Loi travail : Manuel Valls "inquiet" des violences

Dans un exercice de communication inédit, le Premier ministre a répondu aux interpellations de jeunes Français et défend la politique du gouvernement.

C'est un Premier ministre souriant qui s'est livré à un exercice inédit : répondre sur BFM TV dans la cour de Matignon à des questions de jeunes - enregistrées et transmises via une tablette. Interpellé sur la situation économique, sociale et politique du pays, Manuel Valls s'est voulu calme et pédagogique.

• « Inquiet » des violences en marge des manifestations

Alors qu'une nouvelle journée de mobilisation se déroule, entre opposants à la loi travail et policiers à bout, le Premier ministre est-il inquiet du climat tendu en France ? « Oui, bien sûr, je suis inquiet. Il y a une mobilisation, peut-être pas aussi forte que ce que l'on veut dire, mais je respecte, moi, les manifestants », a-t-il déclaré.
« Mais je suis inquiet en effet par rapport aux violences, aux dégradations de magasins, de permanences de parlementaires, ceux qui s'attaquent aux policiers et aux gendarmes, aux incidents », a poursuivi Manuel Valls, qui répondait aux questions, transmises via une tablette numérique, en marchant lentement devant les caméras. « À un moment, quand il y a blocage, soit on recule, on abandonne le texte, c'est ce que je ne souhaitais pas. Soit on avance, et on avance en utilisant aussi les armes de la démocratie », a-t-il répondu à une jeune militante socialiste qui critiquait le recours au 49.3 sur le projet de loi travail.

• « Oui, ça va mieux »

Flavie, 25 ans, manifeste pour la première fois cette semaine, a dû mal à trouver un emploi malgré son Bac + 5. « J'ai mis un an et demi pour trouver un contrat professionnel, et je ne suis même pas sûre d'avoir un CDI ou un CDD derrière. Alors, dites-moi, honnêtement, qu'est-ce qui va mieux ? » questionne-t-elle. « Ce sont ces interpellations qui me touchent le plus. Moi aussi j'ai des enfants, qui sont jeunes, qui ont l'âge de ceux qui m'interpellent [...] D'une manière générale, oui, ça va mieux pour le pays, quand vous avez le retour de la croissance et une baisse du chômage, le retour de la consommation et de l'investissement, mais, en même temps, je suis parfaitement conscient que pour des millions de mes compatriotes, c'est toujours très difficile », répond Manuel Valls.

• Valls favorable à une limitation des mandats dans le temps

Lucas, 22 ans, participant à Nuit debout, regrette le non-renouvellement des « têtes » et ironise sur le fait de voir « les mêmes calvities à l'Assemblée nationale ». Réponse du Premier ministre : « D'abord, il n'y a pas que des chauves à l'AN. Ça se renouvelle, regardez, y compris au gouvernement : Myriam El Khomri, Najat Vallaud-Belkacem, Emmanuel Macron ont moins de 40 ans. Mais il faut du renouvellement. » « Le non-cumul [entre les mandats de parlementaires et ceux d'exécutifs locaux, NDLR], c'est moi qui l'ai porté comme ministre de l'Intérieur à l'Assemblée nationale, il va s'appliquer à partir de 2017 et il va incontestablement changer la vie politique française », plaide-t-il, avant d'ajouter : « Moi, je suis favorable aussi au non-cumul dans le temps. »
La réforme constitutionnelle de 2008, adoptée sous la présidence Sarkozy, interdit déjà de faire plus de deux mandats de président de la République, sur le modèle américain. Aucune limitation n'existe néanmoins par exemple pour les parlementaires, certains députés élus en 2012 en étant à leur neuvième législature. Quant au non-cumul des mandats, adopté en 2000 lorsque Lionel Jospin était à Matignon, qui va être durci l'an prochain, il interdisait de cumuler un mandat de parlementaire avec plus d'un mandat local (avec des exceptions).

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Et bien justement, il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre ou aveugle qui ne veut pas voir !

La police qui proteste car ce gouvernement est dépassé du fait qu'ils subissent la colère des manifestants et notamment de ces casseurs qui redoublent de violence d'ailleurs des véhicules de police sont incendiés au moment où est rédigé ce commentaire !

Parallèlement un président de la république qui dit que tout va mieux et qui joue les matamores sur une chaine de radio en vociférant et en disant qu'il ne céderait pas avec fermeté et faisant le bilan de son quinquennat médiocre tout en confirmant un chapelet de promesse pré-électorale !

Ce malaise anti flics perdure de la part d'une minorité de malfaisants, car ce service d'ordre est encore pas trop mal encadré heureusement, car ceux-ci ne sont que des hommes obéissants à des ordres hiérarchiques, alors attention s'ils continuent à prendre trop de coups, on risque l'accident des deux côtés, police, casseurs ou autres manifestants !

Jdeclef 18/05/2016 13h17