mercredi 11 septembre 2019

Est-ce une coïncidence après la nomination à la commission européenne de Sylvie GOULARD ?!


Emplois fictifs du MoDem : de Sarnez et Bayrou convoqués par la police

VIDÉO. INFO LE POINT. Après l'audition mardi de Sylvie Goulard, au tour du président du Mouvement démocrate et de son bras droit d'être entendus par l'OCLCIFF.

« Ils attendent leur audition depuis deux ans et demi », explique leur entourage. Et le coup de massue reçu à la fin de l'été, lorsqu'ils ont appris que Sylvie Goulard avait remboursé 45 000 euros au Parlement européen, reconnaissant ainsi implicitement avoir rémunéré un emploi fictif pendant des mois, n'y changera rien : François Bayrou, le président du MoDem, et son fidèle bras droit, Marielle de Sarnez, sont prêts à en découdre. Le premier en tant que maire de Pau, la seconde en tant qu'eurodéputée, mais tous deux soupçonnés d'avoir mis sur pied un système visant à faire travailler pour le compte de leur parti des assistants parlementaires payés par Bruxelles.
Selon nos informations, l'éphémère ministre chargée des Affaires européennes au début du quinquennat Macron, avant que l'affaire des assistants parlementaires du MoDem n'éclate, doit être entendue ce mercredi par les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), à Nanterre. Soit le lendemain de l'audition de Sylvie Goulard, proposée mardi matin, au moment même où elle était entendue par les enquêteurs, au poste de commissaire européenne en charge du marché intérieur, de l'industrie et de la défense.
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2 300 documents versés au dossier

Selon ses proches, Marielle de Sarnez s'est dite « soulagée » par cette convocation et entend bien faire valoir ses arguments. Selon nos informations, sa défense a déjà fait verser au dossier près de 2 300 pièces visant à démontrer le travail effectif de ses assistants parlementaires pour Bruxelles. La manœuvre vise surtout à contrecarrer les déclarations explosives de l'une de ses anciennes collaboratrices, qui a affirmé devant les enquêteurs, selon L'Obs, avoir été la « gouvernante de Marielle de Sarnez ». L'assistante a assuré s'être essentiellement occupée d'affaires privées ou de dossiers concernant le MoDem, tout en étant rémunérée sur fonds européens.
La députée nie également l'existence d'une note, évoquée par Corinne Lepage dans un livre, selon laquelle les parlementaires nouvellement élus s'engageaient à mettre à disposition du parti un de leurs collaborateurs. « Le seul engagement était de contribuer à la délégation du MoDem, comme c'est le cas dans tous les partis », assure une source proche de la femme politique. Marielle de Sarnez entend également mettre à profit son audition pour prendre des nouvelles d'une plainte déposée par ses avocats pour dénonciation calomnieuse, et qui vise l'ex-députée européenne frontiste Sophie Montel. C'est cette dernière qui avait, au printemps 2017, dénoncé plusieurs élus.
Interrogé, l'entourage de Marielle de Sarnez, à la veille de son interrogatoire par la police, minimise en tout cas les faits : « On parle d'emplois dit fictifs, mais ils ne l'ont jamais été. C'est vraiment impropre comme intitulé de l'affaire. Tout le monde travaillait au MoDem. On ne pouvait pas se payer le luxe d'être payé à ne rien faire. »

François Bayrou entendu jeudi

François Bayrou, quant à lui, doit être entendu jeudi, avant que d'autres ne prennent sa place, comme l'ancien eurodéputé du MoDem Robert Rochefort, lui aussi convoqué. Le patron du Mouvement démocrate joue son avenir politique à court terme. D'où la virulence, mardi, de son entourage à l'encontre de Sylvie Goulard : « Elle a rémunéré Stéphane Thérou parce qu'il travaillait pour elle, pas du tout pour subventionner sa recherche d'emploi comme j'ai pu le lire [voir notre article ici] […] Elle a tenté de se blanchir alors qu'on vient de découvrir qu'en étant parlementaire, elle a été rémunérée par des intérêts privés. »
Selon les informations publiées par Marianne, l'eurodéputée a en effet travaillé près de trois ans pour un think tank américain, l'institut Berggruen, pour plus de 10 000 euros par mois, tout en exerçant ses fonctions électives. « Elle a été payée par quelqu'un qui a fait fortune grâce aux fonds vautours. Elle était aux mains du lobby de la finance et des banques », s'emporte un proche de Bayrou.

Sylvie Goulard bientôt sous le feu des questions parlementaires

Alors que le président du MoDem fait tout pour éviter que son étoile palisse en macronie, les observateurs s'interrogent sur l'impact de cette affaire sur Sylvie Goulard, entendue par la police mardi au pire moment, alors qu'un vote d'investiture sur ses nouvelles fonctions doit avoir lieu le 22 octobre prochain. Sylvie Goulard, qui doit hériter au sein de la future Commission du portefeuille du Marché intérieur (politique industrielle, numérique, industrie de la défense), sera-t-elle adoubée ?
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Tout dépendra, en fait, du statut sous lequel la juge française qui instruit cette affaire la placera quand l'ensemble des protagonistes mis en cause auront été entendus. Une mise en examen serait du plus mauvais effet et pourrait refroidir certains parlementaires. Le statut intermédiaire de « témoin assisté », réservé aux personnes contre lesquelles il existe « des indices rendant vraisemblable qu'elles aient pu participer comme auteurs ou complices à la commission d'une infraction », apparaît moins infamant. Et donc politiquement moins problématique.
« Témoin assisté, ce n'est pas formidable, mais ce n'est pas non plus rédhibitoire. Cela veut dire que l'on pouvait être mis en examen et qu'on ne l'a pas été ; l'impact est moins fort sur le processus de désignation en cours, c'est beaucoup moins repoussoir », décrypte un bon connaisseur de la justice et des arcanes communautaires. Qui oublie peut-être un peu vite que l'on peut être placé temporairement sous le statut de témoin assisté, avant d'être mis en examen…

« Le plus dur est fait »

Dans l'entourage de Sylvie Goulard, qui ne veut pas croire à une mise en examen, on pense que « le plus dur est fait maintenant que son audition est derrière elle ». L'accord passé avec le Parlement européen, qui s'est conclu par le remboursement de 45 000 euros correspondant aux salaires versés à son ancien assistant parlementaire Stéphane Thérou, alors qu'il n'était plus à son service, a permis d'éteindre un premier feu : l'enquête administrative instruite par le secrétariat général du Parlement est close.
« Ce geste a été très bien reçu par les parlementaires, ils y ont été très sensibles », plaide un proche de l'éphémère ministre de la Défense du premier gouvernement d'Édouard Philippe – Sylvie Goulard avait démissionné de ce poste quand l'affaire a éclaté, au grand dam de François Bayrou et de Marielle de Sarnez, contraints de lui emboîter le pas. « En même temps, cela signifie que des sommes indues ont été perçues », nuance une autre source, qui pense néanmoins, elle aussi, que « le Parlement ne sera pas harcelant au moment du débat d'investiture avec un statut de témoin assisté ».
Pour d'autres observateurs, le poste de « conseillère spéciale » que Mme Goulard a occupé entre 2013 et 2016 auprès de l'Institut Berggruen irrite davantage certains députés, très chatouilleux sur les questions d'éthique. Quand bien même cette affaire, contrairement à celle des emplois fictifs, n'a donné lieu à aucune procédure judiciaire. En tout état de cause, Sylvie Goulard se serait bien passée de ces révélations en cascade. Jamais acquise d'avance, son entrée à la Commission, sans être compromise, n'est plus totalement assurée.
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Se serait étonnant, car on croyait cette affaire du début du quinquennat MACRON de ces ex ministres éphémères écartés du gouvernement, car soupçonnés d'emploi fictif peut-être avoir été oublié ?!

D'ailleurs J.M. LE PEN est aussi rattrapé pour les même faits, la commission fait le ménage en essayant de laver plus blanc son linge sale !?

Quel marigot infesté ou patauge tous ces politiciens élus de tous bords qui ne rehausse pas la politique française au plus haut de l'état allant jusqu'aux instances de l'union européenne !

Et les français lambda ne peuvent que regarder cela, car ils n'ont pas la main sur ces nominations diverses à l'initiative du plus haut de l'état !

De toute façon les français ne comprennent pas assez les fonctionnements de la commission européenne et aussi du parlement européen c'est pourquoi ils ne s'y intéressent pas ce qui arrange bien nos chefs d'états !

Et ils se gardent bien de faire de la pédagogie pour le peuple on le voit notamment lors des élections européennes ou les électeurs transposent celles-ci en griefs qu'ils ont contre le pouvoir intérieur en place dans leur pays à chaque fois !

Et pourquoi ils n'aiment pas les institutions européennes qui décident sans leur demander leurs avis sur de multiples sujets ou problèmes !

Jdeclef 11/09/2019 10h51LP

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