lundi 9 septembre 2019

Donc cette guerre n'étant pas de son fait ayant débuté et faite aux talibans par ses prédécesseurs présidents chefs d'état des USA !


Donald Trump patauge dans le bourbier afghan

Le retrait militaire que le président américain souhaite pour faciliter sa réélection pourrait tourner à l'humiliation nationale, comme au Vietnam en 1975.

On ne peut pas bien terminer une mauvaise guerre. Les États-Unis l'ont appris à leurs dépens au Vietnam. Ils l'expérimentent de nouveau en Afghanistan. À Saigon (aujourd'hui Hô-Chi-Min-Ville), les derniers Américains ont fui en hélicoptère le 30 avril 1975, au moment où les forces communistes entraient en triomphe dans la capitale du Sud-Vietnam. L'humiliation pèse toujours, près d'un demi-siècle plus tard, sur la politique étrangère des États-Unis. Elle explique en partie leur difficulté à retirer leurs forces d'Asie centrale et du Moyen-Orient, en dépit de l'objectif affiché par Donald Trump depuis son installation à la Maison-Blanche.
Le président américain se fiche comme de sa première émission de télé-réalité du chaos que le départ de son armée laisserait derrière elle en Afghanistan. Jouer les gendarmes du monde, très peu pour lui. Une seule chose l'obsède : sa réélection l'an prochain. Pour cela, il lui faut terminer la guerre impopulaire lancée par George W. Bush en 2001 et ramener les « boys » à la maison. Il doit cependant éviter que le retrait tourne, comme au Vietnam, à la honte nationale. Sinon, tout le bénéfice de l'opération serait perdu pour lui. Et il doit faire en sorte que le Congrès et sa propre administration, très divisée sur le sujet, ne se mettent pas en travers du projet.

Péché d'orgueil

Ce dilemme explique le pas de deux de Donald Trump. Le président a refusé au dernier moment d'entériner l'accord de principe que ses émissaires avaient conclu avec les talibans afghans pour amorcer le retrait. La mort d'un sous-officier de l'US Army, tué dans un attentat le 5 septembre à Kaboul, a été le camouflet de trop. Elle a servi de prétexte au président pour annuler l'invitation incongrue qu'il avait lancée aux principaux dirigeants talibans à venir participer le 8 septembre à une séance photo avec lui dans sa résidence de Camp David.
La difficulté à tourner la page du conflit afghan révèle toute l'incohérence de la stratégie américaine. En 2001, l'entrée en guerre contre les talibans qui gouvernaient l'Afghanistan depuis 1996 était justifiée : ils y protégeaient Oussama Ben Laden, le chef de l'organisation terroriste Al-Qaïda qui avait ourdi l'apocalypse du 11 Septembre.
Pourquoi Trump annule le processus de paix avec les talibans afghans
Mais une fois les « étudiants en religion » chassés de Kaboul, les Américains restèrent pour « construire la nation » afghane en prétendant lui imposer de force la démocratie. Ils ont péché par orgueil. La tâche était démesurée, malgré l'appui constant que les alliés de l'Otan ont apporté aux États-Unis. La France a ainsi participé au conflit jusqu'en 2012. Quatre-vingt-neuf militaires français l'ont payé de leur vie.
Comme le Vietnam, l'Afghanistan est un cimetière d'empires. La plus puissante armée du monde s'est brisé les dents sur quelques cohortes de guerriers pachtounes soutenus par les services pakistanais. Les États-Unis ont beau avoir déboursé la somme fabuleuse de 1 000 milliards de dollars pour financer leur déploiement, ils ont échoué, comme avant eux l'Empire britannique, au XIXe siècle, puis l'Armée rouge soviétique, au XXe.

Opprimer les femmes

« Les États-Unis ont les horloges, nous avons le temps », disaient, avec raison, les talibans. Il aura fallu dix-huit années pour que Washington admette que sa victoire sur les hauteurs de l'Hindou-Kouch était impossible. Les talibans contrôlent la moitié du pays, au moins. Ils semblent capables de frapper où et quand ils le veulent. Les derniers attentats en témoignent.
L'accord qui se dessinait avant le revirement de Donald Trump était le pire imaginable. Il prévoyait un retrait graduel des militaires américains mais ne garantissait pas la paix. Le seul engagement des talibans était de s'interdire toute alliance avec des terroristes étrangers comme Al-Qaïda – mais l'État islamique est déjà implanté depuis plusieurs années en Afghanistan et y commet des attentats meurtriers.
Les talibans ne reconnaissent pas le gouvernement légitime de Kaboul et n'attendent que le départ des Américains pour y détruire la fragile démocratie. Ils n'ont rien renié de l'idéologie islamiste rétrograde inculquée par l'Arabie saoudite qui les a conduits, lorsqu'ils étaient au pouvoir, à opprimer les femmes et à mettre à bas la culture millénaire du pays. S'ils arrivent à leurs fins, deux décennies de progrès pour l'accès des Afghanes à l'éducation, aux soins, au marché du travail et à la représentation politique seraient réduites à néant.
Après avoir perdu la guerre, l'Occident risque bien de perdre la paix. La suite des événements repose désormais sur les épaules de Donald Trump, ce qui ne rassure pas. De Kaboul à Saigon, il n'y a qu'un pas.
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Car en plus, il est en campagne électorale et le peuple lambda ces américains ne veulent plus que l'on envoie de leurs soldats pour se battre à l'étranger pour défendre une cause qui n'est pas la leur !

Ils ont un souvenir cuisant de leur défaite au Vietnam qui est encore dans la mémoire collective des américains qui n'aiment déjà pas perdre, surtout que les Russes sous l'ex URSS communiste avaient déjà subi le même échec dans cette région !

Pourtant il avaient eu l'exemple de la France avec la guerre d’Indochine, mais se croyaient peut être invincibles car n'ont pas compris que c'était leur pays que les vietnamiens défendaient contre les ex colonisateurs et qui ont mis à genoux leur immense machine de guerre et que surtout à la différence avec la dernière guerre mondiale et celle qu'ils ont fait avec le Japon qui les avaient attaqués délibérément à Pearl Harbor, ils ne pouvaient utiliser la bombe atomique, car les Russes avait aussi l'arme atomique !

Donc les Talibans fanatiques religieux n'ont fait qu'attendre leur heure pour revenir en Afghanistan que les occidentaux usés par ces guerres ou guérillas ponctuées d'attentats terroristes divers s'en aillent d'eux-mêmes, ce qu'ont fait les français et anglais durant ces dernières années en disant que la guerre en Afghanistan était terminée...

Donc D.TRUMP est dos au mur et doit laisser les Afghans à leur triste destin et retirer l'armée américaine de ce pays, comme il l'a promis à son électorat !

Un dilemme pour lui et son administration, car en plus au niveau énergétique (pétrole) les USA sont autosuffisants, donc cette raison ne tient plus !

Pour gouverner D.TRUMP voit semble-t-il que ce n'est pas un long fleuve tranquille on n’est plus au IXX eme siècle ?!

Jdeclef 09/09/2019 16h35

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