Attentat
manqué de Notre-Dame : « C'est ma vérité »
Inès
Madani, principale accusée de l'affaire dite des bonbonnes de gaz, a été
entendue jeudi par la cour d'assises spéciale de Paris.
Elle est décrite comme très intelligente, assurément non psychotique, capable d'élaboration et d'introspection, rétive et pudique dans le premier temps de l'entretien, mais coopérative ensuite et ayant « beaucoup de ressources ». L'experte a esquissé les conflits psychiques qui sont nés et se sont endurcis chez la jeune femme. Une jeune femme « prête à tuer » pour une mère malmenée par ses employeurs mais qui se montrait dure avec ses filles et n'apportait pas à Inès la reconnaissance dont elle avait besoin. Une jeune femme proche à l'inverse de son père, le trouvant très gentil, « trop gentil », mais manquant de courage. Une jeune femme qui a pu croire possible de ne pas sortir de l'indétermination de l'enfance, de jouer un rôle d'homme et un rôle de femme, d'être virile, protectrice, héroïque, vengeresse, mais maternelle aussi bien.
Attentat raté de Notre-Dame : le mystère Inès Madani
Trois événements déterminent sa bascule dans la radicalité, explique la psychiatre. La mort de sa grand-mère maternelle, d'abord. Quelques jours avant son décès, celle-ci repousse violemment Inès qui se proposait de la veiller, et la petite-fille, blessée, dit à voix haute souhaiter sa mort. Confusément persuadée d'avoir tué sa grand-mère, dévorée de culpabilité, Inès Madani se met alors à lire le Coran. Peu de temps après, elle subit deux agressions sexuelles dont elle ne dit rien à ses parents et commence ensuite à porter le voile. Déscolarisée, perdue, elle rencontre enfin Anissa, une jeune mère, une femme plus âgée, qui lui apporte l'écoute dont elle manque – c'est auprès d'elle qu'Inès Madani épouse les thèses de l'État islamique. Sa détention, l'isolement, les visites de sa famille lui ont permis de sortir de la « secte », a-t-elle assuré à la psychiatre. Elle reste cependant discrète sur la jouissance qu'elle pouvait avoir à s'abreuver de la propagande terrifiante de Daech. Non pas seulement les vidéos de décapitations – « ce n'étaient pas les meilleures », a-t-elle pu dire –, mais celles d'enfants décimés ou brûlés vifs.
« Il ne faut pas trop chercher la logique »
De son intelligence, Inès Madani fait largement la preuve dans le
long interrogatoire qui suit sur l'affaire de Notre-Dame – jamais troublée,
semble-t-il, quant, à deux pas d'elle, sa première coaccusée Ornella Gilligman
tempète à mi-voix, se prend le visage dans les mains et interpelle cent fois
ses conseils. De la préparation de l'opération, Inès Madani se rend fort peu
comptable. C'est Ornella Gilligman qui, à l'entendre, a tout organisé. Elle qui
avait « de la foi » en suffisance et « de l'expérience ».
Elle qui était en relation avec Rachid Kassim, leur mentor, l'auteur du Guide du lion solitaire
qui a servi de bréviaire aux aspirants français au djihad et la première figure
de Daech à avoir justifié l'engagement des femmes. À chacune des questions du
président qui pointe les incohérences de son récit, Inès Madani a réponse. Il
lui arrive cependant de dire des choses étranges. À propos d'Ornella Gilligman
et de leurs versions discordantes : « C'est ma vérité, elle a sa
vérité. » Au sujet de sa curieuse chronologie des événements et des
décisions prises, les 3 et 4 septembre 2016 : « Dans
ce qu'on a fait ce soir-là, il ne faut pas trop chercher la logique. »C'est ce récit, un récit qui l'exonère largement, qu'elle a donné à l'experte – qui n'avait pas le dossier en main. « Que faire de l'idée que, consciemment ou inconsciemment, Mme Madani ait pu aménager à son profit son engagement dans les faits ? » demande le président. « Si c'est inconscient, c'est ennuyeux, mais il ne m'a pas semblé qu'elle se dérobait à ses responsabilités », répond l'experte en substance. « Que pensez-vous de sa capacité à mentir à son interlocuteur, de la possibilité qu'elle joue un jeu ? » insiste l'avocat général. « Je ne serais péremptoire d'aucune manière, je ne fais pas l'impasse sur cette duplicité. »
Procès : 5 femmes comparaissent pour une tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
De vouloir mettre
l'étiquette de déséquilibré sur de tels individus à qui on a semble-t-il lavé
le cerveau, car faibles et facile à influencer qui sont avant tout des
criminels peut être fanatisés par des idéologies à consonance religieuse
d'origine moyenâgeuse obscurantistes contre tous ceux qui ne veulent pas se
plier à leurs doctrines extrémistes !
Mais hélas dans nos pays
occidentaux libres et démocratiques donneurs de leçons avec nos bienpensants
souvent hypocrites partisans font du politiquement correct, c'est la pire
mauvaise foi que l'on doit subir !
Heureusement que ces
jeunes filles ont été arrêtées avant l'accomplissement de leurs actes !
Mais notre justice et
nos gouvernants ne veulent pas regarder ces problèmes éminemment graves de
terrorisme dit islamique en face et les sanctionner bien plus sévèrement avec
une extrême rigueur !
Un exemple parmi d'autre
: on laisse revenir les familles de djihadistes dans notre pays !?