Manifs à
Paris : « Ultragauche et ultra-jaunes prêts à l'insurrection »
Dans une
note que « Le Point » a pu consulter, la DR-PP met en garde contre
les risques d'infiltration de groupes ultras samedi dans les cortèges
parisiens.
Marche pour le climat, manifestation contre la réforme des retraites à l'appel de Force ouvrière, Journées européennes du patrimoine… Les autorités redoutent de nouvelles violences, d'autant que « les mouvances de l'ultragauche ont une revanche à prendre, estimant avoir subi un échec lors du contre-sommet du G7, fin août à Biarritz », soulignent dans leur notice les policiers du renseignement. « Les plus radicalisés prévoient de rejoindre la manif contre la réforme des retraites ou celle sur le climat pour former un cortège de tête, signe de constitution d'un black bloc générateur de troubles à l'ordre public », mettent en garde les « oreilles » du préfet de police de Paris.
« Convergence des luttes »
La direction des renseignements de la préfecture de police, qui
scrute en permanence les réseaux sociaux et a activé toutes ses antennes,
prévoit une mobilisation à la hausse. Ainsi, près de 5 000 abonnés du
compte Facebook « 21 septembre, mobilisation historique » ont fait
part de leur intention de « monter à Paris » quand 18 000 se
déclarent « intéressés ». Le compte « Acte 45
historique, la France entière à Paris » décomptait vendredi matin près de
3 000 candidats à une participation active et plus de 10 000
« intéressés ». D'autres réseaux témoignent de la même détermination.
Menace sur les lieux de pouvoir
Les monuments nationaux, notamment les lieux de pouvoir
théoriquement accessibles au public durant les Journées du patrimoine, seront
une cible de choix. La note de renseignement adressée au préfet de police
Didier Lallement fait état de « rendez-vous » donnés samedi très tôt
aux manifestations, dans diverses brasseries proches des 7e et 8e
arrondissements de Paris, où se concentrent de nombreux palais de la République
(Élysée, ministère de l'Intérieur, hôtel Matignon, Assemblée nationale, Sénat).
Alors que le préfet Lallement recommandait de « cadenasser » des
lieux symboliques tels que l'Élysée, le ministère des Armées, Beauvau
(ministère de l'Intérieur) ou encore l'Assemblée nationale, le gouvernement a
choisi l'option de visites sous haute-surveillance, avec un système de
préréservation et un filtrage très serré, pour les Journées du patrimoine.
Paradoxe : ces lieux, inaccessibles aux manifestants, seront ouverts à des
visiteurs triés sur le volet, ce qui pourrait créer une certaine confusion.
Plusieurs musées et institutions (Arc de Triomphe, Petit et Grand Palais, ministère
des Relations avec le Parlement, dont la porte avait été défoncée en janvier
dernier…) ont, de leur côté, renoncé à ouvrir leurs portes, samedi à tout
le moins. Pour l'anecdote, le ministère de l'Agriculture sera lui aussi fermé,
les RG ayant évoqué la possibilité d'actions de militants spécistes et de la
cause animale contre ce bâtiment dont le locataire, le ministre Didier
Guillaume, avait participé cet été à une corrida.
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Surtout pimentée par des
grèves sous-jacentes attisées en plus par les syndicats !
Gilets jaunes,
manifestations, plus grèves, c'est un mélange explosif !
Et notre gouvernement
avec le président qui va devoir ne pas tirer trop sur une ficelle déjà fragile,
qui appelle au calme sans trop y croire lui-même ? !
Car cela fatigue les
français lambda qui doivent notamment quotidiennement aller travailler !
Jdeclef 21/09/2019 10h32LP