lundi 30 septembre 2019

Comme d'habitude nos dirigeants quand le torchon brûle veulent faire quelque chose pour remédier aux problèmes !


Le Maire juge « utile » de revoir l'implantation des usines Seveso

Selon le ministère de la Transition écologique, la France compterait 1 312 sites classés Seveso, dont 705 en seuil haut. Ils étaient 1 261 en 2015.


Alors que l'enquête pour connaître les causes de l'incendie jeudi de l'usine chimique Lubrizol de Rouen est toujours en cours, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a jugé dimanche qu'il serait « utile » de revoir les règles d'implantation des usines sensibles. « Avoir des usines classées Seveso qui sont quasiment imbriquées dans une ville, on ne ferait plus ça aujourd'hui », a déclaré Bruno Le Maire sur le plateau du Grand Jury de RTL et LCI. « L'urgence aujourd'hui, c'est garantir la sécurité sanitaire des habitants de Rouen. Après, qu'on fasse un retour d'expérience, que nous regardions quelles leçons il faut en tirer sur les implantations d'usines, sur les usines à risque, sur la topographie de toutes les usines à travers le territoire, pourquoi pas, je pense que ça pourrait être utile », a-t-il avancé.
Plusieurs riverains, associations ou syndicats ont fait part depuis jeudi de leur inquiétude ou de leur colère, alors que l'usine chimique Lubrizol, un site industriel Seveso seuil haut, est située dans la ville de Rouen, à environ trois kilomètres de la célèbre cathédrale. Les sites Seveso sont classés selon deux niveaux de risque, seuil haut et seuil bas, en fonction de la quantité de matières dangereuses présentes. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, la France compte 1 312 sites classés Seveso (dont 705 en seuil haut) à ce jour. Fin 2015, lors du dernier recensement, la France en comptait 1 261 (dont 700 en seuil haut).
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Une indemnisation pour les agriculteurs

Bruno Le Maire, auparavant ministre de l'Agriculture de 2009 à 2012, a par ailleurs souligné qu'il lui « paraîtrait normal » que soient indemnisées les pertes des agriculteurs de la région rouennaise, « pour ceux qui n'auraient pas été assurés ». Autour de Rouen, les agriculteurs ont été touchés de plein fouet avec un « gel » des productions et des récoltes susceptibles d'avoir été exposées à la suie « jusqu'à obtention de garanties sanitaires », a annoncé samedi le préfet de Normandie Pierre-André Durand.
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En Normandie, région agricole, l'inquiétude est toujours de mise dimanche. « Ce que l'on a jeté, ça correspond à 5 000 litres de lait, soit 1 500 à 1 800 euros : c'est à peine ce que j'arrive à me tirer comme salaire sur l'exploitation par mois », a expliqué à l'Agence France-Presse Sébastien Catoir, agriculteur à Conteville, dans l'Eure. « Ce n'est pas à nous agriculteurs de supporter une pénalité financière comme celle-ci », a-t-il dit, alors que les causes de l'incendie restaient toujours inconnues dimanche.

« Transparence totale »

De son côté, le gouvernement promet « une transparence totale » et promet de transmettre toutes les analyses de la pollution engendrée par l'incendie de l'usine chimique Lubrizol de Rouen alors que l'inquiétude était toujours de mise en Normandie, et jusque dans les Hauts-de-France. En déplacement dans le Morbihan à l'université du MoDem, Édouard Philippe a assuré dimanche que « pour faire face à l'inquiétude légitime des populations, il n'y a qu'une solution : le sérieux et la transparence complète et totale ». » Nous avons souhaité faire en sorte que tout ce qui est su, que toutes les analyses qui sont réalisées soient rendues publiques », a fait valoir Édouard Philippe, originaire de Normandie (Le Havre).
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Des analyses publiées

Samedi, au cours d'une conférence de presse fleuve – près de 1 h 30 –, le préfet de Normandie, Pierre-André Durand, avait présenté les résultats de différentes analyses, dont celles très attendues concernant une éventuelle pollution atmosphérique. Il avait évoqué « une situation normale » de la qualité de l'air, sauf sur le site de Lubrizol (présence de benzène), tout en rappelant plusieurs décisions concernant l'agriculture, notamment « un gel » des récoltes, appliquant le principe de précaution. Le préfet avait aussi assuré que les analyses seraient publiées sur le site de la préfecture. Chose faite dans la soirée, avec pas moins de quatre communiqués de la préfecture et la publication de données parfois absconses, comme « les résultats d'analyse des gaz prélevés sur canisters ».
Car, plus de trois jours après l'incendie spectaculaire de cette usine classée Seveso seuil haut implantée à trois kilomètres de la cathédrale de Rouen, les images de l'incendie et de l'impressionnant nuage noir sont encore dans toutes les têtes, les gens s'interrogeant sur les conséquences sanitaires et environnementales. Des témoignages font état de suies, probablement issues du nuage noir, dans l'Aisne, l'Oise et même à Lille, conduisant l'Agence régionale de santé des Hauts-de-France à demander aux habitants de signaler aux différents services « la présence de retombées sous forme de suie ».

Manifestation mardi

Dès samedi, plusieurs syndicats, dont la CGT et Solidaires, mais aussi des associations écologistes (Greenpeace, France nature environnement) avaient appelé à manifester mardi à 18 heures devant le palais de justice de Rouen, exigeant « une transparence complète » sur cet accident industriel. Dans un communiqué commun, ils regrettent que « la liste des produits qui ont brûlé n'ait pas été communiquée ». La CGT rappelle en outre que « par le passé, la préfecture de Rouen puis la ministre de l'Écologie avaient déjà caché des informations sur les risques encourus notamment lors de l'épisode du nuage de Mercaptan en 2013 » après un incident dans cette même usine, « en ne diffusant pas les informations nécessaires sur la composition du nuage et sur les risques pour la population ».
Et dans la soirée, plusieurs députés de gauche ont réclamé une commission d'enquête parlementaire. « Il faut toute la vérité sur #Lubrizol. Comme pour #AZF il y a 17 ans, une commission d'enquête parlementaire doit être ouverte dès la semaine prochaine », a plaidé Olivier Faure, numéro un du PS, sur Twitter. Sur France 3 dimanche, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen s'est-elle interrogée « sur la qualité des contrôles effectués » dans cette usine chimique.
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C'est typiquement français comme attendre par exemple de mettre des feux tricolores sur un carrefour dangereux après qu'il y ait eu divers accidents !

Et pour d'autres problèmes divers comme supprimer enfin le numérus clausus pour pallier aux manques de médecins, préoccupant, mais qui prendra 10 à 15 ans au mieux pour rétablir une situation correcte !

Car tout est lié à l'argent roi et au profit avant tout ce qui devrait être prioritaire pour la santé ou la sécurité des français car ça coûte, passe après, alors on préfère attendre jusqu'à ce qu'il se produise des incidents plus au moins graves !

D'ailleurs nos gouvernements quand ils sont au pouvoir ne savent dire que l'état n'a plus d'argent ce leitmotiv est rabâché avec le mot économie et cela ne date pas d'hier!

Alors revoir l’implantation des usines SEVESO nombreuses sur le sol de la France est du bla-bla habituel de nos élus au pouvoir, voire mission impossible !

Nos gouvernements de tous bords sont comme « des chiens qui courent après leurs queues » en pérorant pour tranquilliser le peuple lambda après chaque accident dramatique en faisant des procès fleuve pour trouver difficilement les responsables plus ou moins sanctionné !

Il serait plutôt utile d'avoir du bon sens et prévenir avant de guérir mais çà on a du mal à le faire en France car on a toujours le temps, maladie des pays libéraux riches et développés qui ne savent pas appliquer les priorités pour le quotidien de leurs peuples !

Jdeclef 30/09/2019 09h16

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