour avoir rémunéré aux frais de la mairie de Levallois-Perret
(Hauts-de-Seine) des employés pour sa résidence personnelle, l’indétrônable
Balkany a retrouvé son mandat municipal dès 2001 et sa place de député en 2002.Ces politiques réélus après avoir été condamnés
« Les gens qui sont condamnés sont en général des cadors, ce que j’appelle des "bons escrocs", donc ce sont des gens affables, qui présentent bien, et contre lesquels en général les partis politiques ne présentent jamais quelqu’un d’important, explique Philippe Pascot, auteur de Pilleurs d’Etat (éd. Max Milo). Ils n’ont que des petits candidats en face d’eux et dans la plupart des endroits où ces gens se présentent, il y a des taux d’abstention énormes car les électeurs ne se déplacent pas en se disant que de toute façon ce sera toujours le même qui sera élu. Donc il ne reste que la clientèle de ces escrocs qui va voter, et ils sont réélus ».
Une carrière entre parenthèses
Même s’ils retrouvent
leur siège à l’Assemblée ou leur place dans leur mairie, les politiques qui
sont passés par la case justice ne s’en sortent toutefois pas sans
égratignure. Certains sont contraints de mettre leur carrière entre
parenthèses, le temps que le scandale passe, comme Alain Juppé qui était allé
se refaire une virginité au Canada ou
Laurent Fabius qui avait mis la politique de côté à la suite de l’affaire
du sang contaminé. D’autres ont carrément mis leurs ambitions politiques au
placard, à l’instar de
Michel Noir, condamné dans l’affaire Botton. Pour Jérome
Cahuzac, un retour ne sera pas aisé, estime
l’historien : « Il y a eu une évolution de
l’opinion : l’indulgence relative ou la résignation existent de moins
en moins, il y a une vraie exigence de transparence et de rigueur de la part
des hommes politiques donc il y a moins de possibilités d’absolution pour ceux
qui ont commis des fautes ».Reste qu’en France, environ 30 % des parlementaires ont eu affaire au fisc ou à la justice, déplore Philippe Pascot, qui a lancé une pétition pour imposer que les candidats aux élections aient un casier judiciaire vierge : « Ils votent des lois alors que ce sont les premiers fraudeurs », regrette-t-il.
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De toute façon nos politiciens élus sont
trop protégés par nos institutions et quand ils font des fautes, ils gardent
souvent leurs fonctions même s’ils sont coupables, mais le pire, c’est
qu’ils ne sont que rarement condamnés à l’inéligibilité, et pourtant cela
permettrait de ne plus les revoir et assainirait ce monde politique français
sclérosé !
Tant que nous ne changerons pas nos
institutions, voire notre V eme république pseudo monarchique et cela comprend
notamment les statuts de nos élus quels qu’ils soient rien ne changera !
Et comme c’est justement, c’est ces
mêmes élus qui décident de tout bien sûr, c’est une mission qui semble
impossible (comme un chien qui se mord la
queue ?!)
Car les français qui votent bien sûr ont
peu la parole à part élire un président « pseudo
monarque » qui déjà élu ne
pense qu’à sa réélection et qui décide à peu près de tout avec des assemblées
de parlementaires godillots acquit à sa cause !
Alors de plus en plus, la colère gronde
l’anarchie et désordre s’installe et dans les rangs de ces casseurs que l’on
subit, il n’y a pas que des voyous qui veulent en découdre contre les forces de
l’ordre ou l’état républicain, il y a un aussi un relent de révolution
latente !
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