jeudi 1 mars 2018

Ce vieux politicien d’A.JUPPE n'a pas compris que l'ancienne politique était révolue !


Juppé à la recherche de la droite perdue

Entre Wauquiez et Macron, le maire de Bordeaux guette un nouvel espace politique. Car d'aucuns le pressentent, son départ des Républicains semble acquis…


Chacun le pressent : le départ d'Alain Juppé de son UMP, devenue au fil du temps de méconnaissables Républicains, semble acquis. « Il n'y a plus qu'un pas à franchir », prévenait son adjoint à la mairie de Bordeaux Nicolas Florian, avant le conseil municipal. « Il est parti, Alain, il est parti... » souffle le même interlocuteur après la séance. Florian met en garde : « Il n'allait pas non plus faire une conférence de presse pour dire Je quitte LR, car il ne veut pas que certains pensent qu'il ferait ça uniquement parce que Wauquiez lui chie [sic] dans les bottes. » Juppé voulait vaguement donner sa chance au produit, depuis l'élection de Wauquiez. Il va désormais arrêter de se forcer en grimaçant, arrêter de se confronter à cette personnalité qui lui pose fondamentalement problème. Le meilleur d'entre eux souhaite dire au revoir à la droite ; au revoir à cette droite. Le temps passe et presse : « S'éloigner revient à donner la droite à Wauquiez et rester paraît compliqué tant sa ligne est profondément rejetée par le noyau dur », analysait en privé François Bayrou il y a déjà quelques semaines.
Si, pour les européennes, le président fait appel à Juppé pour porter la voix d'une grande liste, vous pensez sérieusement qu'il refuserait ?
Au palais de l'Élysée, une démission des Républicains du maire de Bordeaux ne surprendrait pas. Cette issue est vue comme « une illustration supplémentaire du processus de dissolution de la droite ». Au sommet de l'État, si l'on estime ce processus encore inabouti, on date sa genèse lors de la manifestation en faveur de François Fillon il y a un an au Trocadéro. « Au lendemain de cet événement, Alain Juppé a bien dit que la droite était perdue », relève un conseiller élyséen. À la suite de cette décomposition post-Trocadéro, projette l'entourage du président de la République, l'élection d'Emmanuel Macron n'a fait que rendre possible la recomposition politique.
Plus au sud dans Paris, rue de Vaugirard, voilà plusieurs mois que Les Républicains se préparent à se séparer de l'homme qui fut le premier président de l'UMP, en 2002. Personne n'a su le « traiter » depuis la dernière élection présidentielle. Pas même Brice Hortefeux, qui reconnaît l'absence de contacts, malgré son rôle de médiateur auprès de Laurent Wauquiez. Lequel, après avoir gagné la présidence des Républicains mi-décembre, a téléphoné en Gironde. Par « courtoisie ». « Au fond, si Laurent a du respect pour la figure, pour le parcours, il est persuadé de son inutilité politique », lâche, sans émotion, un conseiller du président des Républicains.
« On ne parle pas de lui, assure le député Julien Aubert, secrétaire général adjoint des Républicains. On s'en fout royalement. » À tous les étages de la nouvelle maison LR, on jure l'indifférence, jusqu'à parfois forcer le mépris : « Juppé, ce n'est plus rien, pas un adhérent ne partira avec lui », prédit ainsi un jeune collaborateur du groupe Les Républicains au Sénat. Chez les élus expérimentés, les mots se veulent plus prudents, mais le résultat du diagnostic ne diffère guère. Nadine Morano conte un Juppé qui fut longtemps pour elle une machine, « Amstrad », ou « le meilleur d'entre nous ». L'eurodéputée narre également un voyage au Canada effectué lorsqu'elle siégeait à l'Assemblée nationale. Une mission d'information parlementaire coïncidant, au début des années 2000, avec la période à laquelle Alain Juppé s'était retiré à Montréal ; mission qui avait pour objet des sujets sociétaux sensibles tels que l'homoparentalité. « On avait pris un pot avec lui et sa femme, Isabelle, et je peux vous garantir que, sur ces sujets-là, il était hyperconservateur ! Depuis, Juppé s'est boboïsé. Son analyse sur l'immigration, par exemple, est désastreuse, irresponsable ! » « Juppé était du parti de Chirac et de l'appel de Cochin », rappelle Brice Hortefeux, qui appuie : « J'aimais bien le Juppé des convictions politiques, j'aime moins celui des déceptions électorales... »
Chez Les Républicains, il n'y a guère qu'avec Valérie Pécresse que le maire de Bordeaux discute encore régulièrement. Il regarde Libres !, le mouvement qu'elle a fondé au sein de LR, avec bienveillance. D'autant que nombre de ses amis apparaissent dans l'organigramme de l'association. Le Bordelais Nicolas Florian en est le secrétaire général adjoint, Maël de Calan, corédacteur du programme juppéiste de la primaire 2016, son vice-président. Et Patrick Stefanini, l'ancien directeur de campagne de François Fillon, compagnon de longue date d'Alain Juppé, coordonne pour Valérie Pécresse les groupes de travail. Stefanini a vu Juppé le 15 décembre à Bordeaux à l'occasion d'une séance de présentation de son livre (Déflagration, Robert Laffont). Il continue à l'observer avec attention : « Connaissant Alain, il est évident que ce qu'a dit Wauquiez à l'EM Lyon n'est pas de son goût. Mais je crois que c'est la position de Laurent sur l'Europe qui est entre eux un vrai facteur de différenciation. »

Recomposition

Un argument effectivement régulièrement mis en avant par Alain Juppé, qui reproche à la nouvelle équipe des Républicains de se montrer trop eurocritique. Le cabinet du nouveau président de LR souhaite préciser que les deux hommes ont pu aborder la question en tête-à-tête. Mi-novembre, Wauquiez donne une longue interview au Figaro sur l'Europe, dans laquelle il propose de réorganiser l'Union autour de trois cercles d'influence (fiscaux, monétaires et commerciaux), et réaffirme l'idée d'Europe comme civilisation. Figaro à la main, le président des Républicains demande donc à Juppé lors de leur entrevue de lui montrer dans cet entretien ce qui, sur le fond, ne convient pas. « Juppé n'a pas su quoi lui dire », jure un membre du cabinet.
Le maire de Bordeaux s'était en revanche montré disert devant l'Association de la presse diplomatique, quelques jours avant cette interview de Laurent Wauquiez. « Un grand mouvement central » pour 2019, voilà ce à quoi le tempéré de droite avait appelé en vue des prochaines élections européennes. Comprendre : une alliance de l'ensemble du centre droit avec La République en marche, une recomposition offerte sur un plateau. Rien que ça. Idéologiquement, la proposition a du sens : Juppé a représenté durant la primaire de 2016 une droite que René Rémond appelait « orléaniste », modérée, libérale, pro-européenne. Mais, en 2019, au-delà du magistère moral qu'il exercera certainement encore sur cette droite, peut-il en être un acteur ? Après sa déclaration face à la presse diplomatique, Alain Juppé aura beau minimiser, indiquant qu'on a mal interprété ses propos, la main tendue à la majorité a eu le temps d'être saisie : fin janvier, Christophe Castaner, le délégué général de La République en marche, appelle à un rassemblement « allant de Cohn-Bendit à Juppé ». Règne alors un petit sentiment de stupéfaction dans la classe politique. Dans l'entreprise de triangulation forcenée de la droite, le ralliement de Juppé à Macron serait le dernier étage d'une fusée laissant LR à terre. À la fin de l'année 2017, le député Thierry Solère avait rendu visite au maire de Bordeaux, faisant un tour de la ville avec l'édile. Revenu à Paris, il interrogeait : « Si, pour les européennes, le président fait appel à Juppé pour porter la voix d'une grande liste, vous pensez sérieusement qu'il refuserait ? »
2018 galope et cette hypothèse s'estompe de jour en jour. Parmi les conseillers d'Emmanuel Macron, aucun ne donne de prolongement à la sortie de Christophe Castaner du mois de janvier. « L'idée est que la France soit première de cordée sur le plan européen, explique l'un. Mon sentiment personnel, c'est qu'Emmanuel Macron choisira quelqu'un d'extrêmement surprenant. Pas un ancien chef de parti. » « Sur le plan européen, nous avons plein d'ambitions, insiste un autre. Le choix de la tête de liste sera aussi une question de renouvellement et d'énergie. » Longtemps ombre opérationnelle d'Alain Juppé, le désormais conseiller à Matignon Gilles Boyer clôt définitivement le débat en prévenant : « Il n'est pas question qu'il reparte dans une candidature nationale, et cela vaut pour les prochaines européennes ! »
L'intéressé lui-même freine encore et toujours dans son transfert en macronie. Ce 26 février, en marge de son conseil municipal, l'élu bordelais confie au détour d'un couloir : « Je veux d'abord voir quel sera le projet de LR pour les élections européennes. Voilà ce qui sera déterminant. » « Moi, je ne demande pas à Alain Juppé de rejoindre La République en marche, affirme désormais Christophe Castaner. En revanche, je dis qu'il faut des forces convergentes pour construire notre ambition européenne. » Si une tête de liste semble donc totalement exclue aujourd'hui, il y a un mouvement qui finira néanmoins par emporter Alain Juppé. Celui de la recomposition politique. Une recomposition que Gilles Boyer annonce comme « pas terminée ». « Il y aura des rebondissements dans les mois à venir », promettait le conseiller d'Édouard Philippe, au début de l'hiver. La recomposition politique comme réalité, mais aussi comme scénario, donc. Pour Alain Juppé, au-delà du rôle, il s'agit de continuer à être dans le film.
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Tout comme la droite et la gauche avec leurs partis qui ont été balayé par les français pour ceux qui sont allés voter et ils ne sont pas la majorité !

Car ils sont allé voter à l’élection présidentielle mais pour se débarrasser du parti FN qui leur fait encore peur et donc contre M.LE PEN !

Et par la même avec notre système électoral à deux tours ou il en reste que deux, ils ont élu E.MACRON par défaut !

Et donc pour ne pas repartir avec ces vieux politiciens qui les ont leurrés pendant plus de trente ans, ils ont confirmé en en dégageant un maximum (mot à la mode) aux élections législatives pour montrer qu’ils ne voulaient plus des anciens partis!

Cela se vérifie, car cette droite LR qui reste se déchire s’insulte avec son leader excessif vindicatif, incorrect L.WAUQUIEZ, la gauche PS n’existe pour ainsi dire plus, l’extrême gauche avec son tribun déjanté JL MELENCHON aboie dans le désert et ne décolle pas car lui aussi est vieux et usé, même constat avec l’extrême droite FN, M.LE PEN qui a perdue sévèrement à l’élection présidentielle et ne parlons pas des écolos inexistants !

Reste donc la REM d’E.MACRON qui fait son chemin car bien sur sans opposition structurée, issu du vote des français qui ont voulu tenter le changement qu’ils attendaient depuis trop longtemps !

Alors bien sur le maire de BORDEAUX devrait aller au bout de son mandat et ne pas s’acharner, car il perd son temps et prendre un retraite bien méritée comme on dit, même, s’il y aurait beaucoup à dire sur son cas !

La France et le monde politique a changé et ces vieux messieurs qui ont bien profité de cette V eme république et des français feraient bien de le comprendre, car ils sont finis !

Ils se sont fait avoir par un jeune politicien opportuniste qui est devenu président en plus et qui a saisi la balle au bond pour marquer un panier gagnant !

Jdeclef 01/03/2018 14h33 LP

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