Villani,
la dissidence tranquille
Le député
mathématicien Cédric Villani a officialisé sa candidature à la Mairie de Paris.
Espérant faire oublier les querelles d'appareil.
Il en fallait du culot pour se présenter aussi sereinement devant
les caméras rassemblées au Café Gaité, au cœur du 14e arrondissement
de Paris. Ce fut la fin d'un
faux suspense mercredi soir, dans une ambiance effervescente : Cédric Villani sera donc
bien candidat à la mairie de Paris. Voici désormais le député-mathématicien
dans une nouvelle posture politique : dissidence bienveillante,
désobéissance souriante, rapport de force tranquille... L'homme cherche à faire
oublier le crime politique que représente une telle candidature. En dépit de la
désignation d'un candidat officiel par son propre parti, il semble confiant
dans ses chances de l'emporter. Pour Villani, cette candidature en dehors des
statuts et des règles doit se comprendre comme un acte à rebours du système
auquel il a lui-même souscrit : « J'ai pu mesurer les limites du
fonctionnement d'appareil politique que nous dénoncions il y a peu. Je ne serai
jamais un homme d'appareil ! » s'emporte le député dans un discours
que n'aurait pas renié l'Emmanuel
Macron d'avant la présidentielle...Les proches du nouveau candidat le répètent, en boucle, il ne faut pas voir dans cette candidature le signe d'une fronde. D'ailleurs, Cédric Villani n'a-t-il pas pris soin de contacter le président de la République, le Premier ministre, le délégué général du mouvement et le candidat officiel Benjamin Griveaux pour les assurer de la non-hostilité de sa démarche ? On ne saura rien de ce qu'ils se sont dit. A-t-il pris ses distances avec le mouvement présidentiel ? On est priés de croire que non. Et s'il ne prévoit pas de se rendre aux « Campus des territoires » de La République en marche ce week-end à Bordeaux, c'est uniquement parce qu'il doit courir les marchés et les forums des associations à Paris…
Contre « la déshumanisation de la société » et le
spectre « d'une ville dure et agressive »
Dans un discours tantôt lyrique, tantôt politique, tantôt
technique, Villani se livre – un peu –, expose sa méthode et tente de
désamorcer les critiques. « Comme tant de Parisiennes et de Parisiens, je
suis monté à la capitale depuis ma province », attaque-t-il. Sera-t-il
seulement capable d'assumer la charge d'édile ? « Assembler les
équipes pour résoudre des problèmes complexes, cela a été ma vie, avant la
politique. » Existe-t-il une méthode Villani ? « Si je me suis
engagé en politique, c'est justement pour remettre la technique, les sciences,
le savoir, le gouvernement des choses au service du gouvernement des femmes et
des hommes. » On connaissait le Villani écologiste, on découvre le Villani
républicain : « Face au spectre du repli communautaire, je donnerai
un contenu à la République du quotidien, dans ses quartiers, pour que chacune,
chacun puisse librement y déambuler, s'exprimer et s'émanciper. » Il veut
lutter contre « la déshumanisation de la société », contre le spectre
« d'une ville dure et agressive », contre cette peur « que Paris
soit le jouet de forces puissantes qui la dépassent : spéculation,
dérèglement climatique, évolutions technologiques non maîtrisées. Comme si les
choses imposaient leur loi aux Hommes ». Le candidat Villani s'est déjà
lancé dans la bataille de Paris, loin des querelles d'appareil.Une certaine euphorie flottait mercredi soir au Café Gaité. Mais il ne faut pas oublier que l'élection à la mairie de Paris est une curieuse équation. La sociologie de la capitale et les résultats des derniers scrutins semblent désigner Paris comme une ville taillée pour la majorité présidentielle. Mais si l'on tient compte du système électoral complexe (17 élections d'arrondissements) et de la faiblesse de l'ancrage de La République en marche chez les élus parisiens, le scrutin s'annonce beaucoup plus serré pour les macronistes.
La candidature de Cédric Villani est aussi un caillou dans la sandale du président de la République : sa majorité ne dispose non plus d'un, mais de deux candidats... amoindrissant grandement ses chances de l'emporter. À la fragilité du candidat investi s'ajoute désormais la dissidence d'une des figures de la macronie… Le silence présidentiel se fait pesant. Les cadres du parti se contentent d'entériner cette candidature sans commentaire, comme l'aveu terrible d'une faute politique que l'on paye à crédit. Villani l'a démontré ce soir, il ne fallait pas sous-estimer son entêtement.
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Alors un peu de fraîcheur dans notre capitale çà changerait car ce personnage n'est pas un
ignare bien au contraire avec son bagage de mathématicien de très haut niveau !
Et cela permet de
montrer s'il le fallait que ce n'est pas à la basse politique politicienne de
tout décider, mais aux électeurs lambda vivant et habitant de la capitale
d'enfin de décider car c'est eux qui sont concerné en premier !
Il faudrait enfin que
les parisiens le comprennent, car ils l'ont bien fait en élisant E.MACRON comme
nouveau président atypique sorti de nulle part !
Et puis il faut aussi
remplacer A.HIDALGO qui a fait vraiment trop d'erreurs marquantes !
Bien sûr maintenant, je
suis retraité en IDF, mais ayant toujours travaillé à PARIS et y ayant étudié
et habité, je me sens concerné, car la petite couronne d'IDF est indirectement
impactée par les décisions prises par la mairie de la capitale !
Ce changement à l'image
indirecte du président MACRON serait peut-être mieux reçu que B.GRIVEAUX qui a
été choisi sans concertation des électeurs de la REM lambda ?!
D'ailleurs E.MACRON n'a
pas destitué C.VILLANI de la REM intelligemment car cela aurait été une erreur
!
Les candidatures sont libres
à ceux qui veulent se présenter en France, donc c’est mieux ainsi, surtout
pour les maires de notre pays et c’est très important c’est pour cela que dans
ceux élus beaucoup sont sans étiquettes partisanes !
Jdeclef 05/09/2019 18h39