Sa demande
d'élections à nouveau rejetée, Boris Johnson dans l'impasse
Les
députés britanniques ont mis en échec pour la seconde fois le Premier ministre.
Le Brexit est bloqué et le Parlement suspendu jusqu'à mi-octobre.
Avec 293 voix pour, loin des deux tiers des sièges requis pour déclencher des élections générales, les députés ont mis en échec pour la deuxième fois en cinq jours la proposition de Boris Johnson, qui voulait que les électeurs soient appelés aux urnes le 15 octobre. Avant le vote, le chef de gouvernement a assuré qu'il ne demanderait « pas un nouveau report » du Brexit, prévu le 31 octobre, en dépit d'une loi entrée en vigueur lundi après l'assentiment de la reine Elizabeth II.
Recours en justice, démission ou autre, Boris Johnson n'a pas expliqué comment il compte s'y prendre. « Si vous voulez un délai, alors votez pour des élections générales ! » a-t-il lancé au leader de l'opposition Jeremy Corbyn qui, selon lui, craint d'être défait dans les urnes. Celui-ci a rétorqué qu'il voulait une élection, mais se refuse à « risquer le désastre » d'une sortie de l'UE sans accord.
Avant tout scrutin, l'opposition veut s'assurer que la perspective d'un « no deal » est écartée et que le Brexit sera repoussé de trois mois, comme le Parlement l'a voté la semaine dernière. Ce texte oblige le Premier ministre à demander ce report à l'UE s'il n'obtient pas d'accord de sortie d'ici au 19 octobre, juste après un sommet européen.
Les camouflets se sont succédé depuis une semaine pour Boris Johnson. Lundi en début de soirée encore, la Chambre des communes a adopté un texte pour contraindre le gouvernement à publier des documents confidentiels sur l'impact d'un Brexit sans accord, que l'exécutif est soupçonné d'avoir minimisé. La séance de lundi à la Chambre des communes était la dernière avant la suspension très controversée du Parlement pendant cinq semaines décidée par Boris Johnson.
Démission de John Bercow
Lors du cérémonial codifié marquant la suspension du Parlement,
dans une ambiance électrique et au milieu des chants et protestations
acrimonieuses de l'opposition, le président de la Chambre des communes John Bercow a souligné que
cette « prorogation », « la plus longue depuis des
décennies », n'était ni « classique » ni « normale ».Après dix ans passés dans le fauteuil de « speaker », John Bercow a annoncé dans l'après-midi qu'il démissionnerait le 31 octobre. Accusé ces derniers mois par les partisans d'un Brexit dur d'avoir outrepassé les règlements parlementaires à leur détriment, il a, les yeux embués, salué le sens de « l'intérêt national » des membres de la Chambre.
La suspension du Parlement, dénoncée par John Bercow comme un « scandale constitutionnel », a suscité une vague d'indignation au Royaume-Uni, où ses opposants soupçonnent Boris Johnson d'avoir manœuvré pour empêcher les députés de débattre du Brexit et précipiter le pays vers un divorce sans accord avec l'Union européenne.
Retour du duty free
Boris Johnson a assuré lundi encore vouloir un accord, mais
Bruxelles et Londres ne parviennent pas à s'entendre sur la manière de
maintenir ouverte la frontière en Irlande après le Brexit. « Un terrain
d'entente a été trouvé dans certains domaines, mais des divergences
significatives demeurent », selon un communiqué commun publié à l'issue
d'une rencontre de Boris Johnson avec le Premier ministre irlandais Leo Varadkar
à Dublin.Selon Leo Varadkar, Londres n'a encore soumis aucune proposition alternative « réaliste » au « filet de sécurité » (backstop) en Irlande, que Boris Johnson souhaite supprimer de l'accord de retrait négocié par sa prédécesseure Theresa May. Cette disposition vise à empêcher le retour à une frontière physique entre l'Irlande du Nord, une province britannique, et la République d'Irlande, un État membre de l'Union européenne. Elle prévoit que, faute de meilleure solution à l'issue d'une période transitoire, le Royaume-Uni tout entier reste dans un « territoire douanier unique » avec l'UE, ce qui l'empêcherait de suivre une politique commerciale indépendante.
Menaces d'un Brexit sans accord : Barnier et l'UE restent inflexibles
Boris Johnson s'oppose farouchement à tout nouvel ajournement du Brexit, initialement prévu pour le 29 mars et déjà reporté deux fois, si aucun compromis n'est trouvé. Il a réitéré lundi sa détermination à sortir à tout prix du club européen le 31 octobre, sous peine d'infliger un « dommage permanent » à la confiance des Britanniques envers la démocratie, après le référendum de 2016 qui a tranché à 52 % pour le Brexit. Tout nouveau délai devra encore être approuvé à l'unanimité des 27 autres États membres de l'Union européenne.
Des élections pourraient permettre au Premier ministre de récupérer la majorité qu'il a perdue en excluant 21 députés rebelles, qui ont voté avec l'opposition pour le report du Brexit, et avec la défection d'un autre la semaine dernière pour le parti europhile des Libéraux-démocrates.
Samedi encore, il a subi un nouveau camouflet avec la démission d'un poids lourd de son gouvernement, la ministre du Travail Amber Rudd, après celle de son propre frère, Jo Johnson. Quand beaucoup s'inquiètent des conséquences économiques d'un Brexit sans accord, le gouvernement a fait une annonce à destination des vacanciers britanniques en cas de « no deal » : le retour des duty-free.
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Alors comment négocier
avec un état déjà profondément divisé en interne chez eux de par ces régions
que l'on appelle royaume uni (plutôt désuni) en fait si différent entre anglais,
gallois, écossais, irlandais du nord...
D'ailleurs leur drapeau
Union Jack à plusieurs couleurs croisées appelé comme cela, représente en fait
leurs fausses unions, car ces régions hissent leurs propres drapeaux à
multiples occasions, quand ils le peuvent pour marquer leurs différences ?
Et certains ont même des
statuts particuliers comme l’Ecosse par exemple, ou l’Irlande du nord et l’autre
Irlande républicaine indépendante depuis 1922 qui se sont déchirés par une guerre
meurtrière par encore totalement éteinte et qui risque de recommencer avec ce
brexit !
Mais c'est surtout
semble-t-il leur parlement composé de députés qui ne savent pas vraiment ce
qu'ils veulent incapables de se mettre d'accord entre eux avec des 1ers ministres
qui se succèdent et dont on se demande à quoi ils servent !?
Peut-être que se seraient
mieux pour eux de revoir leur institutions et constitution monarchique en
profitant de ce brexit pour dépoussiérer leur démocratie (d’ailleurs il n’y
a pas qu’eux dans les démocraties européennes !)
En ce qui concerne ce
brexit c’est eux qui ont voulu sortir de l’Europe ne l’oublions pas et surtout
leur peuple qu’ils devraient respecter !
Alors que l’Europe entérine
cette sortie de l’U.E. sans accord le 31 octobre à titre d’ultimatum, car cela
ne peut encore durer des années !
Jdeclef 10/09/2019 10h19LP