mardi 6 mars 2018

Ce serait un cautère sur une jambe de bois car déjà beaucoup de peines ne sont déjà pas assez sévères !


Refondation des peines : la « troisième voie » d'Emmanuel Macron

Le président souhaite résorber la surpopulation carcérale et développer les peines alternatives à la prison sans être taxé de laxisme.

Désengorger les prisons sans être accusé de laxisme : c'est la voie étroite que va tenter d'emprunter Emmanuel Maron ce mardi à Agen, où il doit annoncer une « refondation » des peines. Objectif, selon l'Élysée : faire en sorte que le système ne soit plus « prison centré » mais privilégie d'autres « punitions », ayant davantage de sens et pouvant être appliquées réellement et immédiatement. Il y a urgence : avec un taux d'occupation de 200 % en région parisienne et de 120 % au niveau national, la France figure parmi les pires élèves d'Europe. Au 1er janvier 2018, on comptait 68 974 détenus pour 59 765 places.
Reprenant un des engagements forts de sa campagne, Emmanuel Macron a déjà annoncé ces derniers mois vouloir à la fois qu'une peine de prison prononcée soit réellement exécutée et développer de manière « massive » les peines alternatives. Comme une troisième voie entre une gauche taxée de « laxisme » et une droite dite « répressive ». Mardi après-midi, devant l'École nationale d'administration pénitentiaire (ENAP), où il se rend avec la garde des Sceaux Nicole Belloubet, il présentera sa vision d'une justice qui abandonne la préférence carcérale pour d'autres « punitions », en partie inspirée des pays du nord de l'Europe.

Peines alternatives

Parmi les annonces fortes attendues mardi, il pourrait écarter l'option de la prison pour les peines les plus courtes et élargir l'éventail des autres peines (bracelet électronique, travaux d'intérêt général) et des formules de probation (mise à l'épreuve). Ces solutions existent déjà, mais restent peu utilisées : en 2016, sur les quelque 550 000 délits sanctionnés, les tribunaux ont prononcé 52 % de peines de prison (dont 19 % ferme) et 11 % de peines alternatives, dont moins de 3 % de travaux d'intérêt général.
 Les juges sont-ils laxistes ?
Emmanuel Macron souhaite aussi qu'au tribunal le juge favorise des peines alternatives à la détention et qu'il s'assure de leur exécution immédiate, plutôt que ce soit un juge d'application des peines qui en décide ultérieurement. Il veut aussi mettre fin aux délais qui peuvent atteindre des mois, voire des années, entre le prononcé d'une peine et son application. Autre piste, une libération automatique aux deux tiers de la peine, sauf avis contraire du juge. En revanche, il veut qu'une peine de prison prononcée soit effectivement et aussitôt exécutée.
« L'emprisonnement ne sera plus la peine centrale, résume la présidence. Mais est-il souhaitable que, quand on prononce une peine d'emprisonnement, elle soit dans un second temps, par un autre juge, transformée en autre chose ? Non. C'est cela qui est remis en cause. » Le chef de l'État devrait donc revenir sur la loi qui, depuis 2009, prévoit d'aménager les peines de prison inférieures à deux ans pour les primo-délinquants.

Trois prisonniers dans neuf mètres carrés

Il devrait aussi détailler sa promesse d'accroître de 15 000 les places de prison et le « plan pénitentiaire » annoncé mi-janvier alors que de nombreux établissements étaient en partie bloqués par les surveillants, en colère après une série d'agressions. Le président a décidé de se saisir personnellement de la question de la peine un jour avant la présentation par Nicole Belloubet des cinq chantiers prioritaires de la chancellerie, avec la transformation numérique, la simplification des procédures pénale et civile et l'organisation territoriale des tribunaux. Ces chantiers déboucheront sur une loi de programmation de la justice début avril.
Si les gardiens de prison ont déjà obtenu, fin janvier, 30 millions d'euros de revalorisation indemnitaire et la création de quartiers spécifiques pour les détenus radicalisés, les attentes restent immenses face au mal chronique de la détention, la surpopulation. Emmanuel Macron l'a vu vendredi à Fresnes (Val-de-Marne) : une cellule de 9 mètres carrés avec 3 lits, un surveillant pour gérer 100 détenus sur une coursive, un bâtiment vétuste attirant rats et punaises de lit. « La question de l'immobilier pénitentiaire n'a de sens que si on définit qui envoyer en prison », commente l'entourage du président, expliquant que c'est la réflexion sur la peine qui conditionnera la construction de places.
Lire aussi Comment vit-on dans une prison surpeuplée ?
Par ailleurs, la contrôleuse générale des prisons, Adeline Hazan, plaide pour un traitement différent des malades et des « fous » - elle estimait en 2017 que 17 000 détenus auraient dû se trouver à l'hôpital plutôt qu'en prison - et un recours moindre à la détention provisoire - en 2016, le nombre de ces détenus en attente de jugement, donc « présumés innocents », a pour la première fois dépassé le seuil des 20 000.
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Ou certaines qui ne sont même pas effectuées !

Mais aussi et c’est important tous ces détenus nombreux  en attente de jugement, donc « présumés innocents » par la lenteur chronique de notre justice immuable !

Solution de facilité pour simplement diminuer l’engorgement des prisons par manque de place !

Et ne diminuera pas les récidives nombreuses !

Il faut construire plus de prisons et notamment des établissements spécialisés dans la réinsertion des détenus, si on veut vraiment que cela soit efficace !

Quant aux solutions alternatives style bracelet électronique on sait ce que cela vaut on a eu déjà des exemples !

Et puis diminuer les peines de prisons en matière de sévérité ce serait une erreur avec cette délinquance et violence de malfrats ou criminels qui n’ont pas peur d’elles, ni d’ailleurs des forces de l’ordre !

Car la violence générale partout en France agressions, crimes et délits est en progression et nécessite une meilleure prise en charge raison pour laquelle les prisons se remplissent si vite (mais pas assez semble-t-il car on a atteint le trop plein car on a laissé aller depuis plus de trente ans comme sur d’autres sujets importants en matière de justice ?!)

Mr le président fait un rêve éveillé, il court au fiasco, car avant de songer aux prisons dont on a besoin, bien sûr, il faut une vraie réforme du code pénal et de notre justice auquel il faut plus de moyen !

Notre France n’est pas un pays ou tout le monde est beau et gentil style bisounours quand on lit les faits divers chaque matin dans les médias, il a besoin d’être recadré en matière de respect d’autrui et de sécurité !

Jdeclef 06/03/2018 10h16 LP

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