lundi 24 avril 2017

Ces braves gogos bourgeois de sa caste présents au TROCADERO y ont cru ?!

Au QG de Fillon : rillettes et larmes de colère

Assommés, les militants fillonistes ont mis longtemps à accepter la défaite du candidat de la droite, et hésitent à se rallier à Emmanuel Macron.

Groggy, douche froide, assommés, K.-O. debout... Ces poncifs, on pourrait les marteler pour décrire la soirée au QG de François Fillon. Dès 18 heures, militants et sympathisants du candidat de la droite se pressaient à l'extérieur de la rue Firmin-Gillot, dans le 15e arrondissement, pour assister à ce qu'ils n'imaginaient pas encore : la défaite. Pire, la lutte pour la troisième place à égalité avec Jean-Luc Mélenchon. Jusqu'à 19 heures, 59 minutes et autant de secondes ce dimanche 23 avril, ils y auront cru. Ni le Penelopegate, ni l'affaire des costumes, ni les lâchages de certains cadres de la droite ne les auront fait flancher. Rien, si ce n'est la cruelle réalité des résultats.
L'ambiance n'a jamais vraiment décollé. Autour du buffet, où les verres de vin rouge trinquent et les tartines de rillettes ravissent les militants parisiens, on affiche tant bien que mal son optimisme. La tête scotchée sur les téléphones ou les écrans, on scrute le moindre résultat. « Ça va le faire. Ça ne sera pas extraordinaire, mais ça va passer ric-rac ! » rassure Julien, le tee-shirt rouge des « jeunes avec Fillon » taché de vin. Quand Daniel Fasquelle pointe le bout de son nez dans la grande salle du QG, on respire l'arrivée d'un messie. Le porteur de bonnes nouvelles n'en est pas un. Sourire crispé, le député du Pas-de-Calais tente de rassurer en montrant les résultats de son fief. « Au Touquet, François est largement devant Macron. Ça va le faire. » « Ça va le faire », combien de fois aura-t-on entendu cette phrase ?
On a voté n'importe comment.
À 20 heures, le silence. À 20 h 01, les cris de déception ont résonné dans le bâtiment. Jocelyne, 64 ans, en pleurs, ne fait même pas attention à la première place d'Emmanuel Macron : « C'est impossible... Nous sommes à égalité avec les communistes ! Voilà où la France en est, à voter extrême gauche et extrême droite. » Plus que la troisième place, c'est le score élevé de Jean-Luc Mélenchon que les militants ne digèrent pas. « Putain, mais putain, non. On a voté n'importe comment... Non ! » fulmine, larmes aux yeux, un jeune homme dans un coin de couloir que sa copine tente de réconforter. Sur les tables du buffet, on range déjà petits fours et bouteilles de vin.
Trente minutes plus tard, c'est dans une salle bien connue des journalistes que François Fillon a donné rendez-vous. Les mêmes drapeaux, le même pupitre... Rien n'avait changé depuis sa conférence de presse où il donnait sa version du Penelopegate. Il y revenait ce soir pour le discours de la défaite devant des militants qui se posaient tous la même question : qui de Marine Le Pen ou d'Emmanuel Macron aura leur vote ? « Je vais voter Emmanuel Macron. J'ai été dur envers lui, mais il est inimaginable de laisser passer l'extrême droite. Le risque est trop grand ! » se convainc Clarisse, comme bien d'autres ce soir. Tous ne feront pas ce choix. Quelques mètres plus loin, une vieille dame lance fièrement à une caméra : « Moi, je voterai blanc ! Ni Macron ni Le Pen. » Certains applaudissent, d'autres hurlent pour critiquer ce Rubicon à ne pas franchir. Des militants, comme souvent lors de la campagne, n'en oublient pas d'accuser les journalistes : « Notre défaite, votre faute. Vous nous avez tout volé, on se vengera », lance un monsieur qui quitte la pièce.

Les difficiles lendemains de la droite

« Je ne le fais pas de gaieté de cœur, mais l'abstention n'est pas dans mes gènes, surtout lorsqu'un parti extrémiste s'approche du pouvoir », déclare sereinement François Fillon à la tribune devant des militants qui refusent toujours de faire face à la réalité, criant des « non, non, non ». Un silence assourdissant se fait lorsque le malheureux candidat cible le Front national : « Le FN, ce parti créé par Jean-Marie Le Pen, a une histoire qui est connue pour sa violence et son intolérance. (...). Je vous l'assure, l'extrémisme ne peut qu'apporter malheurs et divisions à notre pays. » Un discours très applaudi, mais auquel certains refusent d'adhérer, comme Juliette, jeune militante en colère : « On me demande de voter Macron. Je ne vote pas socialiste, je suis de droite. Je vote à droite. »
Dehors, dans la rue Firmin-Gillot, le bal des élus et cadres Les Républicains bat son plein. Quittant le bâtiment, Jean-Louis Debré croise François Baroin et Gérard Longuet qui remontent à grands pas le trottoir, tentant d'éviter la presse. Chacun aura pour mission de rassurer électeurs et militants de la droite qui se sont tant battus pour François Fillon. En effet, dans les étages du QG, la déception fait monter la colère. Et Jean-Louis Debré de craindre les lendemains de la droite : « La famille, c'est très important, il faut l'apaiser, car, si l'on se disperse, nous ne gagnerons jamais rien. Dieu sait qu'il sera difficile de nous réconcilier. »

Malheur au vaincu !

N'avait-il pas dit avec arrogance, suite à ses affaires qui lui coutent son élection :
Ce n'est pas à la justice de dire quoi que ce soit, c'est aux français dans les urnes de juger (ce hobereau sarthois seigneur campagnard d'un autre siècle monarchique !)

Il a seulement oublié que les français lambda sont bien plus nombreux que ceux de son monde de nantis !

Alors ces mêmes français d'en bas qu'ils n’aiment pas lui renvoie l'ascenseur :

Car ils l’ont jugé dans les urnes : au revoir Mr FILLON retournez sur vos terres (et attention, rien n’arrêtera la justice et si vous êtes coupable, pas d’immunité présidentielle…)


Jdeclef 24/04/2017 11h44

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