Le pape
François : la France "exagère la laïcité"
L'islam, la
laïcité, les migrants... Le Saint-Père n'élude aucun sujet chaud du moment dans
un entretien exclusif à "La Croix". Et défend le cardinal Barbarin.
Depuis son élection,
le pape François n'avait - curieusement - jamais parlé à La Croix. Ce retard est réparé avec
ce grand entretien que le Saint-Père a accordé au correspondant du quotidien
catholique à Rome, Sébastien Maillard, et à son directeur, Guillaume Goubert,
et qui sera publié dans l'édition de mardi. Le Saint-Père s'exprime mezzo voce sur les racines
chrétiennes de l'Europe,
redoutant la tonalité « triomphaliste ou vengeresse », voire « colonialiste »
(sic) que revêt cette question. Il s'élève une fois de plus contre la
ghettoïsation des migrants - qui produit, notamment, les terroristes belges -
et abjure l'Europe « de retrouver sa capacité d'intégrer » en prenant pour
exemple le parcours du nouveau maire de Londres, Sadiq Kahn.
La France devrait faire un pas en
avant
François,
paradoxalement croiront certains, se fait aussi le grand défenseur de la
laïcité. « Un État doit être laïc », souligne avec force le Saint-Père,
précisant que « les États confessionnels finissent mal ». Mais il reproche à la
France « d'exagérer la laïcité ». « Cela provient d'une manière de considérer
les religions comme une sous-culture et non comme une culture à part entière,
constate Jorge
Bergoglio. Je crains que cette approche, qui se comprend par l'héritage des
Lumières, ne demeure encore. La France devrait faire un pas en avant à ce sujet
pour accepter que l'ouverture à la transcendance soit un droit pour tous. »
Je ne crois pas qu’il y ait aujourd’hui
une peur de l’islam
Dans cet entretien,
au champ vaste, le pape François n'élude aucun sujet chaud du moment. « Je ne
crois pas qu'il y ait aujourd'hui une peur de l'islam, en tant que tel, mais de
Daech et de sa guerre de conquête, tirée en partie de l'islam, considère-t-il
ainsi sans ambages. L'idée de conquête est inhérente à l'âme de l'islam, il est
vrai. Mais on pourrait interpréter, avec la même idée de conquête, la fin de
l'évangile de Matthieu, où Jésus envoie ses disciples dans toutes les nations.
»
Le cardinal Barbarin a pris les mesures
qui s’imposaient
Il ne ferme pas la
porte à une éventuelle venue en France, dont il rappelle le grand apport à
l'histoire chrétienne, mais qu'il qualifie de « périphérie à évangéliser », à
Paris et sa banlieue, Lourdes, ou peut-être même Marseille, « porte ouverte sur
le monde »... Il s'exprime aussi pour la première fois directement sur
l'affaire Barbarin, en répétant avec fermeté le principe de « tolérance zéro »
établi par Benoît XVI, mais en prenant sans ambiguïté la défense du cardinal
archevêque de Lyon, dont il est proche. « D'après les éléments dont je dispose,
je crois qu'à Lyon, le cardinal Barbarin a pris les mesures qui s'imposaient,
qu'il a bien pris les choses en main, souligne le pape. C'est un courageux, un
créatif, un missionnaire. Nous devons maintenant attendre la suite de la
procédure devant la justice civile. » Et le Saint-Père de réfuter l'idée d'une
démission du prélat qui « serait un contresens, une imprudence (...) ce serait
se dire coupable ».
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La laïcité est le dernier rempart contre
des religions trop hégémoniques ou extrémistes !
Les hommes ont besoin de garde-fou
surtout en termes de religion, l'histoire du monde a montré et montre encore
les excès de certaines !
Trop de tolérance ou de libertés
débridées peut finir en anarchie, tout comme trop de règles dogmatiques religieuses
rigides aussi finir en violences !
Si ce n'était pas le pape qui faisait
ces réflexions (on se croirait revenu à
des principes soixante-huitards du style "il est interdit
d'interdire" ?!)
Quant au cardinal BARBARIN, il défend un de ses prélats qui devrait
donner l'exemple et qui a indirectement fauté, mais ce n'est peut-être pas une
bonne décision pour l'église catholique de la part du chef de cette église
chrétienne de cette grande religion mondiale !
Pour résumer il semble que ce pape
progressif, surement un homme bon, fasse attention à trop de politique qui peut
diviser et produire l'effet contraire à la concorde entre les hommes ?
Il serait peut-être temps qu'il mette
"la pédale douce" plutôt
que de sermonner notre pays, quelque fois bien trop tolérant d’ailleurs, bien
qu'il semble croire le contraire?
Jdeclef 17/05/2016 11h16
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