Réforme des institutions : Macron prêt au référendum
Alors que le Sénat s'oppose au
projet, le chef de l'État n'écarte pas l'hypothèse d'une consultation
nationale, comme l'a confié son entourage au « JDD ».
C'est une bataille qui va se livrer autour de « lignes rouges » tracées par le président du Sénat, Gérard Larcher. La volonté exprimée par Emmanuel Macron durant sa campagne présidentielle de réformer les institutions va en effet prendre corps à partir du mardi 6 mars, quand le Premier ministre Édouard Philippe présentera le projet aux chefs de groupes parlementaires. On connaît cependant déjà les grandes lignes de ces modifications, sur lesquelles travaille déjà un groupe de sénateurs depuis l'été dernier.
Le président de la République souhaite en priorité réduire le nombre de parlementaires, limiter à trois mandats consécutifs les députés, sénateurs et élus locaux, et introduire une part de proportionnelle aux législatives. Si le Sénat a fait part au gouvernement de sa farouche opposition, l'entourage du chef de l'État a confié au JDD qu'Emmanuel Macron était déterminé à aller au bout de cette réforme.
Pas
de professionnels de la politique
« Nous
voulons des politiques professionnels et pas des professionnels de la
politique », explique un proche du président, ajoutant que son objectif
est de parvenir à « un renouvellement des têtes, donc des idées ». Un
veto du Sénat pourrait par conséquent pousser, toujours selon son entourage,
Emmanuel Macron à invoquer l'article 11 de la Constitution et passer
par la case référendum. « Le Sénat devra décider s'il veut parler à
l'opinion publique ou s'il veut parler aux sénateurs », explique-t-on
également à l'Élysée.Le 24 janvier, lors d'une conférence de presse, Gérard Larcher avait balayé cette possibilité, déclarant qu'« on ne résout pas une crise de confiance par un coup politique ». Le président du Sénat expliquait alors que la réduction du nombre de parlementaires n'était pas « la condition d'un meilleur fonctionnement démocratique » et qu'elle ne pouvait pas être trop élevée sous peine de mettre en danger « l'équilibre des territoires ».
Le
soutien de François Bayrou
Le
président du MoDem François Bayrou s'est lui aussi exprimé sur le sujet en janvier,
sur le plateau de BFM TV, expliquant au contraire que « le référendum est
l'instrument absolu d'une démocratie. S'en remettre aux Français sur une
question d'organisation de la vie publique, ce n'est pas un risque ».
« Il a été élu principalement sur cette réforme institutionnelle. Le
président ne doit pas céder », a également déclaré le maire de Pau.
Emmanuel Macron doit faire adopter à l'identique sa réforme par le Sénat et
l'Assemblée nationale et bénéficier ensuite du vote de 3/5e des parlementaires
réunis en Congrès.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Et surtout que les français sachent bien pourquoi ils voteront et ne se trompe pas de sujet comme par exemple voter contre le président !
Car de Gaulle en a payé les frais, quand il en a fait un pour vouloir supprimer le sénat par exemple...en 1969 et a dû démissionner !
Donc le président prend un risque important, car il devra en respecter le résultat sans faux fuyant !
Car un manque de parole de sa part après une consultation nationale désavouera la fonction présidentielle définitivement !
Il semble que le président attrape la grosse tête, car trop sûr de lui ..?!
Jdeclef 04/03/2018 18h16
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