Menaces
d'un Brexit sans accord : Barnier et l'UE restent inflexibles
À
Bruxelles, on affiche toujours la même fermeté face aux soubresauts de la
politique britannique. Michel Barnier ne semble pas vouloir céder un pouce.
Selon nos informations, la réunion des ambassadeurs européens à
Bruxelles, le Coreper, a démontré l'unité et la fermeté de l'UE
des 27 vis-à-vis du Royaume-Uni.
Ni les ambassadeurs hollandais ni les allemands – deux pays qui seront
durement touchés par un éventuel Brexit
sans accord – n'ont montré la moindre fébrilité à l'approche d'un scénario
de plus en plus probable. Le désaveu subi par Boris Johnson à la Chambre
des communes n'intéresse pas l'UE27, qui s'en tient aux principes fixés :
pas de renégociation du backstop, la clause de sauvegarde irlandaise. L'accord
de retrait est toujours sur la table, aux Britanniques de l'adopter. Il est en
revanche toujours possible d'améliorer la déclaration politique sur les
relations futures qui l'accompagnent.Quant à savoir qui sera encore autour de la table de négociation du côté britannique et avec quelle proposition à l'occasion du prochain sommet européen des 17 et 18 octobre, la question laisse les Européens de marbre. « Ce n'est pas à nous de décider et sûrement pas à commencer à faire de la politique fiction », confie-t-on au sein des chancelleries européennes.
« Le backstop constitue le maximum de flexibilité que l'UE
peut offrir à un État non-membre »
La position du Coreper conforte Michel Barnier, le
négociateur européen qui avait donné le ton dans sa tribune du 1er septembre,
parue dans le Sunday
Telegraph. Le Français avait à cœur de rétablir quelques vérités à la veille
de la reprise des débats aux Communes au sujet du backstop. Cette clause ne
modifie en rien le statut constitutionnel de l'Irlande du Nord. « Ce n'est
pas l'affaire de l'UE, puisqu'il s'agit de l'accord du Vendredi saint, un
accord entre les gouvernements britannique et irlandais et les partis
politiques d'Irlande du Nord, qui a réglé la manière dont l'Irlande du Nord
devrait être gouvernée. » De la même façon, le négociateur du Brexit
rappelle que le « backstop respecte pleinement l'équilibre soigneusement
négocié trouvé dans cet accord entre des opinions politiques divergentes et des
identités différentes en Irlande du Nord ». « Son objectif est
simplement de mettre en place une police d'assurance garantissant que la
frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord reste entièrement ouverte et que
le statut des échanges transfrontaliers sur l'île d'Irlande soit
maintenu. » Un objectif que Boris Johnson a reconnu dans sa lettre adressée
au président du Conseil européen, Donald Tusk.De son côté, l'Union européenne se doit de défendre l'intégrité du marché unique. « Dans ce sens, le backstop constitue le maximum de flexibilité que l'UE peut offrir à un État non-membre », poursuit Barnier, qui évoque le rôle de l'Europe dans le rétablissement de la paix en Irlande. Il ne faut jamais oublier que l'Europe est cogarante de l'accord de Belfast (qui a mis fin à la guerre) et qu'elle a depuis constamment soutenu le développement économique de ce territoire à travers son programme PEACE. C'est l'appartenance à un même ensemble économique et politique (l'Union européenne) et le développement économique de l'Irlande, soutenu par les fonds européens, qui ont apaisé les tensions intercommunautaires en Irlande du Nord. « Je pense que les Irlandais du Nord reconnaissent et apprécient cette offre plus que Westminster ne le fait pour le moment », lâche Barnier.
Pour l'instant, les émissaires de Boris Johnson sont venus à Bruxelles pour prendre connaissance des éléments techniques s'agissant des contrôles à opérer sur les marchandises entrant dans l'Union européenne. Un sujet déjà mille fois creusé par les représentants de Theresa May lors des négociations précédentes. La dématérialisation des contrôles qui éviterait le rétablissement d'une frontière physique en Irlande se heurte à un obstacle : les contrôles sanitaires et phytosanitaires sont indispensables si l'on veut stopper une épidémie avant qu'elle ne pénètre en Europe. Il faut, pour cela, définir une frontière physique où ces deux types de contrôles sont opérées. La question qui se pose à Boris Johnson est donc la suivante : où veut-il poser cette frontière sanitaire ? Et quel type de relations futures avec l'Europe souhaite-t-il qui éviterait les inconvénients de contrôles frontaliers rigoureux, voire dommageables à la fluidité des échanges entre l'île et le continent ?
Pour l'instant, il n'y a pas de réponse du 10 Downing Street à cette série de questions. Et les Européens achèvent de se préparer aux perturbations inévitables d'un no-deal. La Commission européenne a encore émis, cette semaine, une série de recommandations à l'égard des entreprises qui commercent avec le Royaume-Uni et les particuliers.
Le front uni des Européens doit être cependant observé avec vigilance. L'Allemagne de Merkel, qui voit sa croissance ralentie par les tensions internationales sur le commerce, et sa dépendance aux exportations, est un point de fragilité au sein des 27. Angela Merkel a souvent préféré une solution de court terme. Pour l'instant, elle tient bon, d'autant que les Britanniques ne proposent rien. « S'ils dégainent un machin à la dernière minute, on verra si elle saute dessus ou si elle réfléchit à deux fois », observe-t-on chez les Français.
Quant à Michel Barnier, il se montrait à la fois fataliste et optimiste dans sa tribune en concluant : « L'UE ne peut empêcher le Royaume-Uni de choisir le scénario du no-deal. Je ne comprendrais cependant pas la logique de ce choix, car nous aurions toujours besoin de résoudre les mêmes problèmes après le 31 octobre. Au Royaume-Uni, nombreux sont ceux qui le comprennent et je serais surpris qu'ils cèdent à l'idée que l'UE soit à blâmer en raison de la situation politique difficile dans laquelle se trouve le Royaume-Uni. »
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
C'est bien eux les
anglais qui ont voulu quitter l'Union Européenne ?!
C'est aussi eux qui ont
fait traîner ces négociations pour sortir de l’Europe personne ne les a pas
forcés pendant 3 ans avec leur parlement et leurs députés et ex ministre T.MAY
qu'un n'ont pu se mettre d'accord déjà entre eux en 1er ?!
C'est encore eux qui ont
organisé un référendum à l’initiative d'un ancien de leur 1er ministre dont le
résultat par les votes du peuple a été pour la sortie de l'Europe ?!
Cette attitude europhobe
doit peut être remonté à leur histoire ancienne ou la perte de leur grand empire
et leur désir d’indépendance totale et leur culture monarchique bien qu'étant
dans une monarchie constitutionnelle !
Il faut que cela cesse
ce "jeu du chat et de la souris" car quand ils sont entrés dans
l'Union Européenne ils ont (encore) négocié multiples négociations en leur
faveur qu'ils ont obtenues (peut être que ceux qui leurs ont accordé ont eu
tort ?)
Au point qu'une sortie
d'un état membre n'était pas prévu dans les règlements de la communauté
européenne, (d'ailleurs pour cela, la sortie de la Grèce en grande difficulté
n'a pas eu lieu) mais ce pays était moins important en terme économique et
financier !
Alors,il faut que cela
cesse, car les changements de 1ers ministres ne semble rien donner voir même
semer le désordre dans leurs institutions, car c'est leur parlement qui décide
Pour la suite et fin espérons-le,
car ce n'est pas aux membres restants de l'union européenne de supporter les
caprices des britanniques une fois de plus et de trop, cela suffit qu'ils
sortent de l'U.E le 31/10/2019 et s'ils croient avoir fait une erreur par leur
référendum populaire pour cette sortie qu'ils l'assument !
Et qu'ils cessent de
vouloir « le beurre et l'argent du beurre » comme quand ils sont
entrés dans la communauté européenne et se rappelle qu'ils ont pesté très
souvent contre Bruxelles (il n'y a pas qu'eux...)
Ce « stop ou encore »
use la patience de la communauté européenne qui n’a pas besoin de cela !
Jdeclef 07/09/2019 10h44LP