Un manifestant cagoulé lors d'une manifestation du 1er mai
2016 à Paris.
Société
Manifestations
du 1er mai: Qui sont les casseurs?
SOCIAL Ces derniers jours, plusieurs mouvances
ont fait preuve de violences lors de manifestations...
Ce dimanche, des
heurts ont éclaté en marge des défilés du 1er mai entre des jeunes et
des policiers. Des jeunes cagoulés ou casqués ont lancé des
projectiles sur les forces de l’ordre, en criant « tout le monde
déteste la police ». Les CRS ont riposté par des tirs de gaz
lacrymogène. Jeudi dernier, certaines manifestations de jeudi contre le
projet de loi El Khomri,
à Paris et en province, avaient aussi dégénéré, donnant lieu à
214 interpellations, et 78 policiers blessés.
Mais les auteurs de
violences lors des récentes manifestations ne font pas partie d’une seule et
même mouvance, selon Sylvaine Bulle, sociologue au Laboratoire Théorie du
politique de Paris‑8 et spécialiste des mouvements de
contestation. « Il y a d’un côté les anarchistes, révolutionnaires et
libertaires, affiliés et coordonnés, qui sont généralement en début de cortège
et ne sont pas cagoulés. C’est un groupe organisé qui défend l’idée d’une
violence structurelle contre des cibles symboliques contre des objets de
pouvoirs (voitures
de luxe, banques…) et qui peuvent affronter les forces de l’ordre »,
explique-t-elle. La violence est utilisée par eux pour tenter de déstabiliser
le pouvoir en place.
Une mouvance
« insurrectionniste »
Par ailleurs, une
autre mouvance, que la sociologue qualifie d’insurrectionniste, agit en marge
des manifestations. « Il s’agit de jeunes cagoulés ou portant des masques,
habillés en noir. Ils sont moins disciplinés et prolongent parfois
les rassemblements de #Nuit
Debout au milieu de la nuit et partent effectuer des actions directes.
Ce sont eux que l’on retrouve au sein des manifestations. Ils se disséminent au
milieu des cortèges et sont très mobiles. Ils n’ont pas de coordinateur et
agissent de façon individuelle », explique Sylvaine Bulle. Quant à
l’hypothèse que ces jeunes viennent juste pour casser gratuitement, la
sociologue n’y croit pas. « Ils appartiennent aux classes intellectuelles
précarisées et ont une conscience politique aiguisée. Par la violence, ils
poursuivent aussi un objectif de déstabilisation politique »,
estime-t-elle.Ils se professionnalisent », selon Fabien Van Hemelryck du syndicat Alliance, « ils peuvent cacher le matériel au préalable sur le parcours de la manifestation et se changer dans les toilettes publiques ou autres ». « Ils sont de plus en plus organisés, méthodiques. (…) Ils ont une technique qui se met au point pour enlever les pavés, pour récupérer du goudron, le stocker dans des sacs, dans des poubelles et ensuite attaquer au moment qu’ils choisissent les forces de l’ordre », expliquait aussi jeudi soir le préfet de police de Paris, Michel Cadot.
Le risque d’un dérapage
Ces deux mouvances se
font au final concurrence dans la rue. « Les anarchistes organisés soulignent
le manque de cohérence de la mouvance insurrectionniste », constate
Sylvaine Bulle. La récurrence de ces violences lors des manifestations
signe pour la sociologue « la résurgence de l’ultragauche qui avait
disparu depuis 30 ans, avec la fin
d’Action directe ». Avec pour conséquence une escalade des tensions
sur le terrain. « Les forces de l’ordre ont des réactions fortes, ce qui
peut faire craindre un risque de dérapage », explique-t-elle. Un avis
partagé par Jean-Luc
Mélenchon, interrogé dimanche sur France 3 concernant les violences
ayant émaillé les récents défilés : « Au rythme où on va, quelqu’un va mourir »,
s’est-il inquiété.
Une éventualité qui ne semble pas
décourager ces manifestants violents, à en croire les débordements de ces
derniers jours. La crainte de sanctions judiciaires ne semble pas non plus les
faire reculer. « Beaucoup de ces militants radicaux ont un passé de lutte.
Ils ont connaissance des risques qu’ils prennent, mais leur hostilité vis-à-vis
de l’Etat prend le pas sur leurs craintes d’être sanctionnés. Sans doute, la
violence est-elle une forme de catharsis pour eux », indique Sylvaine
Bulle. Mais la donne pourrait changer face à la nouvelle sévérité de la justice
à leur égard. Deux jeunes de 22 et 30 ans ont ainsi été condamnés samedi à
six et huit mois de prison ferme pour des violences commises contre des
policiers à Paris,lors
d’incidents jeudi durant la mobilisation contre la loi travail et en marge
de #Nuit debout.
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Ces violences faites par des poignées de
casseurs de plus en plus fréquentes et violentes déplaisent à la majorité de
français et sont improductives et gratuites ne servant qu'à se défouler sur les
forces de l'ordre, car n'ayant souvent rien à voir avec le sujet des
revendications représentées dans les diverses manifestations !
Et heureusement que nous sommes dans un
pays libre et civilisé et malgré un état d'urgence (bidon) car les forces de l'ordre sont « retenues » et
donc on voit l'ambivalence de ce que l'on dit quand il y a des blessés graves ou
pire chez les manifestants ou casseurs, là, on crie au scandale à l'état
policier !
Mais par contre quand les forces de
l’ordre n’interviennent pas ou peu à la marge pour éviter si possible plus de
dégradation ou vandalisme ou violences dangereuses on se plaint aussi !
(Ne parlons pas des
blessés graves chez le policiers, c’est normal, c’est leur métier, un peu comme
nos soldats que l’on envoie en opérations extérieures…Diront certains ciniques !)
Mais heureusement qu’ils
sont là, n’en déplaisent aux bien-pensants !
Il faut savoir ce que l’on veut, car
ceux qui attaquent délibérément la force publique savent ce qu’ils font et
surtout au regard d’un nombre ou peu sont arrêtés jugés et sanctionnés, car
avec cet état de fait on coure à l’anarchie !
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