jeudi 8 mars 2018

Par les querelles de ces 4 prétendants à être le chef de ce PS en déconfiture on voit bien que ce parti n'a pas changé avec sa politique ringarde politicienne !


Débat PS : les candidats s'écharpent sur le bilan de Hollande

Les quatre candidats à la tête du PS ont tenté de convaincre les militants. Emmanuel Maurel et Stéphane Le Foll se sont distingués par leurs divergences.

Les rôles sont désormais clairement identifiés. Reste à savoir qui sera, le 29 mars prochain, la tête d'affiche du nouveau Parti socialiste post-apocalypse présidentielle ! Si certains – à commencer par les candidats eux-mêmes début janvier – s'interrogeaient sur la pertinence de ce débat télévisé entre les quatre prétendants au premier secrétariat, force est de constater, un peu plus d'une heure et demie plus tard, que celui-ci a eu le mérite de faire apparaître au grand jour les convictions et les stratégies choisies par Olivier Faure, Luc Carvounas, Emmanuel Maurel et Stéphane Le Foll. Et également leurs divergences, criantes en ce qui concerne les deux derniers cités, qui ont multiplié les passes d'armes sur la plupart des thèmes mis sur la table par les journalistes de LCI, RTL et du Figaro.
Il n'a pas fallu attendre plus longtemps que les propos liminaires des débatteurs – d'une minute trente chacun – pour comprendre leur positionnement : Luc Carvounas, l'enfant de prolétaires à qui le PS a tout donné et qui prône une grande alliance « arc-en-ciel » des gauches ; Stéphane Le Foll, le rural attaché à sa Sarthe natale, fidèle à François Hollande, et pour lequel il ne faut qu'une seule ligne directrice ; Olivier Faure, le candidat du rassemblement qui souhaite casser les anciennes chapelles et d'un PS qui « doit apprendre à nouveau à dire nous » ; et enfin Emmanuel Maurel, le partisan d'un socialisme de retour aux sources pour lequel le quinquennat de François Hollande a été une trahison. Après quelques minutes, l'ancien porte-parole des gouvernements Valls/Cazeneuve et le leader de l'aile gauche du parti se montrent les plus à l'aise et les plus incisifs. Le favori du scrutin, Olivier Faure, apparaît bien plus tendu.

Divergences sur l'inventaire

Le bilan du quinquennat de François Hollande a été le premier sujet de grandes dissonances entre les quatre candidats. Stéphane Le Foll, proche de l'ancien président et ministre durant les cinq années de son mandat, a tout simplement décidé d'évacuer totalement la question, sans manquer de tancer Emmanuel Maurel : « Si nous traitons toujours le passé, nous aurons toujours des avis différents et nous n'avancerons pas. » Ce à quoi l'eurodéputé a répondu : » Mais nous avons été sanctionnés, car nous avons déçu ! (...) Les gens nous en veulent parce qu'on n'a pas essayé ! » Prologue du combat que se livreront le légitimiste et le frondeur tout au long du débat.
Au-delà de ces lignes politiques claires, le premier thème a révélé le positionnement tactique d'Olivier Faure et Luc Carvounas. Le premier a enfilé son costume de nouvel homme de la synthèse, affirmant avoir été « loyal » à l'exécutif en place, mais rappelant néanmoins qu'il a essayé de trouver des compromis sur la déchéance de la nationalité et la loi El Khomri, qui ont déchiré le groupe socialiste à l'Assemblée. Le second, très agacé de s'être vu rappelé son long compagnonnage avec Manuel Valls, a voulu marquer, de manière offensive, son – nouvel – ancrage à la gauche du PS et sa volonté de « faire ce devoir d'inventaire ». Carvounas doit à tout prix émerger dans l'opinion publique, et il le sait.

L'opposition à Macron : les hostilités commencent

Depuis le début de la campagne, le plus souvent en privé, les procès en trahison pleuvent : pour les uns, Stéphane Le Foll est un macron-compatible qui a bénéficié du bon vouloir du nouveau président élu en n'ayant aucun candidat LREM contre lui aux législatives ; pour les autres, Emmanuel Maurel est un frondeur dont les amis sont responsables de l'échec du quinquennat Hollande, en plus d'être un sectaire en opposition systématique. Voilà pour la toile de fond de l'autre thème débattu : quelle opposition à Emmanuel Macron ?
Là-dessus, Maurel se montre très clair : « Il faut une opposition frontale. Emmanuel Macron s'attaque aux services publics et à notre modèle social. (...) Quand on a la droite en face de nous, on n'a pas à réfléchir à être intelligent ou non. On est dans l'opposition, point barre ! » Un peu plus tard, Stéphane Le Foll, lui, se défendra de tout rapprochement avec La République en marche : « J'ai voté contre le budget, je suis donc dans l'opposition. (...) Personne n'est venu me voir pour me féliciter d'avoir gagné la circonscription que j'ai gagnée avec une affiche sur laquelle il y avait le logo et les couleurs du PS ! »
Entre-temps, Olivier Faure fait valoir son sens de la nuance et du management en rappelant qu'il est parvenu, en tant que président, à rassembler l'éclectique groupe Nouvelle Gauche après la débacle. Il ne se prive pas de tacler son collègue député Luc Carvounas :"Tu as une attitude qui consiste à dire non à tout, ça t'a amené à voter seul contre le droit à l'erreur. J'ai dit que nous ne devions pas être pavloviens, pas mécaniques. » Raillé pour son « consensus mou », Faure convoque l'image de François Mitterrand, qui est parvenu à « rassembler les socialistes, pour rassembler la gauche, et rassembler les Français »
Carvounas, seul député NG à avoir voté contre la confiance au gouvernement Philippe, réplique en faisant coup double contre Faure et Le Foll, dans un hommage à Martine Aubry : « La synthèse molle, on a vu là où ça nous a menés. Et quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup ! »

Économie, travail : les fauves sont lâchés

Frondeur contre ministre, deuxième acte. Sur la politique économique qu'ils entendent mener, les quatre candidats reviennent sur les choix de François Hollande. Lorsque Maurel critique la « politique de l'offre » mise en place au détriment d'une priorité donnée au pouvoir d'achat, Le Foll rétorque par le sérieux budgétaire que demande l'exercice du pouvoir. C'est le retour du traditionnel clivage entre la gauche de « témoignage » et la gauche de « gouvernement » : « Lorsqu'on assume la responsabilité de mener un gouvernement, on assume la responsabilité de mener un pays. (...) Plutôt que de critiquer tout que ce qu'on a fait, il faut être objectif ! Et tu n'es pas objectif ! » lance l'ancien porte-parole du gouvernement.
Les débatteurs se trouvent cependant un punching-ball commun sur l'économie : Emmanuel Macron. « La différence, c'est que nous avons donné de l'argent aux entreprises, et Emmanuel Macron donne de l'argent aux actionnaires, clame Olivier Faure, qui n'oublie pas de calmer un peu le jeu. Nous avons des différences entre nous quatre, mais aussi des convergences. » Luc Carvounas, lui, tente de déborder Maurel sur son flanc gauche :"Macron est le président des riches, qui taxe les retraités, qui pense que les fonctionnaires sont des feignants. (...) On a donné 40 milliards aux entreprises sans demander de contreparties ! » Le Foll navigue entre défense du gouvernement précédent et attaque sur le nouveau président : « Sous le quinquennat de François Hollande, je rappelle que le capital et travail ont été taxés au même niveau. Macron a ramené la taxe sur le capital à 30 % ! »
La trêve se révèle cependant de courte durée : les « ordonnances travail » de Muriel Pénicaud ravivent les tensions entre Maurel et Le Foll, quand le premier clame qu'il faut non seulement les supprimer, mais également abroger la loi El Khomri. « Dans cette loi, il y a aussi le compte pénibilité. Si tu veux l'abroger, tu supprimes aussi ça ! » lui répond le député de la Sarthe. « Ne fais pas semblant de ne pas comprendre, je parle de la hiérarchie des normes », conclut Maurel, un brin dépité. Auparavant, Olivier Faure, plus effacé que ses deux comparses, rend hommage aux députés socialistes qui « ont dit non » à la volonté d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, « d'introduire ce qu'il y a dans la loi Pénicaud dans la loi El Khomri ».

Maurel et Le Foll se détachent, Faure timoré

Bilan du débat : deux gauches quasi irréconciliables en les personnes de Le Foll et Maurel, Olivier Faure en arbitre modéré et rassembleur malgré quelques coups de gueule, notamment sur la taxation des capitaux et le traitement des réfugiés, et Luc Carvounas offensif – mais tendu – pour rattraper son retard... Cette bataille de lignes et de styles s'est reproduite dans la plupart des séquences qui ont suivi, qu'il s'agisse d'écologie, d'immigration ou des élections européennes. De quoi, potentiellement, faire bouger les lignes pour cette élection à la tête du PS, où le président du groupe Nouvelle Gauche, Olivier Faure, est favori. Nul ne pourrait, aujourd'hui, définir quelle en sera l'assiette électorale et sa composition. Mais les 40 000 militants attendus aux urnes les 15 et 29 mars prochains ont pu juger sur pièce lequel des quatre candidats à l'étoffe pour devenir leur chef.

Car se fritter pour défendre le bilan d'un F.HOLLANDE ex président pleutre qui à lâcher l'affaire avant la fin, il n'y a pas de quoi être fier !

Mais comme ce sont que des baudruches pleines de vide d'idées que l'on crèverait d'un simple coup d'ongle cela n'a aucun intérêt, car ils n'ont pas encore compris que les français ne veulent plus de cette ancienne classe politique sclérosée !

Dont LE FOLL d'ailleurs est le digne représentant, mais qui pourrait être élu par des gogos bornés de militants qui restent va savoir à défaut d'autre chose ?

Pour ce parti les élus par défaut c'est commun !

Pour les autres ils n'ont pas beaucoup de choix !

La REM d'E.MACRON a encore de beaux jours devant elle, car la droite de WAUQUIER ne va guère mieux...

Jdeclef 08/03/2018 10h09 LP

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