Syrie : plus de 1 000 civils tués dans
l'offensive sur la Ghouta
Les frappes menées par les forces du régime ont déjà fait
plus d'un millier de victimes selon l'Observatoire syrien des droits de
l'homme.
Profitant de l'impuissance de la communauté internationale et du soutien indéfectible de son allié russe, le régime s'est dit déterminé à reconquérir le dernier bastion rebelle près de Damas, où quelque 400 000 habitants subissent un siège asphyxiant depuis 2013. Il a déjà repris plus de la moitié de l'enclave, vaste de 100 km2, d'où des obus sont tirés sur la capitale, fief du pouvoir, faisant des victimes. Samedi, les forces du régime "ont isolé Douma du reste de la Ghouta orientale, après avoir pris le contrôle de la route la reliant à Harasta à l'ouest et à Misraba au sud", a rapporté l'OSDH. Elles sont parvenues à diviser la Ghouta orientale en trois: Douma et sa périphérie au nord, Harasta à l'ouest et le reste des localités au sud, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Les
habitants sont terrés dans les sous-sols
D'après
un correspondant de l'Agence
France-Presse à Douma, la ville est la cible de bombardements aériens et à
l'artillerie. Les habitants sont terrés dans les sous-sol et la cité, qui avait
accueilli des déplacés fuyant d'autres secteurs de la Ghouta, est déserte. En
outre, les ambulances transportant les blessés parviennent difficilement à
atteindre les hôpitaux ou cliniques de fortune à cause de l'intensité des
bombardements. Le conseil local de Douma a lancé un "appel au
secours" adressé aux organisations internationales, soulignant que "de
nombreuses personnes dormaient désormais dans les jardins publics et sur les
routes, les abris et sous-sols étant débordés".Selon la télévision d'Etat syrienne, "l'armée intensifie ses opérations" sur plusieurs fronts. Elle a diffusé des images en direct de la ville de Misraba montrant des dizaines de civils dans un sous-sol sans lumière et un vieillard en pleurs racontant comment sa famille avait dû fuir les bombardements et s'était réfugié à Douma. L'offensive sur l'enclave rebelle a commencé par une campagne aérienne d'une rare violence, même à l'échelle d'un pays ravagé depuis mars 2011 par une guerre qui a tué plus de 340 000 personnes. Elle a été suivie par des assauts terrestres qui ont permis aux prorégime de progresser rapidement.
Le régime cherche à assiéger les fiefs rebelles, parfois jusqu'à la famine. Il l'a fait notamment à Alep, deuxième ville du pays qu'il a repris en décembre 2016 après un siège asphyxiant et des bombardements dévastateurs. Depuis le 18 février, seuls deux convois d'aide ont pu entrer dans la partie rebelle de la Ghouta pour venir en aide à la population, à la faveur d'une trêve quotidienne et partielle annoncée par les Russes, qui n'a néanmoins pas fait cesser les hostilités.
Une
région "au bord d'une catastrophe majeure"
Le
représentant en Syrie du Haut
commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Sajjad Malik, qui est
entré dans la Ghouta avec un premier convoi lundi, a affirmé que la région
était "au bord d'une catastrophe majeure". "Je n'ai jamais vu
autant de peur sur les visages", a-t-il affirmé dans un entretien publié
sur le site du HCR. Il a décrit un immeuble de cinq étages réduit en décombres
et une forte odeur nauséabonde se dégageant de plusieurs corps ensevelis.Sur un autre front en Syrie, les soldats turcs et leurs supplétifs syriens ont progressé jusqu'aux abords de la ville d'Afrine (nord-ouest) qu'ils veulent prendre aux Unités de protection du peuple (YPG), milice kurde syrienne qualifiée de "terroriste" par Ankara. "Les forces turques se trouvent à moins de deux kilomètres d'Afrine, au nord-est de la ville" où les combats se poursuivent ainsi que les bombardements aériens et à l'artillerie, a indiqué le directeur de l'OSDH. L'OSDH fait état également de "violents combats sur d'autres fronts où les forces turques et leurs alliés tentent d'avancer pour pouvoir encercler cette ville". La Turquie mène depuis le 20 janvier une offensive pour chasser les YPG d'Afrine, à sa frontière. Déclenché par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie s'est progressivement complexifié avec l'implication de groupes jihadistes et de puissances étrangères.
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Le dictateur maintient sa pression comme à ALEP
car il veut l’élimination totale de ses ennemis sans s’occuper des pertes civiles
!Mais comme personne ne l’arrête ou ne l’empêche dans la communauté mondiale, malgré des offuscations hypocrites de convenance des dirigeants occidentaux et de l’ONU comme d’habitude !
Et on lit dans certains commentaires que ce n’est pas comparable à la 2eme guerre mondiale du XX eme siècle qui faisait bien plus de victimes dans certaines villes de France par exemple et certains se contente de cela, sauf que nous sommes au XXI eme siècle, et que les occidentaux n’engage aucune troupe au sol de soldats de métiers nombreux pour empêcher ce dictateur sanguinaire de continuer ces tueries !
On peut remarquer que cela a été pareil pour lutter contre DAESH et sa barbarie et que cela a été long depuis 2014 en SYRIE/IRAK sans compter que l’on a subi en plus des attentats terroristes dont nous ne sommes pas encore totalement à l’abri !
On oublie vite le passé et puis la SYRIE c’est loin de chez nous encore plus des USA et on s’étonne de subir une immigration galopante de réfugiés !?
Que d’hypocrisie au niveau des démocraties libres de bienpensants donneurs de leçon qui se servent aussi de cette ONU totalement inefficace comme alibi pour tergiverser !
Il n’y a pas de quoi être fier des dirigeants du monde libre qui nous gouvernent !
Car si ils avaient eu la volonté d’arrêter BACHAR AL HASSAD se serait fait (on l’a bien fait pour KADHAFI) !
(Et quand on pense que l'on a reçu ces deux dictateurs chez nous en FRANCE en grande pompe...)!
Jdeclef 11/03/2018 09h26 LP
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