mercredi 25 septembre 2019

Certains dictateurs même après leur mort posent encore des problèmes dans les pays où ils ont sévi !


Espagne : la Cour suprême autorise l'exhumation de Franco

Le recours déposé par les descendants du dictateur a été rejeté par les magistrats. Mais la dépouille ne devrait pas être déplacée pour l'instant.


Nouvelle étape dans la bataille judiciaire qui oppose le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez et les descendants de Franco. La Cour suprême espagnole a autorisé l'exhumation du dictateur de son mausolée situé à proximité de Madrid. Après un peu plus d'une heure de réunion à huis clos, les six magistrats chargés de ce dossier ultrasensible politiquement ont « décidé à l'unanimité de rejeter dans sa totalité le recours présenté par la famille de Francisco Franco en relation avec l'exhumation de Francisco Franco décidée par le gouvernement », a indiqué la cour dans un communiqué succinct. « Nous vivons aujourd'hui une grande victoire de la démocratie espagnole », a réagi le Premier ministre Pedro Sanchez sur son compte Twitter en soulignant que l'action de son gouvernement avait été « toujours guidée » par sa volonté de « réparer la souffrance des victimes du franquisme ».
Cet arrêt de la cour valide la décision du gouvernement d'exhumer Franco du « Valle de los Caidos » et de le réinhumer dans le cimetière plus discret d'El Pardo, au nord de Madrid, où est enterrée son épouse. Elle ne signifie pas pour autant que l'exhumation aura lieu immédiatement. Les mêmes magistrats doivent en effet encore examiner trois autres recours, mais, selon un porte-parole de la cour, leur réponse devrait être « dans la même ligne ». Et la famille peut encore tenter un recours devant la Cour constitutionnelle.

Une guérilla juridique

Dès son arrivée au pouvoir en juin 2018, le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez avait fait de l'exhumation du dictateur de son mausolée monumental, situé près de Madrid, l'une de ses priorités. Et ce, afin que le « Valle de los Caidos » ne soit plus un lieu d'apologie du franquisme. Mais la famille Franco s'est lancée dans une guérilla juridique et, en juin, la Cour suprême avait décidé de suspendre l'exhumation, le temps d'examiner son recours, quelques jours seulement avant la date fixée par le gouvernement pour transférer la dépouille du dictateur. « Une démocratie n'est pas compatible avec le fait d'avoir Franco dans un mausolée », a martelé mardi matin à la radio la numéro deux du gouvernement, Carmen Calvo.
Comme les descendants du dictateur mort en 1975, la Fondation nationale Francisco Franco a, elle, assuré qu'elle allait « continuer à lutter légalement jusqu'au bout pour que Franco reste là-bas », a indiqué la semaine dernière à la presse son président Juan Chicharro Ortega. Cette fondation, qui défend farouchement l'« héritage » et la « mémoire » du dictateur, a déposé l'un des trois recours restant à examiner. Les deux autres ont été présentés par la communauté bénédictine gérant le mausolée et par l'Association de défense du « Valle de los Caidos ». En cas de rejet de son recours contre l'exhumation, la famille avait réclamé que Franco soit enterré dans le caveau familial de la cathédrale de l'Almudena, où gît sa fille. Mais le gouvernement y était farouchement opposé, car il craignait que cela ne la transforme en un nouveau lieu de pèlerinage franquiste, en plein centre de Madrid.

Un mausolée construit par des prisonniers

Vainqueur de la guerre civile (1936-1939) à la tête des militaires qui s'étaient soulevés contre la République, Franco a dirigé l'Espagne jusqu'à sa mort en 1975. Il avait lui-même pris la décision de construire le « Valle de los Caidos », basilique creusée à flanc de montagne et surmontée d'une croix de 150 mètres de haut, à San Lorenzo de El Escorial. Des prisonniers républicains avaient dû participer à sa construction à partir de 1941. Au nom d'une prétendue « réconciliation » nationale, Franco avait fait transférer sur ce site les restes de plus de 30 000 Espagnols morts durant la guerre civile : des nationalistes de son camp mais aussi des républicains sortis de cimetières et de fosses communes sans que leurs familles en aient été informées.

Quelques jours après sa mort le 20 novembre 1975, le cadavre embaumé de Franco y avait été inhumé, en grande pompe et en présence de son successeur Juan Carlos. Depuis, sa tombe reste fleurie, au pied de l'autel de la basilique, près de celle du fondateur du parti fascisant La Phalange, Jose Antonio Primo de Rivera. La décision de la Cour suprême intervient en pleine précampagne électorale, à un mois et demi des législatives du 10 novembre. En 2017, une large majorité de députés espagnols (198 sur 350) avait demandé que la dépouille de Franco soit transférée afin que le « Valle de los Caidos » ne soit « plus un lieu de mémoire franquiste et national-catholique ».
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Surtout quand ils ont été inhumés dans leur pays qui a souffert de leur dictature mais comme toujours, car il y a des espagnols qui regrette sa disparition !?

Mais il y a peut-être pire avec le stalinisme et l'URSS qui a suivi et là aussi il y a des russes qui regrette ces dictatures dont certaines ce sont transformées en démocrature encore totalitaire, on voit cela aussi pour certains allemands de l'est nostalgique après la réunification de l'Allemagne fédérale !

Certains peuples même dans des pays modernes ont besoin d'hommes fort pour les protéger en sécurité une des raisons qui explique peut-être qu'ils acceptent une restriction de leurs libertés !

Car pour bien des dictateurs ou pseudo, ils sont souvent élus par le peuple du pays qu'ils dirigent !

Mais peut-être que les pires des dictatures sont celles des religions qui lavent le cerveau des plus faibles et qui prennent de l'ampleur dans le monde !

Jdeclef 25/09/2019 07h29

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