Le Maire
juge « utile » de revoir l'implantation des usines Seveso
Selon le
ministère de la Transition écologique, la France compterait 1 312 sites
classés Seveso, dont 705 en seuil haut. Ils étaient 1 261 en
2015.
Plusieurs riverains, associations ou syndicats ont fait part depuis jeudi de leur inquiétude ou de leur colère, alors que l'usine chimique Lubrizol, un site industriel Seveso seuil haut, est située dans la ville de Rouen, à environ trois kilomètres de la célèbre cathédrale. Les sites Seveso sont classés selon deux niveaux de risque, seuil haut et seuil bas, en fonction de la quantité de matières dangereuses présentes. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, la France compte 1 312 sites classés Seveso (dont 705 en seuil haut) à ce jour. Fin 2015, lors du dernier recensement, la France en comptait 1 261 (dont 700 en seuil haut).
Incendie de Rouen : les usines Seveso ont-elles leur place en ville ?
Une indemnisation pour les agriculteurs
Bruno Le Maire, auparavant ministre de l'Agriculture
de 2009 à 2012, a par ailleurs souligné qu'il lui « paraîtrait
normal » que soient indemnisées les pertes des agriculteurs de la région
rouennaise, « pour ceux qui n'auraient pas été assurés ». Autour de
Rouen, les agriculteurs ont été touchés de plein fouet avec un
« gel » des productions et des récoltes susceptibles d'avoir été
exposées à la suie « jusqu'à obtention de garanties sanitaires », a
annoncé samedi le préfet de Normandie Pierre-André Durand.Cyrille, agriculteur : « Ce soir, j'irai allumer des feux… »
En Normandie, région agricole, l'inquiétude est toujours de mise dimanche. « Ce que l'on a jeté, ça correspond à 5 000 litres de lait, soit 1 500 à 1 800 euros : c'est à peine ce que j'arrive à me tirer comme salaire sur l'exploitation par mois », a expliqué à l'Agence France-Presse Sébastien Catoir, agriculteur à Conteville, dans l'Eure. « Ce n'est pas à nous agriculteurs de supporter une pénalité financière comme celle-ci », a-t-il dit, alors que les causes de l'incendie restaient toujours inconnues dimanche.
« Transparence totale »
De son côté, le gouvernement promet « une transparence
totale » et promet de transmettre toutes les analyses de la pollution
engendrée par l'incendie de l'usine chimique Lubrizol de Rouen alors que
l'inquiétude était toujours de mise en Normandie, et jusque dans les
Hauts-de-France. En déplacement dans le Morbihan à l'université du MoDem, Édouard
Philippe a assuré dimanche que « pour faire face à l'inquiétude légitime
des populations, il n'y a qu'une solution : le sérieux et la transparence
complète et totale ». » Nous avons souhaité faire en sorte que tout
ce qui est su, que toutes les analyses qui sont réalisées soient rendues
publiques », a fait valoir Édouard Philippe, originaire de Normandie
(Le Havre).Éco-anxiété : ce nouveau préjudice qui fait chauffer les prétoires
Des analyses publiées
Samedi, au cours d'une conférence de presse fleuve – près de
1 h 30 –, le préfet de Normandie, Pierre-André Durand, avait présenté
les résultats de différentes analyses, dont celles très attendues concernant
une éventuelle pollution atmosphérique. Il avait évoqué « une situation
normale » de la qualité de l'air, sauf sur le site de Lubrizol (présence
de benzène), tout en rappelant plusieurs décisions concernant l'agriculture,
notamment « un gel » des récoltes, appliquant le principe de
précaution. Le préfet avait aussi assuré que les analyses seraient publiées sur
le site de la préfecture. Chose faite dans la soirée, avec pas moins de quatre
communiqués de la préfecture et la publication de données parfois absconses,
comme « les résultats d'analyse des gaz prélevés sur canisters ».
Car, plus de trois jours après l'incendie spectaculaire de cette
usine classée Seveso seuil haut implantée à trois kilomètres de la cathédrale
de Rouen, les images de l'incendie et de l'impressionnant nuage noir sont
encore dans toutes les têtes, les gens s'interrogeant sur les conséquences
sanitaires et environnementales. Des témoignages font état de suies,
probablement issues du nuage noir, dans l'Aisne, l'Oise et même à Lille,
conduisant l'Agence régionale de santé des Hauts-de-France à demander aux
habitants de signaler aux différents services « la présence de retombées
sous forme de suie ».
Manifestation mardi
Dès samedi, plusieurs syndicats, dont la CGT et Solidaires, mais
aussi des associations écologistes (Greenpeace, France nature environnement)
avaient appelé à manifester mardi à 18 heures devant le palais de justice
de Rouen, exigeant « une transparence complète » sur cet accident
industriel. Dans un communiqué commun, ils regrettent que « la liste des
produits qui ont brûlé n'ait pas été communiquée ». La CGT rappelle en
outre que « par le passé, la préfecture de Rouen puis la ministre de l'Écologie
avaient déjà caché des informations sur les risques encourus notamment lors de
l'épisode du nuage de Mercaptan en 2013 » après un incident dans cette
même usine, « en ne diffusant pas les informations nécessaires sur la
composition du nuage et sur les risques pour la population ».
Et dans la soirée, plusieurs députés de gauche ont réclamé une
commission d'enquête parlementaire. « Il faut toute la vérité sur
#Lubrizol. Comme pour #AZF il y a 17 ans, une commission d'enquête
parlementaire doit être ouverte dès la semaine prochaine », a plaidé
Olivier Faure, numéro un du PS, sur Twitter. Sur France 3 dimanche,
la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen s'est-elle interrogée
« sur la qualité des contrôles effectués » dans cette usine chimique.
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C'est typiquement français
comme attendre par exemple de mettre des feux tricolores sur un carrefour
dangereux après qu'il y ait eu divers accidents !
Et pour d'autres problèmes
divers comme supprimer enfin le numérus clausus pour pallier aux manques de médecins,
préoccupant, mais qui prendra 10 à 15 ans au mieux pour rétablir une situation
correcte !
Car tout est lié à
l'argent roi et au profit avant tout ce qui devrait être prioritaire pour la
santé ou la sécurité des français car ça coûte, passe après, alors on préfère
attendre jusqu'à ce qu'il se produise des incidents plus au moins graves !
D'ailleurs nos
gouvernements quand ils sont au pouvoir ne savent dire que l'état n'a plus
d'argent ce leitmotiv est rabâché avec le mot économie et cela ne date pas d'hier!
Alors revoir
l’implantation des usines SEVESO nombreuses sur le sol de la France est du
bla-bla habituel de nos élus au pouvoir, voire mission impossible !
Nos gouvernements de tous
bords sont comme « des chiens qui courent après leurs queues »
en pérorant pour tranquilliser le peuple lambda après chaque accident
dramatique en faisant des procès fleuve pour trouver difficilement les
responsables plus ou moins sanctionné !
Il serait plutôt utile
d'avoir du bon sens et prévenir avant de guérir mais çà on a du mal à le faire
en France car on a toujours le temps, maladie des pays libéraux riches et
développés qui ne savent pas appliquer les priorités pour le quotidien de leurs
peuples !
Jdeclef 30/09/2019 09h16