Euro
2020 : victoire des Bleus et bévue autour de l'hymne albanais
La France
s'est imposée sur le score de 4-1 samedi. Le début du match a été retardé après
un « incident technique avec l'hymne albanais ».
Les Bleus et le remuant Kingsley Coman n'ont fait qu'une bouchée
de l'Albanie (4-1), samedi à
Saint-Denis, une victoire qui conforte les hommes de Didier Deschamps dans
leur parcours qualificatif pour l'Euro 2020. À mi-parcours, les Bleus occupent
la tête du groupe H, à égalité de points avec l'Islande et la Turquie également gagnantes
samedi. Cela leur permet d'aborder sereinement le prochain rendez-vous à
Saint-Denis, mardi contre Andorre
surpassée 4-0 en juin dans ses Pyrénées. Surtout, l'approche des deux
sommets annoncés en octobre, d'abord en Islande puis contre les Turcs à
domicile, donnera sûrement moins de sueurs froides aux champions du monde.
Le coup d'envoi du match France-Albanie, prévu à 20 h 45
au Stade de France, a été retardé de quelques minutes après que l'hymne
d'Andorre a été diffusé à la place de celui de l'Albanie. Le speaker du Stade
de France a évoqué un « incident technique avec l'hymne albanais »,
tandis qu'un membre de l'encadrement de la sélection des Balkans a indiqué à
l'Agence France-Presse que l'hymne joué n'était pas celui de l'Albanie. L'UEFA
a précisé sur son site internet que l'hymne malencontreusement joué était celui
d'Andorre, que les Bleus affrontent mardi au même endroit, toujours pour le
compte des qualifications pour l'Euro 2020. « Toutes nos excuses aux
supporteurs de l'Arménie » (sic), a ensuite déclaré le speaker, se
trompant sur le nom de l'adversaire des Bleus. Le bon hymne a finalement pu
être diffusé, sous les applaudissements des supporteurs français et albanais,
et le coup d'envoi a été donné avec un peu plus de cinq minutes de retard.
"Une grosse erreur à ne pas reproduire"
« Les joueurs l'ont très mal pris. Je leur ai dit de ne pas
jouer avant que l'on entende notre hymne national », a raconté le
sélectionneur albanais, Eduardo Reja, dans des propos rapportés par 20 Minutes. Quelques minutes après l'incident, alors que le
bon hymne était enfin joué dans l'enceinte de Seine-Saint-Denis, les
supporteurs français ont applaudi. « C'était un beau geste. L'erreur a été
faite, ça peut arriver. C'est la première fois pour nous, en tout cas, et ça
fait très bizarre », a commenté en zone mixte le joueur albanais Frédéric
Veseli.
Chez les Bleus, la gêne était palpable, à l'image de celle
exprimée par Didier Deschamps. « Je me suis excusé auprès du banc
technique et d'Edoardo Reja. C'est quelque chose qui ne devrait pas arriver.
Malheureusement, c'est arrivé. Je comprends totalement la position des
Albanais, et c'est logique qu'on ait attendu que les Albanais puissent avoir
leur hymne avant ce match », a-t-il commenté après coup. « Il faut
leur demander pardon, c'est une grosse erreur à ne pas reproduire », a
abondé Antoine Griezmann.
Coman étincelant
Sans leurs cadres Paul Pogba, N'Golo Kanté et Kylian Mbappé, tous
blessés, les Bleus ont en tout cas montré qu'ils avaient de la ressource face à
une équipe d'Albanie, certes beaucoup moins enquiquinante que lors des
dernières confrontations. Réputée défensive, la sélection des Balkans a débuté
avec un système en arbre de Noël (une base de cinq défenseurs, trois milieux et
deux attaquants) ultra compact, censé bloquer les flèches françaises. Mais son
plan de jeu a volé en éclats très tôt sur une délicieuse passe en profondeur de
Raphaël Varane vers Coman, l'ailier virevoltant du Bayern Munich qui a apprécié
le cadeau : corps en opposition pour résister à un défenseur, contrôle du
pied droit et pointu du gauche pour conclure (8e). Souvent blessé, rarement
titularisé, l'attaquant de 23 ans a marqué des points en faisant
oublier, ne serait-ce qu'un soir, l'absence de l'habituel titulaire sur l'aile
droite, Mbappé, blessé à une cuisse avec le Paris SG.
Élégant balle au pied, toujours en soutien de ses partenaires et
auteur de plusieurs replis défensifs gagnants, Coman a offert un condensé des
qualités vantées dans la semaine par le sélectionneur. « Il amène beaucoup
de percussion, de prise de risque et je trouve que depuis un bon moment il a une
bien meilleure efficacité », l'avait encensé Deschamps, dont la parole a
résonné juste dans un Stade de France plein. Les supporteurs ont poussé sur ses
accélérations, crié sur ses passements de jambes et hurlé sur l'ouverture du
score, récompensant les efforts d'un jeune joueur à la réputation d'éternel
blessé.
L'enceinte de Saint-Denis, colorée d'un tifo tricolore géant avant
le coup d'envoi, a prolongé la fête quand son buteur maison, Olivier Giroud, a
mis les Bleus à l'abri avant la fin de la première demi-heure. Le grand barbu
de Chelsea a repris du gauche (27e) un centre de Lucas Hernandez, de retour en
sélection après onze mois d'absence, après une passe éclair de Varane
– encore lui – déviée dans les airs par Antoine Griezmann. À
Saint-Denis, Giroud est comme chez lui ! Selon le statisticien Opta,
l'ancien avant-centre de Montpellier et d'Arsenal a marqué lors
de 8 de ses 9 derniers matches au Stade de France. Au-delà
de l'anecdote, le champion du monde entre encore un peu plus dans l'histoire de
l'équipe de France. Le voilà désormais à 36 buts en sélection, soit cinq
de moins que son illustre aîné Michel Platini, le deuxième meilleur artificier
de tous les temps côté Bleus.
Et Giroud ne sait pas que marquer. Sa remise pour Griezmann aurait
dû faire mouche sans l'arrêt réflexe du gardien albanais (56e) devant le nouvel
attaquant du FC Barcelone. « Grizou » a lui souvent été dans les bons
coups, orientant le jeu comme à son habitude avec vivacité et justesse. Si la
réussite n'a pas toujours été au rendez-vous, comme sur ce penalty repoussé par
la barre transversale (37e), il a encore été décisif sur le but du 3-0. C'est
lui, en effet, qui a combiné côté gauche avec Giroud avant de centrer dans la
surface en direction de Coman qui, après un tour sur lui-même, a tiré pour un
doublé bien mérité. Le Munichois a régalé et Deschamps l'a récompensé, en lui offrant
l'ovation du Stade de France à un quart d'heure de la fin. Son remplaçant
Jonathan Ikoné, jamais vu jusqu'à présent en sélection, a poussé l'avantage
(85e) pour les Bleus. Seul accroc : Hugo Lloris a concédé un penalty en
toute fin de rencontre après avoir fauché un attaquant dans sa surface. Une
anecdote, au final.
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En ce qui concerne ce couac au sujet de l'erreur dans
l’hymne national d'Albanie jusqu'à ce que l'erreur soit confirmé en plus par
l'erreur du speaker du stade qui a poursuivi en s'excusant un nouvelle fois en
parlant de l’Arménie au lieu de l'Albanie et se trompant à nouveau !
On sait que les français sont connus pour être nuls en
géographie, mais ce laxisme que l'on voit souvent dans notre pays devrait être
rectifié par une meilleure éducation générale !
Jdeclef 08/09/2019 13h40LP