Mutuelles
de Bretagne : Ferrand mis en examen pour prise illégale d'intérêts
Le
président LREM de l'Assemblée nationale s'est dit « déterminé à
poursuivre (sa) mission ». Il explique « rester serein sur l'issue de
la procédure ».
Le président LREM de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a été
mis en examen dans la nuit de mercredi à jeudi à Lille pour prise illégale
d'intérêts dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Le quatrième personnage de
l'État a aussitôt annoncé, dans un communiqué transmis à l'Agence France Presse,
être « déterminé à poursuivre (sa) mission » à la tête de l'Assemblée.
Ce coup dur pour la majorité intervient alors que, hasard du calendrier, deux
autres poids lourds, François Bayrou et Marielle de Sarnez, ont été entendus le
même jour par la police judiciaire dans le cadre de l'affaire des emplois
présumés fictifs des assistants d'europarlementaires MoDem.Emplois fictifs du MoDem : de Sarnez et Bayrou convoqués par la police
À l'issue d'un « interrogatoire de première comparution » de près de quinze heures au tribunal de grande instance de Lille, où l'affaire a été dépaysée il y a un an, « les trois juges d'instruction saisis du dossier ont décidé de mettre en examen Richard Ferrand pour prise illégale d'intérêts », a indiqué dans la nuit à l'Agence France-Presse le parquet de Lille. Richard Ferrand a dans la foulée pris « acte de cette mesure procédurale qui va lui permettre de pouvoir se défendre dans ce dossier » et a assuré « rester serein sur l'issue de la procédure, au regard du classement sans suite de l'ensemble des griefs de la première plainte » en octobre 2017, « d'autant plus qu'aucun élément nouveau n'a été versé à ce dossier dans lequel il n'y a ni préjudice ni victime ». Attendue depuis des mois, l'audition libre du président de l'Assemblée nationale – que l'immunité parlementaire n'empêche pas – a débuté en milieu de matinée pour s'achever vers 0 h 30.
Richard Ferrand : classé, délivré, libéré
Une première enquête
classée sans suite
L'affaire des Mutuelles de Bretagne avait conduit ce fidèle de la
première heure d'Emmanuel Macron à quitter le gouvernement en juin 2017. À
peine nommé ministre de la Cohésion des territoires, il avait été épinglé par Le Canard enchaîné
qui avait révélé qu'en 2011 les Mutuelles de Bretagne, qu'il
dirigeait alors, avaient décidé de louer des locaux commerciaux appartenant à
sa compagne. Richard Ferrand conteste toute irrégularité.Richard Ferrand : « René Char mérite d'être lu plus que cité »
Le procureur de Brest avait ouvert une enquête préliminaire en juin 2017, classée sans suite en octobre. Il avait invoqué la prescription s'agissant d'un éventuel délit de prise illégale d'intérêts et jugé que les infractions d'abus de confiance et d'escroquerie n'étaient « pas constituées ». L'association anticorruption Anticor avait alors déposé une seconde plainte avec constitution de partie civile. Après avoir présidé le groupe des députés LREM, Richard Ferrand a pris la succession de François de Rugy à la présidence de l'Assemblée en septembre 2018. Dès son élection au perchoir, il avait déjà averti à demi-mot qu'il ne démissionnerait pas en cas de mise en examen. « Le Parlement a son indépendance. Par conséquent, les parlementaires n'ont pas à être dans la main de l'autorité judiciaire », avait-il déclaré en soulignant qu'un « certain nombre de parlementaires mis en examen » continuaient à « exercer leur mandat ».
Une situation inédite
Interrogée mercredi midi à l'issue du conseil des ministres sur
l'audition alors en cours, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a refusé
tout « commentaire avant d'avoir connaissance de l'objet de cette
convocation ». « Ce rendez-vous aurait dû avoir lieu il y a un an,
mais M. Ferrand avait réussi à gagner un peu de temps en faisant dépayser son
dossier à Lille. On souhaite désormais qu'il s'explique sur les faits qui lui
sont reprochés et qui ne sont pas prescrits », a déclaré pour sa part à
l'Agence France-Presse le président d'Anticor, Jean-Christophe Picard.Dès l'annonce de l'audition de Richard Ferrand, plusieurs députés de la majorité lui ont apporté leur soutien et ont tenté par avance de minimiser la portée d'une éventuelle mise en examen. Ainsi, Bruno Bonnell (LREM) a déclaré « ne pas douter de son honnêteté » et, selon lui, « la vérité sortira sereinement ». « Évidemment, il peut rester à son poste », a-t-il assuré. Une mise en examen n'aurait « aucune incidence », avait renchéri auprès de l'Agence France-Presse Alain Tourret (LREM), avocat de profession.
Présidentielle : Richard Ferrand, l'un des tout premiers macronistes
La mise en examen d'un président de l'Assemblée nationale pendant son passage au perchoir est inédite. Laurent Fabius était déjà mis en examen dans l'affaire du sang contaminé au moment où il est redevenu président de l'Assemblée en 1997. Richard Ferrand « est présumé innocent » et, « quand bien même il serait » mis en examen, « il serait toujours présumé innocent », a pour sa part réagi Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, sur BFM TV
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Déjà été sauvé une fois
de la perte de son poste de ministre et nommé comme chef du groupe REM à
l'assemblée nationale et par ricochet plus tard président de l'assemblée
nationale ce n'est pas rien comme progression 4 eme personnage de l'état !
Et bien sûr ne voulant
pas démissionner la place est trop bonne, alors que d'autres touchés par des
mises en examens diverses ont démissionné comme soi-disant la règle pour ce
type d’affaires !
Car cet élu par la grâce
de notre président monarque est encore bien sur soutenu par celui-ci, pensez
donc, il y a la fameuse présomption d'innocence bla bla bla !
Ceci étant c'est un
malin, car ce rendez-vous aurait dû avoir lieu il y a un an, mais M. Ferrand
avait réussi à gagner un peu de temps en faisant dépayser son dossier à Lille.
S'il n'avait vraiment
rien à se reprocher pourquoi a-t-il essayé d'éloigner cette comparution en la
dépaysant en plus ?!
Ami du président, car
soutien de première heure lors de la campagne présidentielle du chef de l'état
Mais tout le monde n’est
pas logé à la même enseigne, comme par exemple le cas des emplois
fictifs du MoDem : de Sarnez et Bayrou convoqués par la police ?!
Tout
cela, n’est que de la magouille de politique politicienne au plus haut de l’état
et le président n’y est pas étranger (à noter cependant comme d’autres avant
lui, ses choix de collaborateurs ne sont pas toujours adéquats ?!)
Et
pendant ce temps, les français lambda ne peuvent que subir cela, donc certains
ne croient plus en leurs politiciens élus ni a la politique du gouvernement
macronien, car il y a trop d’histoires et affaires douteuses touchant ces
politiciens élus de tous bords dans notre pays !
En
fait le changement réclamé par de nombreux de nos concitoyens n’est pas encore
fait !
Jdeclef
12/09/2019 09h57